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Les Ondines d’Heinrich Heine, par Laurent Terzieff

Texte transcrit, par Taos Aït Si Slimane, à partir d’un enregistrement sonore d’une lecture par Laurent Terzieff.

Les flots battent la plage solitaire ; la lune est levée ; le chevalier repose étendu sur la dune blanche, et se laisse aller aux milles rêveries de sa pensée.

Les belles ondines, vêtues de voiles blancs, quittent les profondeurs des eaux. Elles s’approchent à pas légers du jeune homme, qu’elles croient réellement endormi.

L’une touche avec curiosité les plumes de sa barrette ; l’autre examine son baudrier et son heaume.

La troisième sourit et son œil étincelle ; elle contemple le chevalier avec ravissement.

La quatrième sautille ça et là, et chante tout bas : « Oh ! que ne suis-je ta maîtresse, chère fleur de chevalerie ! »

La cinquième baise la main du chevalier avec une ardeur voluptueuse ; la sixième hésite et enhardie enfin à lui baiser les lèvres et les joues.

Le chevalier n’est pas un sot, il se garde bien d’ouvrir les yeux, il se laisse embrasser par les belles ondines au clair de lune.



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