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Rapport du groupe de travail "Exposition temporaires", janvier 1983

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Un travail entrepris par Taos AÏT SI SLIMANE pour assurer une bonne diffusion des documents sources publics pouvant être utiles à des chercheurs, des étudiants, aux passionnés d’histoire, etc.

Définition d’une politique d’expositions temporaires pour le futur Musée national des sciences, des techniques et des industries

Rapport du groupe de travail "expositions temporaires" Janvier 1983

INTRODUCTION

Au début de l’année 1982, André LEBEAU, Directeur de la Mission du Musée national des sciences, des techniques et des industries, a décidé de constituer un Groupe de Travail sur le thème des expositions temporaires. Il m’a confié la présidence de ce groupe en exprimant le vœu que se développe une réflexion très ouverte sur la nature et l’orientation de ces expositions dont le déroulement viendra compléter et préciser les expositions permanentes, André LEBEAU a également souhaité que les membres du Groupe n’hésitent pas à formuler des recommandations concrètes visant l’organisation pratique de ces manifestations et suggèrent dès maintenant des thèmes et des sujets d’exposition.

Ce Groupe de Travail a réuni des personnalités diverses, apportant des compétences très larges dans les domaines de la science, de l’innovation, de la technique et de l’industrie (syndicats, comités d’établissement, chefs d’entreprise) comme de la muséologie, de l’animation socio-culturelle, de la presse spécialisée ou de l’organisation pratique des expositions.

Ce rapport est la synthèse de leurs apports. Il reprend l’essentiel des débats en séances plénières ainsi que les travaux des trois groupes restreints et il tient compte des observations individuelles formulées par certains membres du Groupe.

Dans notre esprit, ce document ne marque pas un achèvement. Il doit être considéré au contraire comme une étape qui, certes fixe quelques repères importants, mais il sera d’autant plus utile qu’il interrogera les lecteurs et qu’il appellera de leur part observations et propositions.

C’est pourquoi nous souhaitons que ce travail soit ouvert, qu’il reçoive une large diffusion et qu’il suscite en retour de nombreux échos. La réflexion, ainsi amorcée, pourra alors se poursuivre et conduire les responsables à mieux préciser leur politique dans un domaine dont notre groupe a souligné la grande importance pour l’intérêt du public.

J’adresse ici ma gratitude à tous nos collègues qui ont pris une part active aux travaux, aux animateurs des trois sous-groupes dont le rôle a été décisif, ainsi qu’à notre Rapporteur Général, Pierre MICHALET, qui a eu la tâche difficile de formuler une synthèse où pour l’essentiel chacun a pu se reconnaître, Je voudrais enfin souligner l’aide attentive et efficace qui nous a été constamment apportée par les membres de la Mission du Musée et tout particulièrement par Madame Dominique FERRIOT à qui j’exprime nos vifs remerciements.

Jean Daniel LE FRANC
Président du Groupe de Travail
EXPOSITIONS TEMPORAIRES

SOMMAIRE

INTRODUCTION

SOMMAIRE

RECOMMANDATIONS DU GROUPE DE TRAVAIL "EXPOSITIONS TEMPORAIRES"

I - Privilégier le rôle des expositions temporaires à La Villette

II - Être attentif au public des visiteurs

III - Créer les conditions d’un attrait et d’une innovation permanents

IV - S’ouvrir largement sur l’extérieur

V - Mettre en place les structures appropriées
1. Installer une structure de conseil et d’avis
2. Confier chaque exposition temporaire à une équipe ad hoc
3. Utiliser rationnellement les moyens et services du MNSTI
4. Calendrier des décisions à prendre

PREMIÈRE PARTIE : LE CONTEXTE

I - Présentation du futur "Musée national des sciences, des techniques et des industries" de La Villette
1. Un nouveau pôle de la culture Scientifique, Technique et Industrielle
2. Le cadre matériel et architectural d’ensemble
3. La localisation des expositions temporaires

II - Place et rôle des Expositions Temporaires dans le futur Musée
1. Les objectifs généraux du MNSTI
2. Les Expositions Temporaires, complément naturel de l’Exposition Permanente
3. Les Expositions Temporaires et les autres pôles d’activité du MNSTI

III - La Mission du Groupe de Travail "Expositions Temporaires"
1. La mise en place du Groupe de Travail
2. Déroulement des travaux

DEUXIÈME PARTIE : LES OPTIONS STRATÉGIQUES

I - Finalités et caractéristiques des expositions temporaires
1. Répondre aux interrogations du moment
2. Présenter et promouvoir les applications technologiques de la science
3. Concrétiser au plan mondial la présence de la France dans la vie scientifique, technologique et industrielle
4. Être un outil de culture populaire

II - Les expositions temporaires doivent concrétiser la large ouverture du MNSTI sur l’extérieur
1. Rester en prise directe sur les évolutions en cours
2. Préciser les relations à établir avec l’industrie
3. La nécessité d’une structure de dialogue
4. Un pôle d’animation pour le Parc de La Villette

III - Une nouvelle conception du "public"
1. "Le public" ou "les publics" ?
2. Connaître et satisfaire les attentes et possibilités du public

TROISIÈME PARTIE : THÈMES ET PROGRAMMATION DES EXPOSITIONS TEMPORAIRES

I - Le champ des thèmes d’expositions temporaires
1. Des thèmes en rapport avec l’actualité scientifique, technique ou industrielle
2. Une tâche importante à entreprendre : analyser la demande du public

II - Approche typologique des expositions temporaires
1. La préoccupation essentielle : variété dans tous les domaines
2. Un objectif difficile à atteindre : établir une "grille" des typologies d’expositions temporaires

III - Exemples de thèmes

IV - Une tâche particulièrement délicate : la programmation
1. Susciter des initiatives
2. Un cadre de décision équilibré

QUATRIÈME PARTIE : LES MODALITÉS D’ORGANISATION DES EXPOSITIONS TEMPORAIRES

I - Le "produit-expositions temporaires" à réaliser
1. Attractif et spectaculaire
2. En prise sur la vie quotidienne des gens
3. Distractif, mais aussi éducatif
II Comment monter une exposition temporaire ?
1. Les grandes étapes de la vie d’une exposition temporaire
2. Scénario-type de réalisation d’une exposition temporaire

III L’organisation matérielle
1. La nécessaire planification dans 1’utilisation des espaces "expositions temporaires"
2. Les moyens à utiliser

IV Les aspects financiers
1. Les constatations de départ
2. Les postes de dépenses
3. Les postes de recettes

V Quelle collaboration avec les intervenants extérieurs ?

LISTE DES DOCUMENTS EN ANNEXES

RECOMMANDATIONS

DU GROUPE DE TRAVAIL

"EXPOSITIONS TEMPORAIRES"

Le futur Musée des sciences, des techniques et des industries constituera dès 1985 un des pôles d’attraction majeurs du Parc de La Villette. Les Visiteurs viendront parcourir les 30.000 m2 de l’exposition permanente, dont l’ampleur, la diversité et la qualité devraient justifier plusieurs visites.

Il y aura diverses incitations entraînant une visite au MNSTI : celles en rapport avec les Expositions Temporaires devraient être particulièrement perceptibles pour le public, car elles solliciteront l’attention à divers titres :
• elles feront l’objet d’une large information par ·les médias qui mettront en avant des thèmes particulièrement motivants pour le plus grand nombre ;
• elles s’inscriront dans les grands thèmes de l’actualité scientifique et technique du moment ;
• elles seront conçues et réalisées pour être facilement accessibles, spectaculaires et intéressantes pour toutes les catégories de visiteurs ;
• elles feront l’objet d’une animation de qualité tant pour l’accrochage que pour la démonstration et l’explication ;
• elles constitueront une "unité de visite" très homogène, d’assez courte durée ;
• elles introduiront et prolongeront (à la fois) certains thèmes de la vaste exposition permanente ;
• elles s’appuieront souvent sur d’autres manifestations complémentaires sur le site m me de La Villette : congrès, manifestations professionnelles, expositions dans la partie commerciale ;
• elles feront l’objet d’un effort d’édition destiné à valoriser le contenu de l’exposition, et à en prolonger les effets dans la vie quotidienne des visiteurs.

Partant de cette prévision, le Groupe de Travail émet les recommandations suivantes :

I. Privilégier le rôle des expositions temporaires à La Villette

1. Dans le contexte de l’ensemble du futur Musée National des sciences, des techniques et des industries, les expositions temporaires doivent être considérées comme une des priorités pour le bon accomplissement de la mission du Musée, En effet, pour un grand nombre de visiteurs, elles constitueront le moyen d’accès normal à l’ensemble des structures, et en particulier à l’exposition permanente.

Pour les responsables du MNSTI, les expositions temporaires doivent constituer un outil performant, souple d’emploi, propice à l’innovation, autorisant même des audaces, et éveillé ou suscité par l’actualité.

Ce sont les mouvements économiques et sociaux d’aujourd’hui qui, dans le domaine du Musée, devront éclairer et souvent orienter les choix de la politique d’expositions temporaires.

2. Compte tenu de l’importance des expositions temporaires dans l’ensemble de ce contexte, les responsables du Musée devraient doter ce secteur d’activité de moyens permettant la réussite. Ceci devrait se traduire :
 a) par la création d’un service spécialisé "Expositions temporaires" au sein même des structures permanences du Musée ;
 b) par l’installation d’une structure de conseil et d’avis" ayant un champ de compétences élargi ;
 c) par l’affectation de budgets :
• de fonctionnement (notamment pour les études de faisabilité),
• pour chaque exposition.

Compte tenu de la taille prévue pour ces expositions et de la fréquence de leur renouvellement, le montant des moyens affectés aux expositions temporaires ne devrait pas être sous-évalué, et rester en proportion des objectifs, même s’il est envisagé, au coup par coup, de faire appel à des concours extérieurs.

3. Pour bien assurer le fonctionnement des expositions temporaires comme "une· partie d’un tout", les articulations avec les autres structures du Musée devront être nombreuses, souples et évidentes. Ceci est vrai notamment pour l’articulation avec l’exposition permanente qui sera valorisée par les expositions temporaires. Cette articulation devrait être recherchée à plusieurs niveaux :
• contenus,
• présentation des sujets et "messages",
• localisation (par rapport au thème de l’exposition permanente),
• signalisation,
• documentation,
• animation.

C’est à ce titre que les expositions temporaires pourront être considérées par les Chargés de Thèmes comme un "faire-valoir" des différentes portées de l’exposition permanente.

Pour fonctionner dans les meilleures conditions, une telle coordination doit être voulue à tous les niveaux, de manière à ce que l’effort de recherche en commun soit particulièrement positif.

Il appartiendra donc à tous les intervenants concernés de créer ce climat, et en particulier à la Direction du Musée et aux membres de la structure de conseil et d’avis.

II. Être attentif au public des visiteurs

1. Le futur Musée national des sciences, des techniques et des industries de La Villette se veut ouvert à tous les publics. Les expositions temporaires doivent être conçues dans le même esprit, en considérant que tout visiteur doit se sentir concerné et intéressé, et qu’il retirera quelque chose de sa visite. Ceci suppose de la part des organisateurs un difficile travail de "traduction" [1] pour s’adapter au plus grand nombre de demandes. En effet, les visiteurs arriveront dans l’exposition en fonction de motivations personnelles (conscientes ou inconscientes) qui peuvent être très variées :
• découvrir,
• apprendre,
• comprendre,
• s’informer,
• créer,
• fabriquer,
• faire,
• apporter,
• réagir,
• "enrichir un moment, se plonger dans une ambiance enrichissante", ou même simplement pour "passer un moment" parce que "on a entendu parler" de La Villette…

2. Pour réaliser cet objectif, les responsables de la Villette devront prévoir des moyens suffisants pour permettre une animation de qualité, condition indispensable pour adapter réellement le contenu des messages à transmettre à toutes les formes de demande des visiteurs.

Un tel effort d’animation implique une large ouverture sur des réseaux extérieurs pour des raisons de compétence et de disponibilité.

Cet aspect est très important, car il correspond à une demande du· public (exprimée ou non) ; c’est également la condition pour satisfaire efficacement des visiteurs aux attentes très variées.

Il faut donc exclure a priori la a constitution d’équipes d’animation permanents pour les expositions temporaires qui risqueraient de devenir rapidement une structure trop lourde et guettée par la routine.

3. Pour réaliser des expositions réellement "interactives" avec leurs visiteurs, le contenu et les techniques de médiation des expo­sitions temporaires doivent susciter la réflexion critique.

C’est pourquoi il est recommandé aux concepteurs des expositions temporaires d’avoir recours à des techniques comme :
• rétrospectives historiques,
• même thème traité par des équipes ayant une vision différente du sujet,
• installation dans l’enceinte même de l’exposition de pôles de discussion, débats, carrefours,
• collaboration avec les médias pour valoriser ou même dramatiser certains points importants.

En conclusion, le Groupe de Travail estime qu’il est peut-être plus important pour le visiteur d’avoir eu l’occasion de s’exprimer, de donner son avis, voire de critiquer, plutôt que d’avoir simplement mémorisé quelques messages ou informations. Bien entendu l’un n’exclut pas l’autre, mais il conviendra de veiller à favoriser ces deux dimensions.

III. Créer les conditions d’un attrait et d’une innovation permanents

1. Une des vocations principales des expositions temporaires, comme du reste du Musée, est d’être un outil de formation permanente. Cependant, ces expositions ne doivent pas revêtir un caractère didactique ou trop visiblement "éducatif", mais au contraire être vécues comme un moment agréable, et même parfois comme une fête. Le Groupe de Travail rappelle en effet que les visiteurs fréquenteront les expositions temporaires du Musée dans le cadre de leur temps de loisirs dont la caractéristique est la· recherche d’un certain plaisir intellectuel et sensoriel. C’est pourquoi la forme des expositions temporaires doit être colorée, gaie, sympathique, parfois brillante, même si certains des sujets abordés sont particulièrement sérieux ou même inquiétants (maladies, manipulations génétiques, risques nucléaires…)

Le Groupe de Travail estime qu’une telle ambiance peut être réalisée sans pour autant nuire aux impératifs de rigueur scientifique, de sérieux des sujets proposés à la réflexion des visiteurs.

C’est par là même que les expositions temporaires pourront remplir un de leurs objectifs principaux : instruire en distrayant.

2. Pour réaliser un objectif aussi ambitieux quant à la forme des expositions temporaires, il faudra faire appel aux talents les meilleurs et les plus divers. Les expositions temporaires de La Villette devraient rapidement être perçues par les concepteurs, créateurs, artistes, hommes de communication, animateurs, pédagogues, scientifiques comme le cadre idéal pour exprimer leurs talents.

Les expositions temporaires à La Villette pourraient même servir de référence dans ce domaine en France et à l’étranger, grâce à la réunion de facteurs favorables :
• diversité des thèmes d’expositions abordés ;
• multiplication des expositions au fil des années (parfois simultanément) ;
• variété des concours extérieurs (industrie, mouvements associatifs, médias...) ;
• dotation budgétaire de chaque exposition ;
• concentration dans le cadre du MNSTI d’autres pôles de grande qua­ lité : exposition permanente, médiathèque, salles hémisphériques...

3. Pour maintenir en permanence les conditions d’un recours au maximum d’innovations, pour éviter les risques de répétition d’une exposition à l’autre, pour susciter un brassage continuel d’idées et de nouveautés, on devra créer une procédure adaptée de conception/organisation des expositions.

IV. S’ouvrir largement sur l’extérieur

1. Le secteur "expositions temporaires" constituera la principale "porte-ouverte sur l’extérieur" du futur MNSTI. C’est même en grande partie une de ses raisons d’être, chaque exposition temporaire pouvant être considérée comme une charnière entre le Musée et tous les "réseaux" concernés par le thème traité, Par "réseaux", le Groupe de Travail entend :
• les laboratoires, centres de recherche, agences nationales,
• les entreprises, leurs syndicats professionnels, leurs fédérations,
• les travailleurs, leurs représentants, organisations syndicats, Comités d’Entreprises,
• les associations, mouvements, réseaux d’animation concernés,
• les autres musées dont la vocation serait en rapport avec le thème de l’exposition,
• des organismes, entreprises, gouvernements étrangers.

2. cette nécessaire collaboration ne peut s’établir que sur la base de la notion de "partenaire" et non pas de "prestataire" (dans un sens ou dans l’autre) [2]. La mise en commun des idées, leur confrontation sont jugées indispensables à tous les stades du processus de réalisation des expositions temporaires :
 a. Phase d’instruction du dossier : décider des priorités, des thèmes à retenir, de l’importance à leur donner ;
 b. Phase d’approbation du projet d’exposition : c’est à ce stade qu’interviendra la décision finale de réaliser ou ne pas réaliser l’ex­ position ;
 c. Conseiller, aider, améliorer, valoriser les travaux en cours pour la réalisation de l’exposition ;
 d. (après l’exposition) dresser un bilan critique des résultats et en tirer les leçons, positives ou négatives, pour le futur.

V. Mettre en place les structures appropriées

Les différences recommandations précédentes pourraient se traduire par la mise en évidence du plan suivant :

1. Installer une structure de conseil et d’avis

Il est recommandé de créer rapidement une structure de "conseil et d’avis" dont la forme juridique et l’appellation définitives seront à inscrire dans le cadre du MNSTI :
• Association ?
• Comité ?
• Fondation ?
• Comité conseil ?

Cette structure provisoire pourrait comprendre de 30 à 40 membres proposés par la Mission du Musée. Cette composition devrait être cautionnée par un certain nombre d’instances extérieures au Musée. Les membres seraient :
• soit des représentants d’un organisme (syndicat professionnel, Ministère, Agence Nationale, Association, Syndicat...),
• soit nommés ès-qualité.

Les principales personnes du MNSTI concernées par les expositions temporaires devraient être membres de droit de cette structure et y siéger en nombre significatif.

On attend de cette instance qu’elle joue un rôle actif :
• dans la programmation des expositions temporaires qui seront proposées à la Direction du Musée ;
• dans la sélection des "Chargés d’expositions temporaires" susceptibles dans un premier temps d’instruire le dossier ; dans un second temps, de réaliser l’exposition ;
• dans la préparation et l’approbation des budgets de chaque exposition temporaire ;
• dans la recherche.de concours extérieurs, financiers, moraux, intellectuels, techniques.

Cette instance devrait disposer d’un budget de fonctionnement et d’un bureau permanent sur le site même de La Villette.

2. Confier chaque exposition temporaire à une équipe

Dès lors qu’une exposition sera décidée dans le cadre d’une politique cohérente, elle sera gérée comme une opération individualisée, Dans certains cas, on peut même envisager pour les expositions les plus importantes, de la doter d’une structure juridique pour élaborer le projet et pour le réaliser. Cette structure juridique pourrait être celle d’une association, GIE, GIP, ou même d’une société commerciale dans la mesure où elle aura à gérer des fonds importants et à rechercher des recettes annexes de niveau comparable.

Au début de l’instruction d’un projet d’exposition temporaire, l’instance de conseil et d’avis suggère le choix d’un "chargé d’Étude" (de faisabilité) dont le rôle sera :
• de préciser le projet ;
• d’en établir les grandes lignes ;
• d’établir le budget (dépenses et recettes) ;
• de recommander l’ensemble.

Cette personne disposera d’un "budget d’étude" à cet effet et d’un délai fixé au coup par coup (de l’ordre de trois à six mois).

Dès approbation du projet, le "Chargé d’Étude" pourra ou non devenir "chargé de Réalisation", avec la charge et la responsabilité de mener à bien la préparation de l’exposition, sa réalisation, son déroulement et son bilan dans le cadre des moyens budgétaires impartis.

Les arbitrages sur le "succès" ou "l’insuccès" de telle ou telle exposition ou de certains éléments d’une exposition devraient être rendus en toute objectivité, c’est-à-dire en s’appuyant sur des évaluations fiables du niveau de satisfaction des visiteurs.

D’où la nécessité de concevoir, mettre au point et utiliser un outil d’évaluation permanent, digne de confiance à la fois sur le plan technique et sur le plan déontologique.

3. Utiliser rationnellement les moyens et services du MNSTI

Le principe recommandé pour ce qui concerne l’utilisation des moyens matériels du Musée est le suivant :
• pour toutes les prestations techniques et logistiques : utilisation des structures permanentes du MNSTI qui factureront leurs prestations (à leur coût) au budget de l’exposition temporaire ;
• dans les domaines où la création intellectuelle est primordiale appel à des compétences extérieures (appel d’offre) ;
• domaines techniques très spécialisés : sous-traitance à l’extérieur.

4. Calendrier des décisions à prendre

Premier semestre 83 :

Premier temps : réponse de l’Établissement Public sur les différentes recommandations du Groupe de Travail.

(Puis, en cas d’accord sur les différents points)

Second temps :
• Création de la structure "de conseil et d’avis"
• Désignation des membres
• Installation de cette nouvelle instance dont la première mission sera de recommander à l’Établissement Public pour juin 1983 une programmation des expositions temporaires sur les trois premières années de fonctionnement du Musée (1985, 1986, 187).

Le Groupe de Travail signale que les premières expositions temporaires peuvent éventuellement précéder l’ouverture de l’exposition permanente et des autres structures du Musée (la salle hémisphérique fonctionnera dès 1984) ; les relations avec l’exploitation de la Grande Halle qui ouvrira en 84 devra être examinées.

Rentrée 1983 : début de fonctionnement effectif, avec affectation de 5 à 10 "projets d’expositions temporaires" a des Chargés d’Études.
Janvier 1984 : (après examen des dossiers de faisabilité des différents projets envisagés) arrêt définitif de la programmation des expositions temporaires pour la première année de fonctionnement.
Juin 1984 : (après examen des nouveaux dossiers de projets d’expositions temporaires) programmation définitive des expositions temporaires pour la deuxième année de fonctionnement.
Janvier 1985 : (après examen d s nouveaux dossiers de projets d’expositions temporaires) programmation définitive des expositions temporaires pour la troisième année de fonctionnement.

Au-delà, la structure "de conseil et d’avis" continuera à fonctionner sur le même mode en glissant d’une année sur l’autre.

PREMIÈRE PARTIE : LE CONTEXTE

I Présentation du futur "MUSÉE NATIONAL DES SCIENCES, DES TECHNIQUES ET DES INDUSTRIES" de La Villette

1. Un nouveau pôle de la culture Scientifique, technique et Industrielle

Depuis quelques années, on assiste en France à un important regain d’intérêt pour tout ce qui a trait à la science, à la technologie et à l’industrie. Ce mouvement semble amplifié par la prise de conscience des nouvelles données de la compétition internationale. La promotion d’une culture scientifique et technologique accessible à tous est perçue comme une nécessité, notamment dans la perspective d’un redéploiement industriel. Il s’agit là d’un "fait de société".

Il manquait en France un "Foyer de la culture scientifique et industrielle" à la hauteur :
• de son patrimoine de savants : inventeurs, techniciens des sciences et de l’industrie, entrepreneurs,
• de ses possibilités présentes et à venir dans le domaine de l’innovation scientifique et des réalisations technologiques, et des entreprises industrielles.

Le futur Musée national des sciences, des techniques et des industries, qui ouvrira ses portes dans le Parc de La Villette à fin 1985, va combler cette lacune.

Il sera édifié sur le site des anciens Abattoirs de La Villette, dans le Nord-Est de Paris.

Cette décision a été prise en 1979, à la suite d’une étude préalable du Professeur Maurice LÉVY.

André LEBEAU a été nommé en Février 1980 pour diriger la Mission du Musée qui elle-même s’inscrit dans le cadre de l’Établissement Public du Parc de La Villette présidé par M. Paul DELOUVRIER.

La Mission du Musée a été dotée de moyens susceptibles de créer un ensemble de dimension internationale, qui devrait contribuer au prestige et au rayonnement des sciences, des techniques et des industries françaises sur le plan mondial.

2. Le cadre matériel et architectural d’ensemble

Le futur Musée va occuper d’immenses bâtiments rénovés construits initialement pour être la "salle de vente" des Abattoirs : au total, environ 70.000 m2 de planchers, dont la répartition est organisée selon la décomposition suivante :

Hall d’accueil (comprenant des activités commerciales 6.500 m2
Exposition permanente (dont Planétarium : 1.080 m2) 30.000 m2
Expositions temporaires 8.500 m2 [3]
Centre de conférence 3.100 m2
Médiathèque 7.000 m2
maison des clubs scientifiques, association, chercheurs 3.200 m2
Total A 59.000 m2
Restauration 2.100 m2
Administration 4.600 m2
Moyens de production 4.500 m2
Stockage 6.800 m2
Total B 18.000 m2
Total A + B 77.000 m2

Cette surface d’exposition fera du M.N.S.T.I. un des plus grands centres mondiaux, puisque les réputés "Chicago, Science and Industry Museum" (43.000 m2 d’exposition) et « Munich, Deutsches Museum"(40.000 m2 d’exposition) occupent une superficie légèrement inférieure.

En France, le M.N.S.T.I. se compare, sur le plan de l’importance de ses installations, au Centre Georges Pompidou qui couvre une surface totale de 100.000 m2 dont 16.000 m2 d’exposition.

L’Architecte, Adrien FAINSILBER, a été chargé de la conception architecturale des aménagements du M.N.S.T.I.

L’aménagement de l’ensemble du Parc de La Villette a fait l’objet d’un concours international dont les résultats ne sont pas connus à la date de publication du présent document.

3. La localisation des expositions temporaires

Dans l’ensemble du M.N.S.T.I., les surfaces dévolues aux expositions temporaires occupent environ 8.500 m2.

Les espaces affectés à ces expositions temporaires ne sont pas d’un seul tenant, mais au contraire disséminés "en tissu" dans l’exposition permanente comme suit :

Niveau d’accueil : surface principale environ 3.600 m2
Niveau 3 : espace complémentaire N° 1
espace complémentaire N°2
environ 1.300 m2
environ 1.300 m2
Niveau 4 : espace complémentaire N° 3 environ 1.100 m2
Niveau 0 : deux espaces complémentaires (2x 600) 1.200 m2
Total 8.500 m2 [4]

Le plan figurant ci-après montre l’implantation de ces surfaces dans l’ensemble du bâtiment. Il convient de souligner que les hauteurs du plafond des surfaces d’expositions temporaires sont en général de 4,50 mètres, à l’exception de celle située au niveau 3, où la hauteur est de 11 mètres.

II Place et rôle des Expositions temporaires dans le futur Musée

1. Les objectifs généraux du MNSTI

Globalement, l’objectif de l’ensemble des structures qui vont composer le futur Musée National des Sciences, des Techniques et des Industries est, selon la formule d’André LEBEAU :"d’aider le public à se réapproprier cet élément essentiel de la culture moderne que devrait être la familiarité avec les sciences et les techniques".

Cet objectif d’ensemble se traduit par une double nécessité :
• éclairer ces phénomènes essentiels de notre temps que sont l’imbrication des sciences et des techniques contemporaines, les processus et les résultats de la recherche scientifique et du développement industriel ;
• relier à l’évolution du développement scientifique, technique et industriel les phénomènes d’ordre sociologique, économique et politique, voire esthétique qui s’y rattachent naturellement ;

Ceci implique que l’articulation avec les grands débats de société soit englobée dans la dimension de l’Établissement. Le futur Musée vise donc à dépasser le stade de la simple exposition des sciences, des techniques et de l’industrie pour se placer délibérément sous l’éclairage des sciences humaines.

2. Dans l’ensemble du PARC de LA VILLETTE, les expositions temporaires, complément naturel de l’Exposition Permanente

Dans ce contexte, le rôle des expositions temporaires épouse les finalités générales du MNSTI. Mais le poids des différents objectifs se trouve modifié, dès lors que l’exposition temporaire apparaît comme la partie complémentaire de l’exposition permanente :
• favoriser et développer une participation active de partenaires extérieurs ;
• permettre un suivi permanent de l’actualité et de l’évolution rapide des sciences et des techniques.

En effet, les grands "thèmes" qui composent l’ossature de l’exposition permanente feront l’objet d’un renouvellement progressif selon une rotation actuellement planifiée sur 10 années environ. À l’inverse, l’exposition temporaire, d’une organisation plus souple et· rapide, permettra de garder le contact avec les grands événements du moment.

Les expositions temporaires pourront apporter une approche différente ou nouvelle sur un thème déjà développé dans l’exposition permanente,

Mais la caractéristique de l’exposition temporaire réside dans le fait qu’elle ouvre un lieu d’expression pour les intervenants extérieurs, qu’il s’agisse :
• d’industriels ;
• de grands établissements publics ;
• d’associations, mouvements, sociétés savantes ;
• …

Les expositions temporaires apparaissent alors comme un cadre d’interpénétration entre le MNSTI et les grands courants de la vie scientifique, technique et industrielle à l’extérieur. Elles peuvent également être un des lieux de formation à la muséologie.

3. Les expositions temporaires et les autres pôles d’activité du MNSTI

D’autres éléments vont composer le MNSTI. Il convient donc de préciser leur vocation respective par rapport aux expositions temporaires :

a. Salles d’actualité

Cette structure légère, conçue et animée avec des journalistes scientifiques, sera le reflet des événements scientifiques en train de se déroule.

L’équipe de journalistes présents dans ces salles d’actualité permettra aux visiteurs de "vivre l’événement" et de recevoir dans le même temps la réponse aux questions suscitées par cette actualité immédiate.

Les expositions temporaires tiendront également compte de l’actualité, mais avec un certain recul. Pour des événements majeurs, les salles d’actualité pourront compléter et illustrer efficacement certaines expositions temporaires.

b. Centre de conférences

Le MNSTI disposera d’une structure d’accueil permettant de recevoir et organiser des colloques scientifiques ou techniques, conférences, tables rondes, débats, assemblées générales de sociétés savantes, festivals de films scientifiques, susceptible de recevoir les groupes allant de 50 à 1.000 personnes.

Par rapport à l’exposition temporaire, le Centre de conférences peut constituer un intéressant prolongement, dès lors qu’une coordination dans les programmations respectives serait assurée.

c. Médiathèque

Ce Centre de Documentation, conçu pour tous les publics, permettra un accès aux documents imprimés et audiovisuels principalement sur place, mais également à distance.

Cette Médiathèque, qui devrait contenir plus de 200.000 ouvrages, 5.000 périodiques, 20.000 documents audiovisuels, ainsi que des logiciels informatiques, permettra d’informer rapidement les personnes sensibilisées par leur visite dans les surfaces d’expositions (permanente ou temporaires).

d. Parc de la Villette

La Grande Halle qui, avec la Cité de la Musique, représentera un des pôles d’animation principaux du Parc de La Villette disposera d’une surface importante qui pourra également être concernée par les expositions temporaires. La Grande Halle fera l’objet d’une gestion qui lui est propre, mais on recherchera la cohérence entre les diverses manifestations qui se dérouleront dans l’ensemble du Parc de La Villette.

e. Expositions itinérantes

À l’initiative de la Mission du Musée, une réflexion doit être engagée dans ce domaine pour étudier les différentes façons d’assurer une plus grande mobilité à tout ou partie de certaines expositions qui pourraient être crées soit à la Villette, soit dans les régions. Le Groupe de Travail a consacré une de ses séances à ce point qu’il considère comme essentiel.

III. La Mission du Groupe de Travail "Expositions Temporaires"

1. La mise en place du Groupe de Travail

Le Directeur de la Mission du Musée a confié à M. Jean-Daniel LE FRANC la mission de constituer un Groupe de Travail susceptible d’aider le MNSTI à définir :
• les objectifs ;
• les partenaires ;
• les modalités de réalisation ;
• un premier calendrier ;
des expositions temporaires.

Ce Groupe de Travail a été composé de personnalités représentant les principaux milieux concernés :
• Industries ;
• Musées et Centres de culture scientifique et technique ;
• Organismes de recherche ;
• Administrations concernées à un titre ou à un autre (MIDIST, ANVAR…) ;
• Syndicats ;
• Personnalités diverses choisies es-qualité.

La composition de ce Groupe de Travail figure en annexe.

2. Déroulement des travaux

Compte tenu de l’étendue du champ d’investigation proposé au Groupe de Travail, celui-ci s’est scindé en trois sous-groupes chargés d’explorer plus particulièrement :
  Sous-groupe n°1 : les "typologies" d’expositions temporaires, les partenaires extérieurs
  Sous-groupe n°2 : Le public, ses attentes et caractéristiques
  Sous-groupe n°3 : les modalités pratiques de réalisation des expositions temporaires.

Le Groupe plénier s’est réuni pratiquement chaque mois, de Février à Novembre 1982. Les sous-groupes ont d’abord précisé le champ de leurs réflexions, puis programmé leurs travaux en fonction du calendrier imparti.

Les dernières séances des sous-groupes de travail et de l’assemblée plénière ont été consacrées à la préparation du présent rapport, en cherchant notamment à l’illustrer d’exemples concrets.

DEUXIÈME PARTIE LES OPTIONS STRATÉGIQUES

I. Finalités et caractéristiques des expositions temporaires

On peut se poser la question : " À quoi vont servir les expositions temporaires qui seront organisées à partir de 1985 au Musée National des sciences, des techniques et des industries ?"

Ce point a constitué un important sujet de discussion pour le Groupe de Travail. Les éléments de réponse s’organisent autour de quatre idées principales :

1. Répondre aux interrogations du moment

Les informations déversées quotidiennement par les médias sur le public sont censées lui apporter un panorama complet de l’actualité dans le monde. Or, on constate, que ces informations engendrent des séries de questions qui nécessitent elles-mêmes des informations complémentaires. Cette demande est d’autant plus présente que l’on se sent concerner dans sa vie personnelle ou sociale :
  l’Interféron peut-il réellement guérir le cancer ?
  comment un missile Exocet peut-il couler un gros bâtiment de guerre ?
  en quoi la télématique va-t-elle modifier ma vie professionnelle ?
  les manipulations génétiques vont-elles changer la physionomie des générations à venir ?
  …

Les réponses à de telles questions ne sont en général pas faciles à obtenir par le public : il faudrait avoir accès à certains documents, acheter des ouvrages, des revues… De plus, il est parfois permis de s’interroger sur la qualité scientifique ou même l’objectivité de certaines informations.

Pour faciliter l’explication des phénomènes présents, et surtout permettre de mieux appréhender les évolutions prévisibles dans un futur proche ou éloigné, la mise en évidence de la dimension historique sera particulièrement utile, à la fois sur le plan pédagogique et social.

2. Présenter et promouvoir les applications technologiques de la science

Les expositions temporaires au MNSTI peuvent être conçues comme une structure d’accueil où l’industrie pourra présenter ses réalisations, l’état actuel d’une technique, d’une production, d’une recherche.

En effet, hormis les salons professionnels ou quelques manifestations scientifiques souvent spécialisées, il n’existe que peu d’expositions où le public puisse accéder de plain-pied aux applications technologiques de la science.

Or, chacun, homme ou femme, adulte ou enfant, se sent concerné, directement ou indirectement, par la technique, l’environnement industriel qu’il peut "vivre" positivement ou négativement.

Cette "vitrine" de l’industrie que pourraient constituer les expositions temporaires devrait permettre d’y présenter "l’entreprise" comme réalité sociales et culturelle, et pas seulement lieu de production.

Les technologies font l’objet de multiples enjeux : innovation, productivité, rapports sociaux… ces enjeux se développent, et parfois se règlent au sein même de l’entreprise, La présentation de l’entreprise comme une entité plurielle peut s’avérer particulièrement valorisante pour les personnes qui y travaillent, et qui se sentent très fortement concernées par la présentation de leurs outils, de leurs productions, de leur cadre de vie, de leurs préoccupations et de leurs réussites.

Les concepteurs d’expositions temporaires pourront assurer la diversité de ces présentations en impliquant tous les acteurs de la vie scientifique et industrielle.

Au-delà d’une présentation d’objets, de machines et de techniques, les expositions temporaires mettront ainsi en valeur les personnes physiques et morales directement concernées.

3. Concrétiser au plan mondial la présence de la France dans la vie scientifique, technologique et industrielle

La dimension internationale est une des composantes essentielles de la vie scientifique, technique et industrielle : la France, qui cherche à accroître le rayonnement international de sa culture scientifique et technique pourra s’appuyer sur un Centre aux dimensions aussi exceptionnelles que celui de La Villette.

Ce constat entraîne deux séries de conséquences :

2) Dans chaque exposition temporaire, on ne pourra se limiter à "ce qui se passe et se fait en France et avec la France".
3) Il conviendra de prévoir dans la programmation, certaines ex­ positions produites à l’étranger, ou coproduites par La Villette et un partenaire étranger.

Ces deux points sont une des conditions pour que les productions des sciences ’et technologies françaises présentées dans ces expositions soient réellement crédibles au plan international.

4. Être un outil de culture populaire

Au-delà de la réponse à certaines interrogations de fond, au-delà de la présentation des applications techniques de la science, les expositions temporaires du MNSTI devraient être aussi un instrument de formation, accessible à tous, quels que soient leur bagage d’études ou expériences professionnelles.

Cet impératif devrait se traduire :
  non seulement par le choix des thèmes d’expositions et de leurs contenus ;
  mais aussi, par l’esprit et la qualité de leur réalisation.

De même, on gardera présent à l’esprit le fait que le MNSTI (et ses expositions temporaires) sera perçu comme un outil d’éducation à la disposition des enseignants de tous niveaux, depuis la maternelle jusqu’à l’Université.

Les organisateurs d’expositions temporaires devraient prévoir des modes d’accueil spécifiques pour les visiteurs en groupe, qu’il s’agisse de "formation" ou "d’éducation".

II. Les expositions temporaires doivent concrétiser la large ouverture du MNSTI sur l’extérieur

1. Rester en prise directe sur les évolutions en cours

Le concept "d’actualité" fait partie de la notion même d’expositions temporaires : à l’instar de la presse, une exposition temporaire doit "couvrir l’événement" dans les domaines en rapport avec le thème retenu.

D’où la nécessité d’une large ouverture sur l’extérieur, hommes et organisations, ce qui permettra une circulation spontanée et facile de toutes les informations en rapport avec la vocation du MNSTI. Les structures "expositions temporaires" du MNSTI seront amenées à entretenir des relations privilégiées et permanentes avec tous les "réseaux" concernés par la science, la technique et l’industrie, et plus particulièrement :
  les entreprises ;
  leurs organisations professionnelles (Syndicats, Groupements, Fédérations,…) ;
  les Centres de Recherche, qu’il s’agisse de recherche fondamentale ou appliquée, publics ou privés ;
  les autres Musées (en France et à l’étranger) concernés directement ou indirectement par la science et l’industrie ;
  les organismes d’enseignement, qu’il s’agisse de l’enseignement de base (Primaire et Secondaire) ou des enseignements spécialisés à dominante scientifique ou technique ;
  les grandes Agences d’objectifs à vocation nationale (informatique, énergie, développement industriel, recherche appliquée…) ;
  les Organisations Professionnelles et Syndicales de travailleurs, les Comités d’Entreprises,… ;
  les Associations d’Éducation Populaire, d’animation culturelle scientifique…

C’est grâce aux échanges et dialogues avec ces réseaux privilégiés que les Responsables du MNSTI auront la certitude d’être en prise directe sur tout ce qui fait "l’actualité scientifique, technique et industrielle" du moment.

2. Préciser les relations à établir avec l’industrie

Le débat dans le Groupe de Travail a fréquemment porté sur les relations à établir entre l’industrie (entreprises, syndicats,…) et la politique d’expositions temporaires au MNSTI.

Parmi les points faisant l’objet de la discussion, le thème "publicité" a été bien souvent au cœur du débat. Après approfondissement, les participants sont suivants :

a) Les expositions temporaires, dès lors qu’elles sont une "vitrine de l’industrie française", seront forcément un lieu d’exposition de machines, procédés, objets identifiables : à ce titre, la présence de leur marque est considérée comme naturelle et normale ("comment présenter un avion sans identifier son constructeur, sa marque, son modèle...?", "l’industrie n’est pas neutre").
b) Cependant, la finalité des expositions temporaires doit rejoindre les finalités générales du Musée. À ce titre, les expositions temporaires ne devraient pas avoir une physionomie commerciale ou promotionnelle (ce qui par contre est du ressort des surfaces d’expositions commerciales au sous-sol).
c) La seule façon de bien analyser ce point est de retenir un ou plusieurs cas concrets où, sur des exemples précis, il sera possible de trouver "le juste milieu".

3. La nécessité d’une structure de dialogue

Les participants au Groupe de Travail "Expositions Temporaires" ont tous souligné la nécessité pour le MNSTI d’entretenir des relations "à double sens" avec tous les partenaires extérieurs et, en particulier, au sein de d’Établissements Publics, avec la Cité de la Musique et le Parc. Des projets communs ont été envisagés avec la Grande Halle pour les années 1984 et 1985.

Au-delà de cette période de préfiguration caractérisée par le manque de locaux, d’autres occasions de collaboration apparaitront. Une concertation commune se fera alors, notamment :
  sur les manifestations organisées autour des grands thèmes abordés (l’eau, le corps...) ;
  sur le programme d’actions "Arts / Sciences et Techniques"
  sur l’intervention ponctuelle de scientifiques, de techniciens se révélant nécessaire à propos des autres activités du Parc (ateliers, manifestations diverses) ;
  sur des coproductions éventuelles avec des partenaires extérieurs pour lesquelles, chaque structure pourrait apporter sa propre collaboration en fonction des objectifs qu’elle s’est définie.

Pour faciliter cette libre circulation de l’information, et surtout l’exploiter pour organiser les programmes d’expositions temporaires les plus adaptés, une "structure de dialogue" apparaît comme indispensable. Il semble déjà nécessaire que chacun des partenaires du Parc de. La Villette .soit représenté à l’intérieur de chacun des comités d’orientation qui seront mis en place.

En effet, il s’agit de trouver une solution à mi-chemin entre deux points extrêmes aussi peu acceptables l’un que l’autre et qui, en caricaturant, se traduiraient :
  soit, par la prise en charge complète et exclusive par le MNSTI de toutes les expositions temporaires organisées à La Villette ;
  soit, à l’autre extrême, par une "sous-traitance" complète à l’extérieur du soin d’organiser des expositions dans les locaux de La Villette.

La création d’une instance dans laquelle seraient représentées en permanence toutes les catégories de partenaires extérieurs a été spontanément suggérée par les trois sous-groupes de travail.

Les suggestions émises quant au fonctionnement de cette instance sont développées ailleurs. Il convient de rappeler quelques principes évoqués lors des discussions :
  La responsabilité de la réalisation d’une exposition temporaire ne devrait pas être confiée à une seule personne, mais faire l’objet d’un débat approfondi depuis le choix du thème jusqu’à la défini ion du plan de réalisation.
  Les choix faits par cette instance devront s’harmoniser avec les caractéristiques du MNSTI, sur le plan de 1 ’objectivité et de la qualité des réalisations.
  Les expositions temporaires ne sauraient se réduire être un support publicitaire pour des marques, produits ou procédés.

4. Un pôle d’animation pour le parc de La Villette

L’ensemble du Parc de La Villette rassemblera, à l’intention de ses visiteurs, un grand nombre de pôles d’attraction. Le MNSTI dans son ensemble sera un objectif général de visite. C’est dans ce cadre que les expositions temporaires, dont l’annonce aura été largement faite par les médias, pourraient constituer un pôle d’animation privilégié en raison :
 des sujets abordés ;
 d’une information plus "pointue" auprès de certaines catégories de publics concernés ;
de leur style de réalisation et d’animation, qui devrait être "spectaculaire" et "impliquant" pour les visiteurs.

Progressivement, ces expositions temporaires contribueront donc fortement à modeler l’image de marque du MNSTI dans l’opinion publique.

III. Une nouvelle conception du "public"

1. " Le public" ou " les publics" ?

Ce problème capital a été largement débattu et il convient de faire la part de ce qui relève d’une conception d fond d’une part, de la sémantique d’autre part.

Un point d’accord a été réalisé sur le fait que les expositions du MNSTI sont ouvertes au "grand public", sans distinctions particulières. On note cependant que certains sujets pourront concerner en priorité des spécialistes des thèmes ou disciplines abordés.

De même, dès lors que l’on a défini un thème d’exposition, on est amené à établir des catégorisations en fonction du lien particulier qui peut exister entre ce thème et les personnes concernées. Cette démarche, qui est indispensable dès lors que l’on veut établir et mettre en œuvre une politique de communication (ne serait-ce que publicitaire) permet de dénombrer et de formuler des prévisions.

Un certain nombre d’hypothèses de travail concernant le public ont été retenues par le Groupe de Travail :

a) Le public est "intelligent", ce qui implique a contrario de ne pas le considérer comme "primaire", de ne pas "niveler par le bas"…
b) Le public est composé de citoyens, ce qui implique que les informations scientifiques qu’on lui apportera éveilleront et favoriseront l’exercice d’un certain "contrôle social".
c) Le public est "actif", ce qui amène à réfléchir non seulement sur le style et la nature des présentations d’objets, de la communication, mais aussi sur les modalités d’action du public sur l’exposition elle-même, la transformation de l’exposition sous cette influence et la manière d’en conserver la trace.
d) Le public est "consommateur" et aussi "producteur" : le contenu et la forme de présentation des expositions devraient stimuler et favoriser ces composantes.
e) Le public est "divers", "pluriel", ce qui amène à un balayage très large et pluraliste dans l’approche des problèmes de conception des expositions et de style et niveau de communication.
f) Le public est "informé" sur un certain nombre de connaissances qui seront traitées et/ou évoquées dans les expositions, mais il arrive qu’il soit déformé au travers d’informations rapides délivrées par les médias : ceci implique de faire preuve d’objectivité dans la présentation des faits, de "vérités", de tenter de "restructurer" les connaissances, et, au-delà, de souligner les domaines dans lesquels les connaissances sont incertaines.
g) Le public est "porteur d’information". Celles-ci ne couvrent peut-être pas tout le champ souhaitable, ce qui suppose une attitude "volontariste" de la part de La Villette qui ne devra pas hésiter, dans certains domaines, à créer des besoins, à provoquer des demandes…

2 Connaître et satisfaire les attentes et possibilités du public

a) Les considérations préalables développées ci-dessus n’interdisent pas d’étudier de façon un peu plus approfondie les attentes du public ainsi que ses réactions prévisibles lors de la visite d’expositions.

C’est pourquoi une réflexion sur les publics a été entreprise dans le cadre de la miss on du Groupe de Travail, et concrétisée par quelques études qualitatives prenant comme révélateurs des expositions organisées en 1982 :
  "Maître verriers contemporains" au Musée des arts décoratifs à Paris ;
  "Biotechnologie et manipulation génétiques" à la Maison populaire de Montreuil ;
  "Science, Technique et Innovation » (coproduction ANVAR / La Villette) lors de son étape à Rennes.

Une note sur ces études de publics figure en annexe.

b) Ces travaux préalables visent à doter le MNSTI d’une base d’informations méthodologiques et documentaires susceptibles de dé­ boucher sur l’élaboration d’un véritable outil permanent d’évaluation des attentes et des attitudes des visiteurs d’expositions temporaires qui se tiendront à La Villette.

D’où une réflexion sur l’élaboration des catégories d’informations à recueillir, où l’on a été amené à distinguer :

  Les critères objectifs "classiques"

  1. âge / sexe ;
  2. situation de famille ;
  3. niveau d’instruction ;
  4. activité (professionnelle, scolaire…) ;
  5. exposition (visitée, revisitée…) ;
  6. durée des visites ;
  7. localisation géographique (résident du quartier, habitant Paris et/ou Région Parisienne, province, étranger…).

  Les attitudes vis-à-vis des expositions et des musées, ce qui relève déjà d’informations beaucoup moins objectives, mais faciles à restituer (par entretien, par écrit, par observation…). Le rapport personnel à la science, à la technique, à l’industrie, information beaucoup plus difficile à appréhender, car pas forcément consciente chez l’intéressé. Ce type d’information relève davantage de technique, de questions-test… débouchant sur une analyse typologique.

  La prise en compte par les organisateurs des informations nées de telles études sur les attentes et attitudes des visiteurs devrait permettre d’arbitrer certains choix parfois difficiles :
  contenus des expositions ;
  niveau de communication ;
  style de présentation ;
  nature et importance des objectifs ;
  …

Il est clair que le fait, pour les organisateurs des expositions temporaires, de se plier à de telles contraintes devrait être largement bénéficiaire au public de visiteurs, car ceci concrétise la recherche de la meilleure adéquation entre l’offre et la demande.

TROISIÈME PARTIE

THÈMES ET PROGRAMMATION DES EXPOSITIONS TEMPORAIRES

I. Le champ des thèmes d’expositions temporaires

1. Des thèmes en rapport avec l’actualité scientifique, technique et industrielle

Quels sont les sujets susceptibles d’être pris en compte comme thèmes d’une exposition temporaire dans le futur MNSTI ? De toute évidence, ils doivent être en rapport avec la vocation du Musée, c’est-à-dire l’actualité scientifique, technique ou industrielle.

Derrière cet énoncé relativement simple se cache une multitude d’interprétations possibles : les sciences humaines par exemple font appel aux sciences exactes et dans ce cas quelle devrait être la partie pré­ dominante dans le message de l’exposition ?

Le Groupe de Travail plaide pour le pluralisme.

Certes, il considère que la partie "informative" d’une exposition doit s’appuyer au départ sur des dominantes scientifiques, technologiques ou industrielles. Cependant, les éléments exposés devront être replacés dans leur contexte socio-culturel, situés dans leur dimension historique et présentés sous des éclairages variés, ménageant un équilibre entre des interprétations qui, pour un même fait, peuvent être éventuellement différentes.

Le Groupe de Travail a également analysé la notion "d’actualité", en soulignant que trop souvent les médias sont amenés à "créer l’actualité" en amplifiant des informations parcellaires, pointillistes et artificiellement sensationnelles. Il apparait donc capital que l’instance de conseil et d’avis analyse en profondeur les réalités contenues dans les thèmes proposés, pour ne pas altérer l’image de marque de sérieux et d’objectivité qui doit être celle du MNSTI.

On a retenu l’idée que parfois le Musée pourrait lui-même créer l’actualité, sur des sujets où existe une véritable sous-information, ou même une fausse information.

Les participants ont discuté des sujets susceptibles de rentrer, ou de ne pas rentrer, dans le champ des expositions temporaires : par exemple, des sujets comme l’astrologie ou les ovnis doivent-ils être présentés, et si oui comment ?

Il a été rappelé que le rôle du MNSTI est avant tout d’éclairer le débat scientifique. Il lui appartient de présenter, sans pour autant les cautionner, la diversité des opinions et des interprétations émises.

On pourra traiter de n’importe quel sujet à prétention scientifique à condition d’amener le public à s’interroger s’il y a ou non un fait scientifique.

En fait, tout ce qu’une société porte comme savoir peut faire l’objet d’une exposition. Lieu de débat critique sur la science et le savoir, les expositions temporaires du MNSTI se doivent d’être ouvertes tant aux faits scientifiques incontestables qu’aux croyances et au savoir populaire.

L’exposition se trouve donc définie comme "un lieu de représentation de la connaissance scientifique et du savoir populaire". C’est un lieu "médiateur".

2. Une tâche importante : analyser la demande du public

À l’occasion de ces discussions, les membres du Groupe de Travail ont pris conscience de l’indigence de l’information relative à la demande du public en matière de thèmes d’expositions. Les quelques études nationales traduisant les interrogations du grand public en matière d’information scientifique et technique ne font référence qu’à des sujets trop généraux comme : "la santé", "l’informatique", beaucoup trop vastes et insuffisamment spécifiques pour justifier une exposition "pointue", dynamique, efficace.

Le Groupe de Travail a constaté que depuis peu d’années on assiste à une multiplication des initiatives pour "monter" des expositions à caractère scientifique ou technique, et ce même dans des petites villes qui n’en possédaient pas encore la tradition. Cette éclosion d’initiatives traduit un mouvement de fond, une demande réelle qu’il serait opportun d’aider, et ce de plusieurs façons :
• en recensant de la manière la plus large et systématique possible les différentes expositions qui se tiennent en France et à l’étranger ;
• en diffusant largement cette information de manière que les responsables entreprenant une exposition puissent mieux s’informer, échanger des expériences, ou même des éléments de leurs productions.

La création récente de l’Association des Musées et des Centres pour le Développement de la Culture Scientifique, Technique et Industriel- le (voir en annexes) traduit bien la nécessité de mieux organiser les structures de saisie et de circulation de l’information dans ce domaine.

Le MNSTI de La Villette doit s’intéresser à la réalisation d’une telle banque de données, mais il n’apparait pas opportun de lui demander d’en prendre l’initiative, et la responsabilité, dans la mesure où le souci des responsables est de jouer largement la carte de la concertation et du partenariat avec les autres Musées et Centres de culture scientifique et technique.

Quel que soit le cadre dans lequel elle se développera, la réalisation d’une telle banque d’informations apparaît comme indispensable à court terme. Ses finalités peuvent être différentes selon les catégories concernées :
  simple information faisant office de "baromètre" sur la demande du public ;
  agence de mise en rapport entre des organisateurs d’expositions traitant de sujets voisins ;
  outil de promotion, notamment dans la perspective de coproductions ou de circulation d’expositions itinérantes.

Les participants au Groupe de Travail ont également fait valoir qu’il existait une importante demande d’expositions dans des cadres les plus divers, et notamment au sein des entreprises (Comités d’Entreprises). Cette "demande" est en général assortie du souhait d’être impliqué dans une production, ou même de réaliser entièrement une exposition particulière.

II. Approche typologique des expositions temporaires

1. La préoccupation essentielle : variété dans tous les domaines

Dans l’ensemble des structures du MNSTl, le pôle "expositions temporaires" aura la lourde responsabilité du "renouvellement permanent". C’est grâce aux expositions temporaires que s’accréditera dans .l’opinion publique l’idée "qu’il se passe toujours quelque chose à La Villette".

D’où la nécessité de varier les expositions temporaires :
  dans leurs formes ;
  dans leurs contenus ;
  dans leurs modes de réalisation ;
  dans leurs durées ;
  dans leurs implantations.

Compte tenu des surfaces utilisables, du nombre et de la richesse des thèmes, il y aura toujours simultanément deux ou trois expositions temporaires, parfois davantage. Le visiteur arrivant au MNSTI se verra donc proposer un choix dans lequel il pourra sélectionner en fonction de ce qui lui convient le mieux :
  le sujet ;
  le style ;
  la durée de visite ;
  ou tout autre critère personnel.

Le Groupe de Travail a débattu d’un classement typologique des expositions temporaires, De nombreuses formes peuvent être envisagées et l’on a abordé la préparation d’une "grille" facilitant l’examen et l’évaluation des projets en vue de leur adoption éventuelle dans la programmation des expositions temporaires.

2. Un objectif difficile à atteindre : établir une "grille" des typologies d’expositions temporaires

La difficulté majeure réside dans le poids à accorder aux différents paramètres de cette grille. Faudra-t-il privilégier l’organisme ou la personnalité "émetteur" d’un projet, ou le thème de ce projet ou son mode de réalisation ? Il y a là un axe de recherche à approfondir.

On pourra se faire une idée de cette difficulté à la lecture des di­ vers thèmes présentés plus loin. Cependant, une catégorisation peut être retenue d’emblée : celle qui amène à distinguer :
  les expositions "maison" entièrement conçues à La Villette ;
  les co-productions entre La Villette et un ou plusieurs partenaires extérieurs ;
  les expositions produites ailleurs et accueillies pour un temps à La Villette.

III Exemples de thèmes

De nombreux sujets ont été proposés par les membres du Groupe de Travail, soit dans le cadre d’inventaires méthodiques, soit à titre d’exemples pour illustrer une idée, un propos.

Les contributions des participants dans ce domaine ont été formulées de différentes façons, et à des occasions diverses : note de réflexion adressée au Groupe de Travail, documents préparatoires à des réunions de sous-groupes, exemples énoncés dans le cadre de discussions de travail…

L’essentiel des thèmes proposés sont présentés en annexes, Ils sont regroupés de la façon suivante :
1. Approche des thèmes par grands cycles
2. Approche des thèmes en fonction d’une programmation sur deux ans (dominante industrie)
3. Approche des thèmes en fonction d’une programmation sur deux ans (dominante Évènements /salons)
4. Thèmes divers

IV Une tâche particulièrement délicate : la programmation

1. Susciter des initiatives

La qualité, le renom et, en un mot, la réussite des expositions temporaires dans le cadre du MNSTI reposent principalement sur la richesse et la variété des propositions qui lui parviendront. Ces propositions peuvent concerner aussi lien :
  les thèmes et contenus ;
  les partenaires avec qui "monter" une exposition ;
  les modes de réalisation, la créativité des "hommes de l’art".

Une des premières tâches des responsables du secteur "Expositions Temporaires" sera donc de faire largement connaître le champ ouvert à La Villette pour des initiatives de toutes natures. La force et la diversité des propositions doivent alimenter en permanence l’instance "de conseil et d’avis" à mettre en place.

2. Un cadre de décision équilibré

Dans l’hypothèse vraisemblable où de nombreuses initiatives et suggestions arriveront à La Villette, comment les trier, les décanter, les filtrer pour en dernier ressort arriver à une programmation ? Ce sera là un des rôles essentiels de l’instance de conseil et d’avis recommandée par le Groupe de Travail qui, de par la variété de sa composition sera à même d’examiner avec compétence les suggestions diverses, même si elles ne sont pas présentées dans une forme systématique et procédurière.

On veillera à ce que cette instance ne s’enferme pas dans un formalisme trop rigide, qui risquerait de décourager des initiatives émanant de personnes, d’associations, d’organismes peu équipés pour suivre des cheminements officiels.

La mise en forme des propositions devrait donc incomber à des spécialistes dépendant de cette instance.

Partant de cette considération, comment instruire une demande d’exposition temporaire ? Intellectuellement, il serait commode, et surtout sécurisant, de disposer d’une grille préétablie avec des critères "à remplir" ou "à ne pas remplir". Mais on a souligné précédemment la difficulté d’établissement d’une telle grille qui risquerait, si elle est fermée trop tôt, d’être fortement réductrice pour quantité d’initiatives.

L’énoncé d’un sujet ne signifie rien en soi : tout est dans.la façon de le traiter.

Il est intéressant de rappeler un exemple presque anecdotique : le thème "la plomberie" a été proposé dans une assemblée plénière du Groupe de Travail un peu à la manière d’une boutade. Or, en examinant ce sujet plus en profondeur (voir note en annexes), les participants des différents sous-groupes ont progressivement découvert une grande richesse dans ce sujet, Au-delà, on a pu mettre l’accent sur la variété des modes d’interprétation de ce thème qui finalement, traduit en exposition pourrait revêtir des physionomies extrêmement diverses.

À l’inverse, des sujets qui, à première vue, s’annoncent comme fascinants, peuvent s’avérer décevants s’ils sont traités de manière trop plate.

En conclusion, le Groupe de Travail estime que, au moins dans les premiers temps, les projets devraient être étudiés cas par cas, de manière pragmatique, sans se préoccuper de l’établissement trop rapide d’une grille de sélection. En tout état de cause, un sujet d’exposition temporaire ne devrait être retenu pour examen que si son dossier de présentation contient :
  le témoignage d’une réflexion suffisamment approfondie ;
  des éléments assez explicites pour bien traduire le contenu de l’exposition projetée.

Plus tard, avec l’expérience et après plusieurs années de réalisation, une "grille de sélection" pourra se dégager progressivement, avec la dimension supplémentaire d’une bonne analyse des résultats ainsi que des raisons ayant amené des réussites ou des échecs.

QUATRIÈME PARTIE

LES MODALITÉS D’ORGANISATION DES EXPOSITIONS TEMPORAIRES

I. Le "produit-expositions temporaires" à réaliser

1. Attractif et spectaculaire

Le spectacle proposé par l’exposition temporaire à ses visiteurs doit être vivant et animé. Ceci exclut par exemple "l’exposition­ panneaux", même si elle est éventuellement animée par un écran de télévision repassant inlassablement la m me bande.

L’aspect visuel doit être très varié, et cela semble tout à fait possible compte-tenu de la matière traitée : 1es "objets" de la science, de l’industrie, de.la technique, les machines se prêtent bien à des mises en situation spectaculaires et animées.

Au-delà de l’exploitation des objets eux-mêmes, on veillera à développer des maquettes, schémas visuels, jeux faisant largement appel à l’électronique et à l’informatique.

Toutes les possibilités de l’audiovisuel devraient pouvoir être exploitées :
  projections vidéo ;
  cinéma ;
  montages audiovisuels ;
  murs d’images ;
  écrans géants de télévision ;
  son ;
  …

Les membres du Groupe de Travail soulignent l’importance de l’aspect sensoriel dans les processus de communication.

Le cheminement dans l’exposition devrait ménager des effets de surprise, avec des microcircuits, des espaces paysagers. On pourrait également utiliser les occasions de transport à l’intérieur du Musée pour montrer un certain nombre d’éléments faisant partie des expositions temporaires.

Dans le cadre d’une même exposition, les formes visuelles pourraient être très variées, certaines parties pouvant éventuellement être confiées à des réalisateurs différents.

2. En prise sur la vie quotidienne des gens

Cette préoccupation doit être présente à l’esprit des réalisateurs, non seulement pour trouver une "accroche" avec le visiteur, mais également une "retombée" en final de la visite. L’ensemble de l’exposition devrait solliciter personnellement les visiteurs, répondre à leurs questions sur le "comment", mais aussi sur le "pourquoi".

Cet effort de personnalisation sera d’autant plus difficile que l’on souhaite une demande émanant de toutes les catégories de publics : d’où la nécessité de la présence, dans les lieux marnes de l’exposition, de catégories de personnels qualifiés
  Animateurs,
  Démonstrateurs,
  Spécialistes des domaines exposés.

Le mode de communication devrait être très direct, peu formel, et la référence aux concepts scientifiques fondamentaux ne doit pas être considérée comme une fin en soi mais une possibilité à n’utiliser qu’en cas de besoin.

Les membres du Groupe de Travail ont souligné l’intérêt qu’auront les expositions temporaires pour revivifier la langue française dans son aspect "langage scientifique". Un effort particulier de "relecture" devrait être exercé sur ce point.

3. Distractif, mais aussi éducatif

Outil de culture populaire, l’exposition temporaire a une finalité éducative. Mais cet aspect doit être sous-jacent, presque "induit" par les présentations.

C’est dans cet état d’esprit qu’on ne cherchera pas à imposer des cheminements pour obliger à "déchiffrer" le message de l’exposition de manière très structurée : le visiteur doit se sentir maître de son libre choix, avec la possibilité de circuler aux endroits qui l’intéressent sur le moment, de s’arrêter le temps qu’il le désire. Cependant, pour les catégories de visiteurs souhaitant être davantage "guidés", on prévoira des propositions d’itinéraires (éventuellement en fonction du temps disponible pour la visite).

Un effort d’édition (graphique et son) doit être prévu pour faciliter les visites et l’exploitation de l’exposition avant et après la visite elle-même.

II. COMMENT monter une exposition temporaire ?

1. Les grandes étapes de la vie d’une exposition temporaire

a. Pré-étude

C’est le stade de "l’idée sauvage" qui, dans le cadre des structures proposées, devrait arriver à l’instance de conseil et d’avis. La discussion sur cette idée, son rapprochement avec d’autres propositions analogues, son élargissement ou son recentrage éventuels peuvent· déboucher sur une note de synthèse (2 ou 3 pages) résumant :
  l’idée générale ;
  les publics visés en priorité ;
  la période ;
  la durée et les surfaces à utiliser ;
  les partenaires extérieurs ;
  les enveloppes budgétaires à prévoir ;
  les dispositifs d’évaluation.

C’est sur la base de ce document qu’il est décidé d’engager une étude de faisabilité, assortie du budget d’étude correspondant.

b. Étude de faisabilité

Elle est confiée à un "Chargé d’Étude d’Exposition Temporaire" qui disposera d’environ 2 à 4 mois pour analyser le projet en profondeur et, en fin de mission, remettre un dossier détaillé contenant ses propres recommandations ainsi que les justifications dans tous les domaines abordés lors de la pré-étude.

Le montage financier devra faire l’objet d’un examen particulièrement attentif, et il devra mettre l’accent sur :
  les concours assurés avant l’engagement de la programmation,
  les concours seulement "possibles".

c. Réalisation

Dans l’hypothèse où l’exposition temporaire étudiée précédemment est finalement retenue, elle est inscrite au planning et fait l’objet du choix d’un "Chargé de réalisation" (qui éventuellement peut être le "Chargé d’Étude" ayant assuré la phase précédente.

La période de réalisation de l’exposition peut s’étaler dans une fourchette maximale de 6 mois à 3 ans, la moyenne probable se situant autour de 18 mois à deux ans pour une exposition moyenne.

d. Déroulement de l’exposition

Cette phase couvre la durée de l’exposition : il faut considérer que la réalisation ne s’arrête pas au jour de l’ouverture de l’exposition : en effet, dans les premiers jours ou semaines de fonctionnement, il sera nécessaire d’analyser rapidement les réactions du public, le fonctionnement des animations, l’adaptation des présentations et conférences… de manière à "rectifier le tir" le plus rapidement possible et à chaud.

La phase de déroulement de l’exposition doit également être utilisée pour procéder aux études de satisfaction du public, et éventuellement à des pré-tests en vue de la réalisation d’autres expositions qui pourraient présenter des points de recoupement.

On peut même envisager un lieu spécifique où, à la sortie des expositions, les visiteurs seraient invités à exprimer "à chaud" leurs remarques, critiques, suggestions, et ce de manière très spontanée et ouverte.

e. "L’après exposition"

L’exposition ferme ses portes : c’est une expérience qu’il va falloir exploiter au mieux. Pour cela, on procèdera à une analyse détaillée des résultats :
• fréquentation ;
• réactions qualitatives du public, études ;
• avis des spécialistes ;
• …

Le principe de dresser un bilan exhaustif, par exemple dans les trois mois de la clôture d’une exposition temporaire devrait être systématisé, et ce à deux fins :
• pour contribuer à créer un "corpus" d’expériences en matière d’expositions temporaires ;
• pour, dans certains cas, exploiter l’exposition terminée en vue d’une itinérance, ou d’une coproduction avec d’autres musées en France ou à l’étranger.

• Il convient de signaler que si l’on envisage qu’une exposition temporaire puisse "itinérer", ce point devra être prévu dès l’étude de faisabilité, car il influe largement sur :
la réalisation technique,
l’équilibre financier de l’opération.

2. Scénario-type de réalisation d’une exposition temporaire

Nous détaillons ici la phase, de réalisation, que l’on appelle en général "phase préparatoire". Les participants au Groupe de Travail ont suggéré d’approcher la notion de réalisation d’une exposition temporaire un peu à la manière d’une équipe de rédaction pour la sortie d’un magazine. Quand une équipe de rédaction doit "boucler" un numéro, elle a procédé à des recherches documentaires et établi des distinctions entre :
• les rubriques de fond ;
• les rubriques répétitives ;
• des rubriques catégorielles ;
• des "brèves" ;
• …

L’équipe chargée de la programmation et de la supervision des expositions temporaires à La Villette pourrait fonctionner dans le même état d’esprit.

a. Phase de documentation (6 mois à 1 an)

Ceci a été amorcé dans l’étude de faisabilité, mais suppose des échanges parfois longs avec des spécialistes en France ou à l’étranger, de manière à s’assurer que l’on a procédé à un point très "actuel" sur les sujets traités.

b. Phase de conception (3 mois à 6 mois)

À ce stade entrent en scène les spécialistes des différentes branches concernées (architectes, décorateurs, hommes de communication, pédagogues…)

Cette phase débouche sur un maquettage détaillé de l’exposition et sur une sorte de simulation du processus de visite des différentes catégories de publics.

c. Phase de réalisation à proprement dite (3 mois à 6 mois)

Il s’agit de montage technique de l’exposition qui doit avoir été planifié de manière à :
• à respecter les délais (y compris les marges de sécurité) ;
• à n’utiliser les surfaces d’exposition pour la phase de montage finale que le minimum de temps (par exemple une semaine environ) ;
• à être matériellement possible (accès des camions porteurs manutention, encombrement, sécurité, son…).

III. L’organisation matérielle

1. La nécessaire planification dans l’utilisation des espaces "expositions temporaires"

a) il convient de rappeler que les surfaces d’expositions temporaires sont très vastes : 8.500 m2 au total qui, s’ils sont utilisés par trois expositions différentes dans l’année, représentent 25.000 m2 à réaliser par an.

Cette taille se compare à celle de l’exposition permanente (30.000 m2) dont le montage, sans doute plus co0teux, aura demandé plusieurs années.

Il est d’ailleurs prévu que l’exposition permanente ne se renouvelle qu’à raison du l0ème par an, c’est-à-dire 3.000 m2 environ chaque année.

b) Compte tenu de la diversité des sujets d’expositions temporaires, de l’utilisation partielle par chacune d’elles des es­paces, il conviendra de planifier avec rigueur le- calendrier des différentes expositions, en tenant compte :
• des dates et durées prévues ;
• de l’affectation des locaux les plus appropriés (hauteurs de plafonds, proximité de certains thèmes de l’exposition permanente en rapport avec le sujet de l’exposition).

Cependant, on veillera à ménager des "trous" dans le planning, ce qui permettra de loger des expositions plus ponctuelles, plus "coup de poing", dont l’intérêt serait justifié par une actualité immédiate (délai entre la décision et l’ouverture de l’ordre de 2 à 4 mois).

c) La planification des expositions temporaires doit prévoir avec minutie tout ce qui relève de la "logistique" :
• Montage ;
• démontage ;
• transport ;
• assurance.

C’est en effet, sur la base de l’expérience d’organisateurs d’ex positions (dans d’autres cadres) un point en général sous-estimé et qui est la source de déboires importants.

2. Les moyens à utiliser

a. Moyens techniques

Les réalisateurs auront la possibilité d’utiliser :
• soit des sous-traitants extérieurs, en général assez spécialisés soit dans un style de conception/décoration, soit dans l’utilisation d’une technique sophistiquée ;
• soit les "services maison" du Musée auxquels on aura davantage recours pour les tâches les plus classiques sur le plan technique. Le plan de charge des personnels techniques mis en œuvre par les expositions temporaires sera semble-t-il très important et dépassera vraisemblablement les possibilités matérielles des services permanents de La Villette.

b. Moyens de communication

• Audiovisuel : il semble que dans ce domaine les réalisateurs d’expositions temporaires aient intérêt à utiliser les services de la structure permanente du Musée qui possède une grande expérience et les moyens de démultiplication en fonction des problèmes posés (contenus, médias…)

C’est également semble-t-il une façon d’opérer à un moindre coût.

• Édition : sur ce plan, il faudra tenir compte des impératifs et souhaits des partenaires extérieurs au Musée, impliqués dans le montage de telle ou telle exposition.

Dans ce domaine également, les Services Techniques du Musée pourront être utilisés :
• Notices ;
• Catalogues ;
• documents de fond ;
• documents de prestige ;
• matériels publicitaires ;
• …

c. Les moyens en personnel

Il convient de distinguer :
• les personnels techniques, permettant le fonctionnement matériel de l’exposition (gardiennage, entrées, maintenance, sécurité…) ;
• les personnels "ès-qualité" en rapport avec le thème de l’exposition.

Les participants au Groupe de Travail ont souligné l’importance du personnel d’animation.

Pendant l’ouverture des expositions temporaires, la présence d’animateurs qualifiés apparait indispensable. Sur la base de l’expérience actuelle d’expositions dans différents musées, on estime nécessaire la présence de deux à trois animateurs pour 1.000 m2 d’exposition en moyenne. Pour La Villette, ceci représenterait donc 20 à 30 personnes présentes pour une exposition majeure.

Au-delà a été évoqué le problème de la démultiplication de l’animation, en particulier au travers de certains réseaux spécialisés (notamment les enseignants accompagnateurs de leurs groupes d’élèves).

Les participants ont insisté sur les critères qualitatifs qui doivent être retenus pour le choix de ces enseignants, qui devraient :
• être volontaires ;
• être aptes à une forme d’animation non didactique ;
• recevoir une formation particulière de la part des professionnels attachés à l’exposition temporaire concernée.

Les moyens en personnel pourront être valorisés et démultipliés par l’utilisation de :
• boucles magnétiques pour la visite, dans différentes langues, produits d’édition à utiliser :
  pendant la visite ;
  avant ou après la visite.

IV. Les aspects financiers

1. Les constatations de départ

a. Des sommes très importantes seront en jeu probablement plusieurs dizaines de millions de francs par an. D’où la nécessité :
  d’une prévision budgétaire précise et rigoureuse ;
  d’un système de gestion bien organisé avec procédure d’engagement de dépenses ;
  d’un contrôle financier ;
  d’une recherche "du meilleur prix" en fonction des prestations.

b. Chaque exposition temporaire doit être gérée comme une opération autonome : il y va de la responsabilité de l’équipe engagée dans l’exposition qui devra également répondre de sa gestion financière. Pour cela, il sera indispensable d’établir un cadre de comptabilité analytique, ce qui progressivement permettra de constituer des éléments de référence pour les expositions à venir.

c. Il faudrait préciser rapidement la répartition des postes de coûts (ainsi que des postes de recettes) entre :

  • le MNSTI,
  • les partenaires extérieurs.

Bien entendu, ceci doit être étudié pour chaque exposition, mais une règle générale devrait être trouvée, au moins dans la procédure d’établissement des documents financiers.

d. La réalisation et l’exploitation des expositions temporaires vont soulever de nombreux problèmes juridiques liés à la notion de propriété artistique ou intellectuelle. Ces contrats-types devraient être établis pour aller au-devant de ces problèmes.

Ces aspects seront amplifiés par :
  les activités d’édition (imprimés, audiovisuels, reproduction d’œuvres créées dans le cadre des expositions…) ;
  les coproductions avec d’autres musées français ou étrangers.

2. Les postes de dépenses

a. Le Groupe de Travail a enquêté sur l’expérience d’autres organismes comparables ou d’entreprises en matière d’expositions. Il est difficile d’établir une comparaison étroite entre les expositions temporaires telles qu’elles se dérouleront dans le cadre du futur MNSTI et d’autres expositions qui se déroulent actuellement dans d’autres cadres, ou même des salons spécialisés.

Cependant, on a pu recueillir des éléments qui portent à la fois sur la répartition des postes de dépenses et sur des valeurs absolues.

b. Répartition des dépenses par postes : ce chiffrage est établi essentiellement sur la base de salons expositions organisés en particulier à la Porte de Versailles :

1 Locaux
Bâtiment (aménagement)
Entretien
(Ce poste augmente avec la durée de l’exposition)
7 à 15%
2 Aménagement
Décor
Photos
Panneaux
Achat /location de matériels
35 à 50%
3 Services généraux
Gardiennage
Maintenance
Contrôle
Nettoyage
Secrétariat
Personnel accueil, information
Billetterie
(Ce poste varie en fonction de la durée de l’exposition)
10%
4 Promotion
Publicité
(Ce poste varie en fonction de la durée de l’exposition
25%
5 Frais généraux
[Ce poste varie en fonction de la durée de l’exposition)
12 à 15%

Cette répartition sous-représente les rubriques 3 à 5. Dans lesquelles devraient entrer normalement les postes relativement lourds :
  Animation (rubrique 3)
  Pré-étude (rubrique 5)

c. Ordre de grandeur des coûts

Des informations relatives aux co0ts prévisionnels à envisager pour les expositions temporaires au MNSTI ont été recherchées. Il convient de préciser la difficulté et les limites d’une comparaison à des références actuelles précises compte-tenu :
  de la spécificité des expositions temporaires envisagées à La Villette ;
  des imprécisions sur la nature des postes de dépenses qui seront imputés aux expositions temporaires ;
  de l’aspect non directement comparable des informations chiffrées recueillies.

Cependant, les participants sont tombés d’accord sur un ordre de grandeur se situant aux environs de 2 à 3.000 F. du m2 [5], pour des expositions de taille moyenne.

Exemple chiffré (Base : stands d’expositions commerciales).

Le coût moyen d’une exposition de 800 m2 bruts durant 2 mois est de l’ordre de 1 million de francs. Ceci est à rapprocher du chiffre généralement admis par les professionnels pour des expositions sur Paris : 2.000·F. le m2 hors circulation.

(1 m2 hors circulation = 2 m2 bruts).

On souligne que le module de 800 m2 constitue une bonne unité de base pour rester à l’échelle humaine et au niveau de la responsabilité d’un organisateur (le CCI de Beaubourg mesure 650 m2).

Compte-tenu de l’importance ses postes "animation" et "conception / préparation", il est prudent d’envisager un coût supérieur pour l’établissement des budgets prévisionnels d’expositions temporaires.

En extrapolant les chiffres précédents, une exposition temporaire occupant l’intégralité des surfaces disponibles à cet usage à La Villette impliquerait un investissement de l’ordre de 10 millions de francs environ.

Par le même raisonnement, si ces expositions sont renouvelées à raison de 3 par an, l’ensemble du budget à investir chaque année en expositions temporaires à La Villette se situerait aux environs de 30 millions de francs.

3. Les postes de recettes

Il s’agit à ce stade plus d’une spéculation que d’une prévision, car le Groupe de Travail ne disposait pas des principes directeurs de la politique de financement des expositions temporaires (quelle sera la proportion de la prise en charge du coût des expositions temporaires par l’Administration au titre du "service public" ? Comment s’effectuera la répartition des recettes entre les expositions temporaires et le reste du MNSTI, entre le MNSTI et l’ensemble du Parc de La Villette… ?)

On s’est donc borné à recenser de façon analytique les origines possibles du financement des expositions temporaires organisées dans le cadre
du MNSTI, sans prendre parti sur la répartition de ces financements.

a. MNSTI
  sur ses budgets fonctionnement ;
  par dotation spéciale (éventuellement sollicitée auprès des pouvoirs publics pour justifier la notion de "service public" du Musée).

b. Partenaires extérieurs
  entreprises, syndicats professionnels ;
  associations, mouvements… ;
  administrations ;
  agences nationales d’objectifs ;
  fondations ;
  musées et centres de culture technique ;
  partenaires étrangers.

c. Contribution du public
  droits d’entrée ;
  achat de produits dérivés :
  édition, objets… ;
  produits audiovisuels ;
  services annexes (restauration…)

d. Recette provenant des médias
Les expositions temporaires pourraient faire l’objet d’une diffusion élargie en cassettes, ou sous forme d’émissions de télévision. Ce domaine devrait faire l’objet d’une étude attentive, car il peut représenter une importante source de revenus, tante France qu’à l’étranger.

e. Recette de co-production

Une exposition réalisée à La Villette peut ensuite itinérer, ou alors son coût peut être réparti entre plusieurs coproducteurs.

Un des points importants à préciser dans la politique d’expositions temporaires sera la répartition entre ces différentes sources de recettes (étant admis que l’équilibre financier entre recettes et dé­ penses doit être considéré comme la règle).
Cependant, on ne perdra pas de vue que, comme indiqué précédemment, les expositions temporaires n’auront pas une physionomie commerciale ou promotionnelle.

Ces rapports pourraient varier d’une exposition à l’autre, en fonction des partenaires engagés.

De même, l’ampleur des moyens affectés aux différentes expositions peut varier en fonction de leur finalité, de leurs contenus et de leur durée.

Pour fixer les idées, les membres du Groupe de Travail ont procédé à des calculs destinés à mieux cerner le problème d’un éventuel "seuil d’équilibre" entre dépenses et recettes.

S’agissant du financement demandé aux visiteurs, on peut établir le calcul suivant :

Nb visiteurs payants par an
Recette nette
à 5F. l’entrée 1 million 5.000.000 F.
à 10F. l’entrée // 10.000.000 F.
à 15F. l’entrée // 15.000.000 F.

Cette recette nette théorique correspond à l’ensemble des expositions temporaires qui se tiendraient dans le cadre du MNSTI pendant une année (on notera que le nombre total de visiteurs a été volontairement basé sur une prévision modeste).

Pour une exposition durant 4 mois, c’est-à-dire le tiers de l’an­ née, et sur la totalité des surfaces disponibles, la recette nette "visiteurs" pourrait s’établir dans une fourchette allant de 1,5 à 5,0 millions de francs.

Sur la base moyenne de 8.000 m2 x 2.500 F.= 20 millions de francs comme coût total, une recette nette "visiteurs" couvrirait environ l/5ème du coût total. Le complément, soit environ 16 millions de francs, devrait être recherché dans d’autres sources de recettes.

V. Quelle collaboration avec les intervenants extérieurs ?

domaines de collaboration variés

Même si les différences sont parfois difficiles à établir, on peut distinguer plusieurs axes de collaboration :
• caution morale ;
• conseils techniques ;
• Prêt de matériels ;
• assistance en personnel ;
• appuis financiers ;
• appuis publi-promotionnels ;
• apport d’une "clientèle de visiteurs".

Dans toutes les discussions et négociations préalables avec les partenaires extérieurs, on devra garder à l’esprit la nature des collaborations envisagées.

Liste des Documents en annexes

1. Lettre de Mission de M. LEBEAU à M. LE FRANC
2. Liste des membres du Groupe de Travail et des personnes contactées sur le thème "Expositions Temporaires"
3. Détail du calendrier des réunions du Groupe plénier et des sous-groupes de travail
4. Note de présentation du futur Musée national des sciences, des techniques et des industries
5. Note récapitulative des thèmes de l’exposition permanente du futur M.N.S.T.I
6. Liste des thèmes d’expositions temporaires suggérés par les membres du Groupe de Travail
7. Recensement de salons professionnels et expositions en rapport avec l’industrie et la science
8. Note sur l’Association des Musées et Centres pour le Développement de la Culture Scientifique, Technique et Industrielle (AMCSTI)
9. Compte rendu récapitulatif d’idées émises dans le cadre de séances de travail sur le thème d’exposition temporaire "La Plomberie".
10. Résumé des enseignements tirés d’une série de 4 études de publics auprès de visiteurs d’expositions temporaires :
• Maîtres verriers Contemporains (Arts Décoratifs - Paris) ;
• Science, Technique & Innovation (ANVAR - La Villette - Rennes) ;
• Biotechnologies et Manipulations Génétiques (Maison Populaire de Montreuil) ;
• Espace/Cosmos (Mairie de Montreuil)

11. Note de synthèse pour l’élaboration d’un fichier descriptif des documents et études sur le public.

Annexe N°1

Lettre de Mission de M. LEBEAU à M. LE FRANC

Annexe N°2

LISTE DES MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL "EXPOSITION TEMPORAIRE"

 M. Jean-Daniel LE FRANC, Président du Groupe de Travail Directeur du Plan et des Études Stratégiques, THOMSON-BRANDT
 M. Jacques AKNIN, Ministère de l’Industrie, Direction Générale des Stratégies Industrielles, Centre d’Étude et de Prévision
 M. Michel BAUDET, Société d’Expositions et de Promotion Industrielles (SEPIC)
 Mme Nicole BECARUD, Association Nationale des Industries Agroalimentaires (ANIA)
 M. Marius BERTOU, Chargé du Service Politique et d’Action Culturelle Confédération Générale du Travail
 M. Bernard BLACHE, Palais de la Découverte, Expositions itinérantes
 M. Jacques BLANC, Président de l’AMCSTI, Directeur du CCST. Grenoble
 M. Alain BRAUN, Fondation 93
 M. Bernard CARON, Union des Industries Textiles
 M. Robert CLARKE, Président de l’Association des Journalistes Scientifiques
 M. Christian CARRIER, Peuple et Culture
 M. Henri COLLETTE, Institut National de la Propriété Industrielle (INPI)
 M. Jean-Paul CONSTANT, Association Française des Salons Spécialisés
 Mme Lucie DEGAIL, Responsable de la Mission de la Communication, INSERM
 M. Robert DELPIRE, Centre National de la photographie
 M. Michel DUC, KODAK-PATHE, Département des Relations Publiques
 M. André FRANCOIS-BONGARCON, Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris. Direction des Études. BRIST
 M. Francis GENDRON, Maison Populaire, Montreuil
 Mme Brigitte GIMONET, Travail et Culture, Secteur Expositions
 M. Pierre JAFFRY, A F.O.C., Association F.O Consommateurs
 M. Vincent LABOREY, ANVAR, Direction de l’Information et de l’Animation Régionale
 M. Joseph LE DREN, C.F.D.T., Revue des Cadres
 M. Daniel LEGRAND, Secrétaire National aux Affaires Culturelles F.E.N.
 M. Jean-André LEGRAND, Société Nationale ELF-AQUITAINE, Direction de la communication, Chef du Service Information Jeunesse
 M. Michel MARIEE, Union des Industries Chimiques
 M. Jean MAYOT / M. Renaud du COUEDIC, Fédération des Industries Mécaniques et Transformatrices des Métaux. F.I.M.T.M.)
 M. Vladimir MERCOUROFF / Mme Geneviève PERONNIN, C.N.R.S., Direction des Relations Extérieures
 Mme Geneviève MEURGUES, Museum National d’Histoire Naturelle, Service de Muséologie
 M. Pierre MICHALET, CICEM, Directeur
 Mme Geneviève MICHEL, Institut National de la Recherche Agronomique (I.N.R.A)
 Mme Marthe MILLOT / M. Jean-Paul NOEL, Comité d’Établissement Renault-Sandouville. LE HAVRE
 M. Charles PENEL, Sous-Directeur, Palais de la Découverte
 M. Michel PERUSAT, Ciments LAFARGE-FRANCE
 M. André-Yves PORTNOFF, Revue "Sciences et Techniques’’, I.S.F. MM. Jean PUYO/Guy de SAINT-MAUR/Yves LABOREY, MIDIST
 M. Jean-Michel RAINGEARD, Régie Renault, Service des Relations Extérieures
 Mme Madeleine REBERIOUX, Professeur d’Histoire contemporaine à l’université de PARIS VIII. (Vincennes à St Denis) Vice-Présidente du Musée d’Orsay.
 M. Claude-Olivier STERN, Maison de la Culture de la Seine Saint-Denis
 M. Bertrand VIEILLARD-BARON / M. Bernard DIOT, CREUSOT-LOIRE
 Mme Laurence VILLENEUVE, Fédération des Industries Électriques et Electr6niques (F.I.E.E.)

Ont par ailleurs contribué aux travaux du groupe :

• Mme Maryvonne FITREMANN, auditionnée sur le problème des expositions itinérantes, S.A. Productions La Forêt

• M. Raymond GUIDOT, Centre de Création Industrielle

Participants de la Mission du Musée :

• André LEBEAU, Directeur
• Dominique FERRIOT, Responsable de l’Action Régionale (Département L.E Martine BOUR, Claude FAURE, Guy BRIDET, Catherine MOREAU, Jean-Michel KANTOR (Département C.E)
• Jacques LICHNEROWICZ, Chef du Département R.P, Margo ROUARD Claude FAURE, Chef du Département M.A.I.
• Daniel REYSS, Chef du département L.E, Albert BROUSSE, Claude GOURDET Anne-Marie THIBAUT, Claudie BONY, Brigitte COUTANT, Marcel MEYER, Nicole LATOUCHE, Nicole CHARLOPEAU, Olaf MALGRAS
• Philippe CEBE, Chef du département O.G Georges COSTE, Chef du département C.P Charles NUGUE

E.P.P.V.

• François BARRE, Directeur délégué
• Francine STALPORT, Mission du Parc
• Claude HUE, Présidence

Annexe n°3

Détail du calendrier des réunions du Groupe plénier et des sous-groupes de travail

Groupe plénier

Président : Jean Daniel LE FRANC

Réunion n°1 26 février 1982
// n°2 1er avril 1982
// n°3 13 mai 1982
// n°4 08 juillet 1982
// n°5 29 septembre 1982
// n°6 04 novembre 1982
// n°7 25 novembre 1982
// n°8 20 janvier 1983

Groupe n°1 "Typologies"

Co-animateurs : Jacques BLANC – Jean-André LEGRAND

Réunion n°1 12 mai 1982
// n°2 15 juin 1982
// n°3 07 juillet 1982
// n°4 21 septembre 1982
// n°5 25 octobre 1982

Groupe n°2 "Publics"

Co-animateurs : François BARRE – Jean-Paul NOËL

Réunion n°1 13 mai 1982
// n°2 17 juin 1982
// n°3 24 septembre 1982
Groupe n°3 "Modalités"

Co-animateurs : Vincent LAOREY – Jean MAYOT

Réunion n°1 15 avril 1982
// n°2 28 avril 1982
// n°3 12 mai 1982
// n°4 26 mai 1982
// n°5 09 juin 1982
// n°6 05 juillet 1982
// n°7 13 septembre 1982
// n°8 29 septembre 1982

Annexe n°4

Note de présentation du futur Musée national des sciences, des techniques et des industries

I. LE CADRE DU PARC DE LA VILLETTE

L’Établissement du Parc de La Villette, fondé le 13 Juillet 1979, a reçu pour mission d’aménager ce domaine de 55 hectares, propriété de l’État, et d’y créer :
• Un Musée national des sciences, des techniques et des industries ;
• Un parc de 30 hectares, le plus grand de Paris ;
• Une "Cité de la musique" qui accueillera plusieurs sortes d’activités musicales.

1. Le Musée national des sciences, des techniques et des industries

Un bâtiment de 270 m de long, 120 m de large, 40 m de hauteur.

Le projet d’Adrien FAINSILBER a été choisi le 15 septembre 1980 après consultation de 27 concurrents.

Avec 30.000 m2 d’exposition permanente et 8.500 m2 d’expositions temporaires, le musée sera l’un des plus importants du monde, comparable aux musées de CHICAGO, LONDRES, MUNICH, WASHINGTON.

Une salle de cinéma hémisphérique, des "salles de découverte" pour les enfants, une bibliothèque, en feront plus qu’un musée.

Il s’insèrera dans un réseau de centres scientifiques, techniques et industriels couvrant progressivement toutes les régions de France.

2. Le Parc

D’une surface de trente hectares, il sera le premier à Paris de cette ampleur depuis Haussmann, le plus grand de la capitale.

Adapté à la diversité des âges, des cultures et des désirs, à la vie aujourd’hui comme à celle de demain, son ambition est d’être :
• fréquenté par toutes les catégories d’âge, en particulier les adultes et les adolescents ;
• permanent, c’est-à-dire vivant hiver comme été, en semaine comme en week-end ;
• intégré à la vie urbaine, dans ses manifestations, son rythme, son évolution.

Conçu comme un équipement culturel de plein air, lieu de rencontre de la recherche scientifique et technique et de la création artistique, il offrira non seulement des espaces de verdure favorables à la détente et à la promenade, mais aussi des activités de bien-être (sports, danse…), des ateliers de bricolage, photo, modélisme, etc. et des manifestations culturelles de grande ampleur.

3. La Cité de la musique

Elle s’étendra su sud du domaine et doit réunir :
• un auditorium comportant plusieurs salles de concert ;
• un établissement d’enseignement supérieur de la musique ;
• un musée de la musique ouvert aux spécialistes comme au grand public ;
• un centre de recherche et de création dans le domaine électro­acoustique.

II. LE MUSÉE NATIONAL DES SCIENCES, DES TECHNIQUES ET DES INDUSTRIES

Les surfaces réservées aux différents secteurs d’activité du MNSTI ont été initialement réparties comme suit :

1. Exposition permanente

Vingt thèmes regroupés en cinq grands secteurs présentent la connaissance scientifique et technique sous tous ses aspects vie quotidienne, industrie, enjeux nationaux et internationaux.

2. (Pour mémoire) les expositions temporaires

3. Les salles de découverte

Destinées aux très jeunes enfants (5 à 11 ans), ces salles de découverte sont pensées pour l’éveil de leur curiosité scientifique et de leur créativité.

Espaces ludiques et initiatiques par excellence, elles donneront accès à l’objet et à la manipulation.

Terrain d’aventure scientifique et camp de base pour l’exploration du reste du Centre, ces salles prépareront les enfants à intégrer les sciences et les techniques dans leur vision du monde.

4. Les salles d’actualité

Ces salles sont destinées à illustrer l’actualité scientifique, médicale, technique et industrielle en prolongeant l’information donnée par les média : illustrer une découverte ou une innovation, fournir les éléments nécessaires pour juger d’une décision, donner un "coup de projecteur" sur un événement qui mérite l’attention du public.

Les présentations faites dans les salles d’actualité pourront renvoyer sur les expositions permanentes et temporaires.

Dans les salles d’actualité, on pourra également vivre en direct, retransmis par la télévision et commentés par des spécialistes, les grands événements scientifiques et techniques qui se dérouleront en France et à l’étranger.

5. La médiathèque

La médiathèque fournira un accès public à la documentation scientifique et technique sous toutes ses formes : livres, périodiques et documents audiovisuels.

Elle sera conçue comme un "self-service" assisté par un personnel spécialisé. Dotée d’un fichier informatique, elle permettra d’avoir un accès individuel aux documents qui pourront ensuite être consultés dans le cadre d’une "bibliothèque" ou dans des cabines, ensembles autonomes prévus pour un ou plusieurs utilisateurs.

6. La salle hémisphérique

Magie d’un système de projection nouveau qui vous immerge dans l’image : vous partez au cœur des phénomènes naturels, sur vous s’étendent les galaxies, défilent les océans, vous êtes dans l’œil du typhon, vous surplombez les volcans en éruption, vous volez au milieu des oiseaux…

7. Le centre de conférences

Organisé autour d’une grande salle de 1.000 places et d’une série de salles plus petites, il a un double rôle :
• organiser des cycles de conférences, des cours, des débats et des projections de films ;
• accueillir des colloques scientifiques ou techniques, des symposiums et des assemblées générales de sociétés savantes…

8. Les clubs scientifiques

Le Centre de La Villette offrira une base technique conçue pour répondre aux besoins des clubs scientifiques de jeunes.

La base leur fournira des moyens collectifs, elle pourra les mettre en relation avec les chercheurs et les industriels du domaine· qui les intéresse.

Point de ralliement des clubs scientifiques, la base technique deviendra leur forum de rencontre et servira de parc d’exposition idéal pour leurs manifestations.

9. L’accueil

De ce lieu de rendez-vous et d’information, les visiteurs pourront par­ tir musarder à leur rythme.

Après avoir approfondi une recherche personnelle dans le musée, ils pourront satisfaire un plaisir simple comme un désir sophistiqué dans les boutiques où se côtoieront livres et périodiques, cerfs-volants solaires, robots-joueurs, tee-shirts à l’effigie de Newton ou d’Armstrong, cartes postales-images de la galaxie ou plus simplement nouveaux jeux électroniques.

III. Le cadre matériel des expositions temporaires

1. Implantation (voir plan de situation en page 19 du rapport)

a. Au niveau 1, qui constitue le "niveau de bas " du Musée, se trouve localisée la surface principale qui représente environ 3.500 m2 (hauteur sous-plafond : 4,5 mètres).

Cette surface se trouve à côté de la zone d’accueil qui constitue le "carrefour" des principales composantes du Musée.

b. Au niveau 3, qui est l’étage supérieur immédiatement accessible au public depuis le niveau 1 (le niveau 2 a une vocation purement technique et n’est pas utilisé), se trouvent deux surfaces d’environ 1.300 m2 chacune (hauteur sous plafond : 4,5 mètres) imbriquées dans deux zones importantes réservées à l’exposition permanente.

c. Au niveau 4 se trouve une surface d’environ 1.200 m2, mais dont la hauteur sous plafond est de 11 mètres. Cette surface est également imbriquée dans l’exposition permanente, et se trouve contrebalancée à la partie sud du même niveau par le planétarium.

d. Au niveau 0 (premier sous-sol), une surface d’environ 1.400 m2 (hauteur sous-plafond 3,50 mètres) près de l’espace associé à la salle de conférences et destiné à diverses manifestations.

2. Commentaires

a. L’utilisation de ces 5 surfaces pour les expositions temporaires est modulable selon l’importance de ces expositions. Ceci permettra beaucoup de souplesse dans la programmation…

b. L’utilisation de tel ou tel de ces espaces pourra être fonction du thème de l’exposition, pour tenir compte des pôles d’attraction adjacents, et notamment des thèmes de l’exposition permanente, des congrès, manifestations…

c. Pour celles des expositions temporaires qui utiliseront la totalité des espaces disponibles (soit environ 8.700 m2 répartis sur 4 niveaux), les problèmes relatifs à :
• la signalisation,
• la circulation des visiteurs,
• la spécialisation des surfaces par sous-thèmes de l’exposition temporaire,

devront être étudiés avec beaucoup de soin.

IV. QUEL LIEN ENTRE LES EXPOSITIONS PERMANENTES ET LES EXPOSITIONS TEMPORAIRES ?

1. La spécificité des expositions temporaires

a. L’approche thématique : le thème n’est pas un carrefour de disciplines, mais un déroulement de situations complexes imbriquées les unes dans les autres où aspects scientifiques et techniques se mêlent à des problèmes de société. Il donne une perception globale et non analytique d’un phénomène scientifique.

Indissociable de cette approche thématique, il y a un effet d’échelle ; la surface moyenne de chaque thème avoisinant les 1.500 m2 confère une importance toute particulière à chacun d’entre eux, leur donnant en quelque sorte les moyens de cette approche.

b. Le parti-pris interactif : le style d’échange privilégié des expositions-permanentes réside dans l’interaction entre les activités. Cela signifie que le visiteur sera le plus souvent en situation d’acteur : il pourra agir et réagir en face d’un élément de présentation et interférer dans le déroulement des activités.

Enfin, les expositions permanentes seront un lieu privilégié de relations avec toutes les autres activités du Musée : Expositions Temporaires, Salles de découverte, médiathèque, Centre de Recherche, Animation, formation et même les activités extérieures du Musée, Parc et Musique.

2. Une complémentarité normale

La spécificité des expositions temporaires réside en grande partie dans l’aspect événementiel qu’elles auront par rapport aux thèmes, ainsi que dans la souplesse des supports utilisés.

Il y a donc une nécessaire complémentarité des deux types d’expositions, l’une étant la limite de l’autre : le parti pris des expositions permanentes exclut un certain style qui déséquilibrerait la cohérence du thème. Mais certains sujets devant être abordés dans le Musée, ils trouvent leur juste moyen d’expression dans les expositions temporaires.

Ceci implique que les sujets traités en exposition temporaire le soient en relation avec les expositions permanentes.

Le Département Conception des Expositions pourrait donc assurer une partie de coproduction et de participation aux expositions temporaires, tout en sachant qu’il y aura un style particulier aux expositions temporaires.

Annexe n° 5

Note récapitulative des thèmes de l’exposition permanente du future Musée MNSTI

secteur /thèmes Idées principales résumées ci-après
Explorer
- Astronomie
 Espace
(x)
(x)
Explorer et Produire
- Terre et ses ressources (La)
 Corps et son milieu intérieur (Le)
 Transformer
 Fabriquer
 Énergie
 Structure de la matière (La)
(X)
(X)
(X)
(X)
(X)
(X)
Vivre et Habiter
- Biosphère et son devenir (La)
 Hérédité
 Construire
 Transporter
 Atmosphère
 Technique, art et science (archéologie) science et société
(X)
(X)
(X)

(X)
COMMUNIQUER
- Cerveau (Le)
 Communication
 Information
 Son (le)
 Lumière (La)
 Mathématiques
 Technique, art et science (science et création)
(X)

(X)
(X)
(X)

Thème : ASTRONOMIE

L’expérience personnelle que le public a des astres diminue : on peut pourtant voir beaucoup de choses avec ses yeux ou de simples jumelles, et on tentera de donner le goût d’observer le ciel en familiarisant avec l’astronomie d’amateur.

Mais l’astronomie - devenue astrophysique - est aussi un domaine de pointe, à la fois connu par le flot de documents déversé par les média, et inconnu car lointain et plutôt inaccessible. Il s’agit de communiquer une image de l’univers qui a été profondément modifiée par les découvertes que de nouveaux instruments et de nouvelles méthodes ont apportées.

Thème : ESPACE

Au-delà de l’exploit, avec sa dimension de rêve et d’aventure, le thème se propose de faire mieux connaître l’organisation et les moyens mis en œuvre pour la conquête de l’espace - moyens économiques, techniques ­ et leur utilisation potentielle dans d’autres domaines d’applications. L’espace sera également décrit comme objet d’étude et comme milieu exploitable pour l’homme, maintenant et dans l’avenir. On veillera à respecter l’équilibre international ; un centre de visioconférence facilitera d’ailleurs les échanges avec des centres équivalents à l’étranger.

Thème : ATMOSPHÈRE

Évoquer l’expérience quotidienne et concrète que le public à de l’atmosphère : cycle des saisons, phénomènes météorologiques, pollution atmosphérique, transports aériens…

Répondre aux questions qu’il se pose : peut-on contrôler les climats ? Prévoir le temps à long terme ? Combattre la pollution ? Comment lit-on une carte météorologique ? À quoi sert l’ozone ?...

Combattre ses préjugés : sur la façon dont "ça fonctionne", sur les possibilités d’interventions techniques sur les climats, sur l’his­toire de ceux-ci, sur le travail du météorologue…

Thème : LA TERRE ET SES RESSOURCES

Familière et proche, la terre nous est aussi étrangère. Qui n’a cherché à reconnaître un caillou ramassé au hasard ? Qui ne s’est inquiété des manifestations volcaniques, des tremblements de terre ? Qui ne s’interroge sur ces ressources cachées dont nous vivons ?

Ces trois questions forment les trois pôles principaux du thème : les matériaux, les mouvements et les ressources de la terre. Il faut y ajouter une dimension : l’histoire de la terre, indissociable de la vie, qui a marqué notre planète.

Pour permettre au visiteur de donner une réalité à ses questions, le thème lui fournira les moyens et méthodes pour approcher les matériaux, les mécanismes, les enjeux et l’histoire de la terre.

Thème : LA BIOSPHÈRE ET SON DEVENIR

Ce thème propose une incitation à observer, à regarder d’un œil neuf son propre environnement, à expérimenter dans le but d’enrichir l’expérience quotidienne de chacun.

Plus que les êtres vivants eux-m mes, ce sont les liens entre ces êtres vivants, entre eux et leur milieu de vie qui nous intéressent ici.

Une image globale de la biosphère est indispensable pour bien saisir l’interdépendance des systèmes vivants dont l’homme fait partie, Elle est obtenue grâce à l’analyse des mécanismes qui régissent le fonctionnement des écosystèmes et souligne ainsi l’unité fondamentale du système écologique mondial.

Les sujets abordés touchent à autant de débats, d’enjeux, de grands problèmes d’environnement sur lesquels le visiteur trouvera des données précises.

Thème : HÉRÉDITÉ

Le principal objectif est de tenter d’établir un pont entre les questions que se pose le public et la façon dont la génétique, science de l’hérédité, les aborde.

Qu’est-ce qui est héréditaire ? Qu’est-ce qu’une race ? Pourquoi les manipulations génétiques ? On présentera la démarche du généticien, d’abord analytique (de l’individu à la molécule d’ADN), puis synthétique (de la molécule d’ADN à l’individu), ses techniques, ses résultats, ses difficultés.

Mais ces résultats même font naître d’autres questions. En quoi les applications de la génétique transformeront-elles notre vie quotidienne ? Pourquoi la vieille question de l’origine des espèces et de leur évolution suscite-t-elle encore de chaudes controverses ? Les biologistes peuvent-ils parler de société ?

On souligne ainsi les enjeux et les limites de l’aventure de la génétique moderne.

Thème : LE CORPS

L’objectif est de faire comprendre en premier lieu le fonctionnement du corps en tant que "machine" - ce qui correspond à l’approche scientifique du thème - cet aspect englobant la physiologie avec son support anatomique, les explorations fonctionnelles, la pathologie et la thérapeutique.

Ce propos ardu qui pourrait paraître très éloigné du vécu du visiteur, devra s’accompagner d’une restitution de l’image du corps : objet de plaisir, outil de travail, siège des préoccupations esthétiques, passionnelles, psychologiques de l’individu. Le sport, le travail, la danse, le mime, la sexualité, la mode,… seront les principales composantes de cette deuxième approche.

Les différents sujets seront choisis de façon à intégrer les deux approches. Ils seront abordés de façon démonstrative en privilégiant les méthodes audiovisuelles, les jeux et les expériences auxquelles le visiteur pourra participer.

Thème : LE CERVEAU

On sait depuis longtemps que le cerveau est le lieu du corps où se situent nos émotions, nos réflexions, nos pensées, notre conscience.

De nombreux axes de recherches se sont développés dans les dernières décennies et ont déjà apporté un grand nombre d’informations et de connaissances sur cet organe et sur ses manifestations. Pourtant, cette entité opérante (le "cerveau psychisme") résiste à nos simplifications, car complexes sont ses structures, ses fonctions et ses créations.

Ces quelques 1500 g. de matière vivante échappent encore à notre entendement. Le cerveau de l’homme s’étudie lui-même : peut-il se comprendre ? Ce thème reste ouvert sur des interrogations premières et sur des problématiques futures. Les éléments de compréhension qu’y trouvera le visiteur, lui permettront peut-être de se mieux connaitre et de mieux formuler les questions résultant de la confrontation entre sa personnalité et la société qui le génère et qu’il génère.

Thème : TRANSFORMER

En partant des gestes les plus quotidiens (se nourrir, s’abriter…) on se propose d’illustrer les deux grands rôles de la transformation de la matière impliqués dans ces activités :
  reproduire des substances existant dans la nature ;
  créer des matériaux nouveaux aux propriétés inédites.

On présentera le plus souvent possible des chaînes de transformation complètes de manière à dégager les conditions de cette maîtrise technique de la matière :
  en cherchant à faire découvrir individuellement par le visiteur le savoir théorique mobilisé pour connaître les propriétés cachées du minéral et du vivant et pour formuler des lois générales,
  en resituant la production dans son contexte socio-économique : organisation industrielle, main d’œuvre, contraintes d’approvisionnement et de marché.

Thème : FABRIQUER

Le thème a le souci de donner au visiteur la maîtrise de son environnement technique. Dans ce but, il veut rendre compte de la chaine des différentes activités humaines qui permettent de transformer une idée en un objet technique et à le maintenir en état de fonctionnement.

Il présentera donc le processus de fabrication, l’interdépendance de ses différents maillons et l’illustrera de deux objets choisis pour former contrepoint : l’Airbus et la machine à laver le linge.

L’exposition associera aux objets matériels le travail, les hommes et les principes scientifiques qui ont permis leur existence et les insèrera dans l’actualité technique.

Thème : CONSTRUIRE

Le thème va tenter de combler le fossé qui sépare de plus en plus l’individu des réalités de la construction moderne, de lui redonner la maîtrise de son environnement.

S’il n’est pas possible de faire participer le visiteur à une activité de construction, du moins pourrait-il trouver quelques-unes des clefs qui permettent de comprendre ce domaine (matériaux, techniques, organisation, métiers) et, au-delà, apprendre à "lire" une construction sur différents plans et à l’apprécier.

Le thème abordera en filigrane les questions d’architecture, d’urbanisme, d’aménagement du territoire,… qui touchent à des préoccupations sociales économiques, voire politiques et ethnologiques en gardant le souci d’offrir un large éventail de réponses.

Thème : SON

La donnée fondamentale du thème est l’expérience quotidienne de chacun, et ce ne sont pas d’abord de nouvelles connaissances que veut proposer le thème, mais une approche différente de phénomènes communs. Ainsi, offre-t-il les moyens d’une exploration à travers les sons pour éveiller la curiosité, affiner la perception, sortir d’une surdité psychique qui risque de s’installer chez des hommes pour qui presque tout est bruit.

Fondamentalement interdisciplinaire, le thème s’organise autour de quelques types de sons facilement identifiables par le grand public. C’est à une véritable manipulation de ces différents sons que le visiteur est convie : ceci doit lui permettre de construire personnellement quelques réponses à propos de phénomènes très proches, d’exemples extraits de l’environnement et d’applications à technologie avancée.

Thème : LUMIÈRE

Le parti qui a été pris consiste à favoriser la découverte des différentes manifestations de la lumière par des activités expérimentales et exploratoires.

La lumière :
  interrogation pour tous les hommes ;
  forme d’énergie et instrument de communication par les informations qu’elle transporte ;
  maitrisée par l’homme ;
  indissociable de la vie.

Autour de ces idées forces, on cherche à :
  proposer la découverte d’une nouvelle relation au savoir, enrichir sa vision culturelle ;
  développer une attitude de curiosité.

Thème : STRUCTURE DE LA MATIÈRE

Dans la vie quotidienne, la matière c’est : un caillou rugueux, un tissu souple, un objet brillant ou coloré,… mais la matière, c’est aussi des molécules, des atomes, des quarks.

Ce deuxième visage, habituellement inaccessible, le thème permettra de le découvrir en donnant l’occasion de :
  CHERCHER À LE VOIR : de la vision directe aux instruments les plus modernes ; percevoir les ordres de grandeur associés aux différentes étapes.
  AGIR ET LE CONTRÔLER : de la structure de la matière aux propriétés des matériaux et réciproquement.
  LE REPRÉSENTER : les modèles à travers l’histoire et l’évolution des idées.

Thème mathématiques

Les mathématiques sont souvent considérées comme un outil au service des sciences et des techniques, parfois même seulement comme leur langage.

En fait, c’est une science dont l’omniprésence dans tous les champs du savoir et des techniques masque l’unité profonde.

De nouvelles théories, de nouveaux problèmes apportent un éclairage nouveau sur des sujets anciens, ou établissent des relations étroites entre des domaines qui paraissaient séparés.

On évoquera les problèmes, les relations avec la physique et les applications quotidiennes des mathématiques ainsi que leur place dans la culture et la société. Cette présentation "ouverte" devrait surprendre et faire naitre la curiosité pour une discipline dont l’abstraction a souvent été utilisée comme instrument de sélection (scolaire et sociale).

Annexe n°6

Thèmes d’expositions temporaires

Dont l’organisation pourrait être envisagée dans le cadre du Musée national des sciences, des techniques et de l’industrie de La Villette

De nombreux sujets ont été proposés par les membres du Groupe de Travail, soit dans le cadre d’inventaires méthodiques, soit à titre d’exemple pour illustrer une idée, un propos.

1. Approche des thèmes par grands cycles

a. Les grands enjeux de société

  Le tiers-monde ;
  Les scénarios pour l’an 2000 ;
  Quelle énergie ? ;
  La défense et ses implications ;
  La génétique ;
  Les conditions de travail ;
  L’innovation ;
  Sciences, Techniques, Pouvoir ;
  la robotique ;
  L’argent ;
  La reconquête du marché intérieur ;
  Arts et techniques.

b. La vie quotidienne
  S’habiller ;
  Se nourrir ;
  La sexualité ;
  Le consumérisme ;
  Les animaux domestiques ;
  L’après-vente.

c. Les produits
  La photo ;
  L’automobile ;
  Les meubles ;
  Les jouets.

d. Les éléments :
  L’eau
  L’air
  La terre
  Le feu

e. « faites-le vous-même"
  Radio ;
  Tv ;
  Bricolage ;
  Modélisme ;
  Journaux ;
  Mobilier ;
  Expérience scientifique.

f. Biographies :
  Monsieur Dupont - O.S ;
  Einstein ;
  Lyssenko ;
  Galilée ;
  Taylor ;
  Stakhanov
  …

g. Salons spécialisés et expositions proposes par l’industrie :
  Innova
  Expositions générales proposées par des chambres syndicales ou par un industriel

(La liste ci-dessus a été faite au début des travaux par M. François BARRE, Directeur Délégué du Parc de La Villette).

2. Approche des thèmes en fonction d’une programmation sur deux ans (dominante industrie

Les participants au Groupe de Travail ont amorcé une réflexion combinant à la fois le choix des thèmes et leur programmation dans le temps et dans l’espace (localisation dans les différentes surfaces dévolues aux expositions temporaires).

La proposition suivante émane de représentants de l’industrie

Année 1

a. Les robots (4 mois)

(espace central) Les robots dans l’industrie/Les ateliers flexibles
[espace Univers) Sondes spatiales / modules lunaires
(espace Vie) Le robot dans la vie quotidienne / Le robot intelligent
(espace Travail de l’homme) Amélioration des conditions de travail / Problèmes de l’emploi
(espace Matières Maths, Esthétique) Conception / Programmation

b. Les matériaux nouveaux (4 mois)

(espace central) Vie et mort d’un matériau
(espace Univers) Nécessité de matériaux nouveaux dans l’aérospatiale
(espace de Vie) Les matériaux dans la vie quotidienne progrès et dangers
(espace Travail de l’Homme) Nouveau domaine d’utilisation / Nouvelles techniques d’usinage
(espace Énergie et Information) Matériaux réfractaires / Conducteurs / Fibres optiques
(espace Matières, Maths, Esthétique) Processus de création d’un matériau nouveau

c. L’agroalimentaire (6 mois)

(espace central) Les différentes formes d’agriculture / L’apport nutritif
(espace Univers) Les ressources alimentaires traditionnelles
(espace Vie) Suralimentation / Sous-alimentation / évolution des plantes / Hybridation
(espace Travail de l’Homme) Mécanisation
(espace Énergie et Information) Nouvelles énergies / nouveaux aliments / nouveaux milieux (aquaculture)
(espace Matières Maths, Esthétique) INRA / Centres de Recherche / Prophylaxie

Année 2
d. Science et techniques (3 mois)

(espace central) De la conservation des œuvres d’art
(espace Univers) Techniques de travail dans l’espace
(espace Vie) Biomasse
(espace Travail de l’homme) Techniques de travail dans l’espace
(espace Énergie et Information) Biomasse
(espace Matières Maths, Esthétique) Techniques de travail dans l’espace

e. L’Atome (6 mois)

(espace central) le circuit Uranium / Électricité / l’usine nucléaire
(espace Univers) L’Énergie dans l’univers
(espace Vie) Applications civiles
(espace Travail de l’homme) L’environnement / Précautions / Techniques nouvelles
(espace Énergie et Information) Énergie nouvelle
(espace Matières Maths, Esthétique) Qu’est-ce que l’atome

3 Approche des thèmes en fonction d’une programmation sur deux ans (dominante Évènements / Salons)

Année 1
a. Le Bois (3 mois)

(espace central) La Forêt : le quart de la France /
Simulation des évolutions (passées et futures)
(espace Univers) Écologie / Forêt et milieu naturel
(espace Vie) Le bois, matière vivante / Biochimie
(espace Travail de l’Homme) Les industries du bois /le papier/ Histoire
(espace Énergie et Information) Le bois source d’énergie directe et indirecte
(espace Matières Maths, Esthétique) Le bois matériau d’art / Sculpture / Décoration

b. PAE (Scolaires) et Clubs Scientifiques (1 mois)

Prix / Congrès / Expositions / Concours

c. Espace (4 mois) Salon du Bourget

(espace central) 1. La conquête de l’espace
2. l’espace en l’an 2000
3. l’espace en l’an 2050
(espace Univers) Les réseaux mondiaux (Télécoms, Météo,…)
(espace Vie) USA
(espace Travail de l’Homme) URSS
(espace Énergie et Information) Ariane
(espace Matières Maths, Esthétique) Technologie française

d. Se Loger (3 mois) BATIMAT

(espace central) Construire (Les besoins / les technologies / les entreprises / les coûts / les règlements,…
(espace Univers) Des matériaux issus de la terre
(espace Vie) Redécouvrons les fonctions du logement
(espace Travail de l’Homme) Les métiers du bâtiment /L’enseignement (CCCA)
(espace Énergie et Information) Isolation thermique / Économie d’énergie
(espace Matières Maths, Esthétique) Ateliers d’architecture / Dialogue avec les architectes

e. Modélisme (3 mois) se prolonge sur les 2 premiers mois de l’année 2

(espace central) Modélisme
(espace Univers) Jeux / Jouets
(espace Vie) Jeux / Jouets
(espace Travail de l’Homme) Jeux scientifiques
(espace Énergie et Information) Sport (matériel individuel)
(espace Matières Maths, Esthétique) Sport (équipements collectifs)

Année 2

f. La terre nourricière (5 mois) Salon de l’agriculture

(espace central) Les métiers de la terre (agriculture / Élevage / IAA / Congrès / Coopératives
(espace Univers) Sols et climats dans la vie quotidienne des agriculteurs
(espace Vie) Biologie / Nutrition / PAI
(espace Travail de l’Homme) Machinisme agricole
(espace Énergie et Information) Dépenses et production d’énergie à la ferme
(espace Matières Maths, Esthétique) Artisanat rural / L’art de la terre

g. Se déplacer (3 mois) Salon de l’Auto

(espace central) Les transports terrestres (Individuels / en commun)
(espace Univers) Le rôle des transports dans la découverte du monde
(espace Vie) "Découvrez ce que représentent les transports dans votre vie"
(espace Travail de l’Homme) Les métros et transports urbains
(espace Énergie et Information) Concours "1 litre aux 100 Kms"
(espace Matières Maths, Esthétique) Design voitures de rêve

h. Deux années de progrès et de découverte de l’Industrie française (2 mois)

(Exposition biannuelle, "rendez-vous")

Établie dans le même esprit que la proposition de thèmes (dominante Industrie), cette liste s’appuie davantage sur des grandes manifestations du moment, comme par exemple : le Salon du Bourget, BATIMAT, le Salon de l’Agriculture, le Salon de l’Auto.

4 Thèmes divers

a. Propositions du Palais de la Découverte

• Automatismes et robotique (durée·1 an sur 1000 m2)
• Le cinéma, son histoire et ses techniques (durée 1 an sur 1000 m2)
• Le Froid : comment, pourquoi ? (durée 1 an sur 2000 m2)
• Le Laser et ses applications (durée 1 an sur 500 m2)
• Sélection des ressources terrestres (durée 1 an sur 500 m2)
• Retombées de la recherche spatiale (durée 6 mois)
• L’espace demain (durée 1 an sur 500 m2)
• Les techniques d’exploration du corps humain (durée 1 an sur 400 m2)
• Les insectes sociaux (durée 1 an sur 600 m2)
• Manipulations génétiques
• Les techniques de la chirurgie actuelle (durée 1 an)
• L’énergie thermique des mers (durée 1 an sur 300 m2)
• Les économies d’énergie (durée 1 an sur 300 m2)
• Où en est la fusion nucléaire ? (durée 1 an sur 300 m2)
• Le charbon (durée 1 an sur 1000 m2)

b. Propositions de l’ANVAR

• France-Japon (durée 4 à 6 mois)
• Rétrospective d’une génération de Prix Nobel (durée 3 à 4 mois)
• Photo-portrait des 22 régions (durée 2 mois)
• L’Europe : qu’est-ce que c’est ? (durée 1 mois)
• Les retombées des grands programmes industriels
• Les révolutions industrielles
• L’interféron
• La voiture
• La télévision
• La technologie fiction : montrer comment de grands "visionnaires" comme Léonard de Vinci, Jules Verne ont pressenti certains courants d’évolution scientifique et technique.

c. Compléments de thèmes "Hors cycle" proposés par M. F. BARRE

• Les dirigeables,
• L’archéologie industrielle,
• La mesure du temps·,
• La mesure d’espace,
• La représentation du corps,
• La représentation de l’espace,
• La science-fiction,
• L’usine,
• La sécurité,
• Les accidents techniques,
• Les catastrophes naturelles,
• L’identification des individus.

d. Autres thèmes

• La genèse des formes,
• La plomberie,
• Progrès technique et emploi,
• Information et Société,
• De la machine à vapeur à la centrale atomique,
• La Boucherie (La Villette),
• Les Brevets,
• L’espionnage industriel,
• La Bureautique,
• Le Temps,
• Diderot, deux siècles après,
• Les perspectives du nouvel audiovisuel,
• La machine-outil,

Annexe n°7

Expositions et Salons Professionnels en rapport avec l’Industrie et la Science

I. Expositions organisées par des organismes à vocation culturelle

• Palais de la Découverte (Paris)
• Muséum national d’Histoire Naturelle (Paris)
• Centre Pompidou (Paris)
• Conservatoire National des Arts & Métiers (Paris)
• Centre de Culture Scientifique et Technique (Grenoble)
• Musée Français de la Photographie (Bièvres)
• Écomusée de la région de Fourmies-Trélon

Se reporter à la liste des organismes membres de l’Association des Musées et Centres pour le Développement de la Culture Scientifique, Technique et Industrielle (AMCSTI).

II Exposition organisées par les organismes publics ou parapublics

• CNRS (Images de la Recherche)
• MIDIST
• ANVAR (INOVA)
• DATAR
• Agence pour le Développement de l’Informatique
• Agence Française pour la Maîtrise de l’Énergie
• Agence Nationale pour la Récupération des Déchets
• Ministère de l’Éducation Nationale (CNDP)
• Ministère de l’Industrie
• …

III Expositions organisées localement

• Services culturels municipaux
• Maisons Populaires
• MJC
• Clubs scientifiques et leurs fédérations
• Clubs d’entreprises
• Comités d’Entreprises.

Appellation Surface moyenne m2 (1981 ou 1980) Nbr. de visiteurs (1981 ou 1980)
Équipement viti-vinicole (SITEVI), Montpellier (novembre) 19.500 m2 36.000
Equi’Hotel Collectivités(SITEVI), Paris (octobre) 19.600 m2 85.000
Semaine du cuir, Paris (septembre) 41.300 m2 86.000
Bijouterie (BIJORHCA), Paris (janvier-septembre) 40.200 m2 60.500
Industrie de la parfumerie (SICAP), Paris (décembre) 3.500 m2 3.800
Quincaillerie (QUOJEM), Paris (septembre) 22.500 m2 17.500
Second-œuvres (BATIMAT) Paris (novembre) 93.900 m2 445.000
Interclima, Paris (novembre) 29.700 m2 108.000
Papiers-peints (PARITEX) Paris (mai) 32.400 m2 34.000
Meuble, Paris (janvier) 80.100 m2 53.500
Luminaire, Paris (janvier) 40.900 m2 20.000
Meubles et fournitures (MEOROPAM) Lyon (octobre) 42.800 m2 30.500
Arts Ménagers, Paris (février-mars) 34.800 m2 255.000
Lunetterie (SILMO), Paris (mai) 8.300 m2 10.240
Aéronautique et espace Paris (mai-juin) 78.500 m2 307.000
Equip’auto, Paris (septembre-octobre) 31.800 m2 63.000
SICOB paris (septembre) 50.000 m2 363.500
Festival du son et de l’image, Paris 10.700 m2 139.000
Audiovisuel et communication (avec), Paris (mars) 3.700 m2 40.000
Photo-cinéma Paris, (octobre) 14.000 m2 141.000
Jouet, Paris (janvier) 28.400 m2 18.000
Navigation et plaisance, Paris (janvier) 38.700 m2 322.500
Article de sports d’hiver (SIG), Grenoble (mars) 15.900 m2 12.000
Sports et loisirs (SISEL), Paris (septembre) 37.300 m2 17.000
Papeterie (SIPPA), Paris, (février) 14.500 m2 15.000
Sous-traitance (MIDEST), Paris (octobre) 25.300 m2 39.000
Composants électroniques, Paris, (novembre) 43.000 m2 95.000
Equip’Mag, Paris (octobre) 13.600 m2 36.000
Traitement de surface, Paris (mai) 9.800 m2 20.000
Machine à bois (EXPOBOIS), Paris (mars) 20.900 m2 25.000
Machine-outil de décolletage (SIMODEC), La Roche S/Foron (avril–mai) 4.800 m2 14.000

Annexe 8

Note sur l’Association des Musées et centre pour le Développement de la culture scientifique, Technique et Industrielle (AMCSTI)

L’Association des Musées et Centres pour le Développement de la Culture Scientifique, Technique et Industrielle a été créée en juin 1982. Elle compte aujourd’hui près de 80 membres, musées spécialisés, écomusées, centres de culture scientifique et technique, muséums, établissements d’action culturelle, associations ou organismes s’attachant à la promotion de la culture scientifique et technique sur le plan régional.

La création de l’AMCSTI répond à un triple objectif :

  • Information sur les activités de ses membres ;
  • Diffusion et coproduction de matériel de vulgarisation scientifique et technique ;
  • Réflexion sur la déontologie des musées et centres, organisation d’actions de formation et mise en place d’une assistance technique.

Largement représentative de l’action culturelle scientifique et technique en France, l’AMCSTI peut être pour l’Établissement Public du Parc de La Villette qui en est membre actif, un partenaire privilégié dans le cadre d’une politique d’action régionale.

L’AMCSTI revendique pour les musées et centres régionaux des moyens en rapport avec ceux mis en œuvre pour la création du futur musée national. La création du centre ·de La Villette doit se concevoir comme un élément d’un effort d’ensemble pour le développement de la culture scientifique technique et industrielle et de la muséographie dans ce domaine ; encore faut-il que les centres régionaux soient dotés de moyens suffisants pour assurer à part entière leur rôle de partenaire.

La composition du bureau de l’AMCSTI reflète la diversité de ses membres :

  • Président : Jacques BLANC, Directeur du Centre Culturel Scientifique et Technique de Grenoble [6]
  • Vice-Présidents :
    • Jacques Henri GROS, Centre National de Culture Scientifique, Technique et Industrielle de Mulhouse
    • Pierre CAMUSAT, Écomusée de la région de Fourmies-Trélon
  • Trésorier : Patrick LANDRE, Centre l’Action Culturelle du Creusot
  • Secrétaire : Dominique FERRIOT, Mission du Musée de La Villette Action Régionale
  • Assesseurs :
    • Jean-Louis HEUDIER, Association Niçoise d’Animation et l’Information Scientifique
    • Charles PENEL, Palais de la Découverte

Le siège de l’Association est au Conservatoire National des Arts et Métiers, 292, rue St-Martin 75003 PARIS.

LISTE DES ADHÉRENTS AMCSTI

Au 31 janvier 1983

MEMBRES ACTIFS

  • Fondation 93 : Rond-Point 93, 65 rue du Général Gallieni, 93100 MONTREUIL. Tél. 858 91 38
  • Groupe de Liaison pour l’Action Culturelle Scientifique : 20 rue Berbier du Mets, 75013 PARIS. Tél. 337 71 00, poste 458
  • Association pour la protection des sites de la Région de Bandol "La Restanque" : 83300 Le Plan du Castellet. Tél. (94) 98 76 84
  • Parc Naturel Régional de la Forêt d’Orient Maison du Parc, 10220 PINEY. Tél. (25) 45 35 57
  • Association Comtoise d’Arts et Traditions Populaires (CCTSI) : 9 bis rue Charles Nodier, 25043 BESANÇON. Tél. (8 1) 82 04 89
  • Association Centre Régional de l’Outil et de Promotion du Travail. Manuel, Mairie de la Chèze, 22210 PLEMET. Tél. (96) 26 70 99
  • U.N.I.R.E.G : 168 bis, rue Cardinet, 75017 PARIS. Tél. 627 79 74
  • Animation et Développement : 168 bis, rue Cardinet, 75017 PARIS. Tél.627 79 74
  • Musée de la Mine et des Techniques : Musée d’Art et d’Industrie, Place Louis Comte, 42100 SAINT-ÉTIENNE. Tél.(16 77) 33 04 85
  • Pédagogie et Création : 1, place Mathias-Mérian, 67000 STRASBOURG. Tél. (88) 36 87 86
  • Assemblée Permanente des Chambres de Commerce et d’Industrie : 45, avenue d’Iéna, 75116 PARIS. Tél. 723 01 11 (723 93 73)
  • Observatoire de Paris : 61 avenue de l’Observatoire 75014 PARIS. Tél. 320 12 10
  • Parc de la Villette Mission du Musée : 211, avenue Jean-Jaurès, 75019 PARIS. Tél. 240 27 28, poste 1255
  • Musée de la Chapellerie : rue de Saint Galmier, CHAZELLES/LYON 42140. Tél. 16 77) 54 20 20
  • Centre Culturel Scientifique et Technique de Grenoble CCST : La Casemate - Place Saint Laurent, 38000 GRENOBLE. Tél. (76) 44 30 79
  • A.N.A.I.S : 30, rue Gioffredo, 06 000 NICE B.P 629, 06 012 NICE CEDEX. Té1. (93) 8 0 9 7 9 7
  • Centre National de Culture Scientifique Technique et Industrielle Mulhouse : 10, rue de la Bourse 68200 MULHOUSE. Tél. 42 98 11 (Monsieur ARNOLD, ville de Mulhouse)
  • Musée de la Bonneterie : 4, rue de Vauluisant. Correspondance : Monsieur Jean-Pierre SAINTE-MARIE, "Bureaux de la Conservation" : 26. rue Chrestien de Troyes, 10000 TROYES. Tél. (25) 43 49 49, poste 382
  • Musée Municipal de Louviers : Place Ernest Thorel, 27400 LOUVIERS. Té1. 16 (32) 40 42 02
  • Musée Historique Palais Granvelle : 96, Grand-Rue, 25000 BESANCON. Tél. 81 80 12, poste 339
  • Centre de Développement et d’Animation Concertée : 29, avenue Sarrail, 90006 BELFORT CEDEX. Tél. (84) 21 22 63
  • ÉCOMUSÉE de la Région Fourmies-Trélon : Rue François Delaplace, 59610 FOURMIES. Tél. 16 (27) 60 66 11
  • Muséum National d’Histoire Naturelle : Monsieur le Professeur COINEAU, Laboratoire de Zoologie : 61, rue de Buffon, 75005 PARIS. Tél. 331 28 64
  • Office Régional de la Culture : 2, rue Girard, MONTPELLIER 34000. Té1. 1 6 (67) 60 56 42
  • Maison de la Culture André Malraux : 3-5 Chaussée Bocquaine, B.P 1183, 51057 REIMS CEDEX. Tél. 40 23 26 / 47 93 44
  • Centre d’Action Culturelle du Creusot : Place de la Poste, 71200 Le CREUSOT. Té1. 16(85) 55 13 11
  • Écomusée de la Houille Blanche et de ses Industries, Centre Scientifique et Technique : Maison Bergès-Lancey, 38190 BRIGNOUD.
  • Musée de l’Histoire du Fer : Avenue du Général de Gaulle, BP 15, 54140 JARVILLE. Tél. (8) 356 01 42
  • Maison de l’outil et de la Pensée Ouvrière : 7, rue de la Trinité, 10000 TROYES. Tél. (25) 72·02 69
  • G.L.A.C.S.T : FOL, 18 rue de la Brouette du Vinaigrier, 86000 POITIERS. Musée de Poitiers : 3 bis rue Jean-Jaurès, 86000 POITIERS. Té1. (49) 41 07 53
  • Institut Océanographique (Centre de la Mer) : 195 rue Saint Jacques, 75005 PARIS. Tél. 633 08 61
  • Les Amis de l’Histoire des P.T.T d’Alsace : B.P 153R4, 67004 STRASBOURG CEDEX. Tél. (88) 32 49 50, Poste 383
  • Écomusée de Saint-Quentin en Yvelines et du Hurepoix Chapelle de la Villedieu : CD 58 78310 ÉLANCOURT. Tél. 050 82 21
  • Palais de la Découverte : Avenue Franklin Roosevelt, 75008 PARIS. Tél.359 16 65
  • Conservatoire de la Nature "PAUL BERT" : 5 Boulevard Vauban, 89000 AUXERRE. Tél. (86) 51 51 6·4
  • Écomusée de la Communauté Le Creusot Montceau-Les-Mines : Château de la Verrerie, B.P 53, 71202 Le CREUSOT CEDEX. Té1. (8 5) 55 01 11
  • Association SOPHIA-ANTIPOLIS : Place Sophie Laffitte, B.P 1 06560 VALBONNE. Té1.93 33 1 0 1 0
  • Centre d’Action Culturelle : Place de la Résistance, 22000 Saint Brieuc, B.P 33. Tél. (96) 61 29 33 / (96) 33 77 50
  • Maison de la Culture : 5 avenue Nicéphore Niepce, 71 100 CHALON / SAÔNE
  • A.L.I.A.S (Association Lilloise d’Information et d’Animation Culturelle Scientifique et Technique) : 122 rue Faidherbe, 59110 LA MADELEINE
  • CILAC : 48, rue Saint-Lambert, 75015 PARIS
  • Association Forum Sciences, Centre culturel Pierre Bayle : 27, rue de la République, 25043 BESANCON
  • Musée Français de la Photographie : 78 rue de Paris, 91570 BIEVRES
  • Écomusée du ROANNAIS : 10, rue Jean-Jaurès, 42300 ROANNE
  • Musée de 1’Air et de 1’Espace : Aéroport du Bourget, BP 73, 93350 LE BOURGET
  • Action Culturelle du Bassin Houiller Lorrain : 21, rue de la Croix, 57800 FREYMING-MERLEBACH
  • M.J.C. - Maison Pour Tous : 45, allées Aristide Briand, 91100 CORBEIL-ESSONNES
  • Association du Musée Français du chemin de Fer : 2, rue Alfred de Glehn, 68200 MULHOUSE
  • Musée de La Marine : Palais de Chaillot, Place du Trocadéro, 75016 PARIS

MEMBRES ASSOCIÉS

  • Maison de la Culture de Rennes : 1, rue Saint Hélier, 35.100 RENNES. Tél. 16 (99) 79 26 26
  • C.A.E.S du C N.R.S : Le Palatine, 17 avenue de Choisy, 75 643 PARIS CEDEX 13. Tél. 584 12 55
  • Association Nationale Sciences Techniques Jeunesse : Palais de la Découverte, Avenue Franklin Roosevelt, 75008 PARIS. Tél. 359 16 65
  • Fondation C.N LEDOUX : Saline Royale, 25610 ARC et SENANS. Té1. (81) 53 50 77
  • Madame Malitte MATTA : Centre Textile Contemporain, 55 Montée de Choulans, 69005 LYON. Tél. (7) 842 29 53
  • Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière : 7, rue de la Trinité, 10000 TROYES
  • Syndicat Mixte du Parc Naturel Régional des Vosges du Nord : Château, 67290 LA PETIT·E-PIERRE

MEMBRES CORRESPONDANTS

  • Monsieur Michel MUNIER – CEHGIA : 5, rue de Besly, BOUSSY SAINT ANTOINE, 91800 BRUNOY. Tél. (6)900 29 00
  • I.N.S.A, Monsieur Jean PRADAL Mission de la Recherche. Bâtiment 209, 20, avenue Albert Einstein, 69621 VILLEURBANNE. Tél. (7) 893 81 12, poste 3005
  • Association Écomusée d’Inzinzac-Lochrist : Musée Forges d’Hennebont, Zone Industrielle de LOCHRIST –INZINZAC, 56650. Tél. 36 98 21. Responsable : Madame Giselle GIOVANNELLI : 10, Cité des Ajoncs, 56650 LOCHRIST-INZINZAC
  • Institut International de la Marionnette : 7, place Winston Churchill, 08000 CHARLEVILLE-MEZIERES. Té1. (24) 56 44 55
  • Conservation Départementale de Musées : 857 rue de Saint Priest, 34100 MONTPELLIER. Té1. (67) 54 45 14
  • CESAR-ANGOT, Centre Médico Technique : Pharmacie Centrale des Hôpitaux de Paris, 8-10, rue des Fossés Saint Marcel, 75005 PARIS. Tél. 336 32 86
  • Association de la Maison du Fer Centre Jacques Brel : Place de la Gare, 57100 THIONVILLE. Tél. (8)253 63 71
  • M.J.C. LE PHARE : 5, Place des Argonautes, 51100 REIMS
  • Muséum d’Histoire Naturelle : Planétarium de Nîmes, 5 Bd Amiral Courbet, 30000 NÎMES
  • Monsieur Léon MANDELBROT, Chargé du Patrimoine technique historique d’E.D.F. : E.D.F. DER, 64, rue de La Boétie, 75008 PARIS
  • Fédération Régionale des M.J.C. Midi-Pyrénées : 166, avenue Jean Rieux, 31500 TOULOUSE.

Annexe 9

Compte-rendu récapitulatif d’idées émises dans le cadre de la séance de travail sur le thème d’exposition temporaire

"LA PLOMBERIE"

I. LE CONTEXTE

À l’issue de son premier cycle de réunions, de Février à Juin 1982,le Groupe de Travail "Expositions Temporaires" retint le principe d’explorer, à titre d’exemples, quelques thèmes susceptibles de faire l’objet du montage d’une exposition temporaire dans le cadre du futur Musée national des sciences, des techniques et des industries de La Villette.

Lors de la réunion du Groupe Plénier le 7 Juillet 1982, le thème "La Plomberie" fut retenu.

Il fit l’objet d’une partie de l’ordre du jour des séances de travail des sous-groupes qui se réunirent en Septembre et Octobre 1982.

Ce document récapitule les principales idées exprimées dans ce cadre. C’est volontairement que l’on n’a pas cherché à rassembler l’ensemble de façon logique et structuré, pour ne pas risquer de trahir les "idées brutes" suggérées lors des séances de travail.

II. LISTE DE SUGGESTIONS

1. Revaloriser un métier

Il s’agit d’un sujet très pratique, très concret, très quotidien. L’important pour le montage d’une telle exposition est "d’avoir plusieurs paroles" :

  • professionnels / industriels
  • artisans
  • consommateurs

Des contacts avec des élèves d’un lycée technique spécialisé en plomberie / couverture ont montré que ces jeunes souhaitent que l’on parle d’un métier qui apparait comme désuet, et qu’il faudrait revaloriser.

En effet, derrière la sacoche du plombier, se situe désormais une technologie de haut niveau, On peut même y voir un excellent exemple de l’évolution vers des technologies individuelles.

Cette exposition serait une bonne occasion de confronter 1’évolution des technologies au quotidien des hommes dans leur passé, dans leur présent et pour 1eur futur.

2. La plomberie, nœud d’une série de techniques

Le métier moderne du plombier suppose une gamme de connaissances et une maitrise de technologies variées et "de pointe". Certes, le plombier moderne ne passe plus son temps à courber des tuyaux de plomb au sable, mais par contre, il sait concevoir l’installation d’une pompe à chaleur, il est confronté avec l’électricité et l’électronique, des problèmes de régulation, des problèmes relevant de la physique (soudure, résistance de matériaux,…) ou de la chimie (corrosion,…), acoustique (transmission des sons)…

À ce titre, le thème "La Plomberie" apparaît comme un exemple intéressant pour vulgariser différentes formes de technologies très diverses.

3. Les matériaux

Cette exposition peut être l’occasion de présenter "en situation" les avantages et inconvénients de différents types de métaux utilisés en plomberie, et même désormais de matières plastiques.

Ceci permettrait de répondre à des questions comme :

  • Pourquoi le plomb ?
  • Le remplacement du plomb par le cuivre
  • Chaîne de traitement des métaux, depuis le minerai jusqu’au métal utilisé

4. La plomberie et l’eau

La plomberie a principalement comme objet de permettre le transport de fluides, liquides ou gazeux. L’eau est le plus important de ceux-ci.

Une exposition "Plomberie" pourrait donc mettre en évidence :

  • les problèmes d’étanchéité ;
  • les mécanismes de robinet, soupapes, clapets…
  • les problèmes de santé (pollution par le plomb, dépôt de sels minéraux….

5. Plomberie et construction

Le métier de plombier est très directement lié à l’habitat : ceci amène à considérer les problèmes de plomberie vus par les usages (le grand public) :

  • bruits dans les conduites d’eau ;
  • dilatation des tuyaux ;
  • urbanisme ;
  • problèmes d’adduction d’eau ;

6. Rôle sociologique de la plomberie

Le problème de l’évacuation de l’eau est ancestral. Des civilisations se sont construites en fonction de leur rapport avec l’eau. L’évolution de l’urbanisme a montré l’importance sur les modes de vie des gens de la façon dont ils pouvaient utiliser l’eau :

  • l’eau courante et l’eau sur le palier des étages ont défini certains comportements sociaux ;
  • dans le monde rural, l’adduction d’eau (et, au-delà la localisation des points d’eau par rapport au cadre de vie) ont modelé les activités du monde paysan.

7. Approche historique de la plomberie

Les Romains ont été les précurseurs en matière de plomberie. Une présentation de l’histoire de la plomberie, jalonnée par l’exposition d’objets, documents et synthèses techniques, serait à la fois spectaculaire et pédagogique. Ceci permettra de montrer le rô1e social des plombiers, la notion d’immigration / émigration dans cette profession, le compagnonnage, les "chefs d’œuvre", …

8. Plomberie et normalisation

Il s’agit d’un domaine où la normalisation des cotes et importante. Ceci peut-être l’occasion d’exposer les principes, le champ et les limites de la normalisation industrielle.

Le développement des composants industrialisés dans la construction neuve permettra également de souligner l’évolution des processus de construction (avec report en atelier d’une partie du travail du chantier).

9. La robinetterie dans la nature

Dans le monde vivant, tant végétal qu’animal, offre des nombreux exemples des principes utilisés artisanalement et industriellement en plomberie.

Un cœur artificiel, un rein pourraient être des objets spectaculaires à montrer aux visiteurs.

10. Plomberie et bricolage

La mise à portée de chacun d’un bon nombre de techniques modernes assure un développement considérable au secteur "Bricolage".

Or, on constate que la plomberie est un des domaines où le public est le plus réticent ; les femmes, qui pourtant se sont révélées des adeptes compétents du bricolage, ont également dans ce domaine de grosses appréhensions.

L’exposition pourrait développer toute une partie de pédagogie du "do it yourself".

11. Le lien avec l’enseignement

On pourrait imaginer qu’une exposition sur la Plomberie soit l’occasion pour les partenaires du secteur éducatif et formation d’organiser des manifestations :

  • Discussion / réactualisation des programmes de CAP/BEP ;
  • Concours du meilleur ouvrier de France ;
  • Articulation avec des visites de L.E.P., lycées techniques,…

Il peut en aller de même pour des structures de formation initiale ou permanente (CFA, stages,…).

Au niveau de la profession, des journées "portes ouvertes" chez les industriels / entreprises spécialisées pourraient avoir lieu dans toute la France.

12. Partenaires

a. Les gens du métier

  • Artisans
  • Industriels
  • Distributeurs

b. Les professions en rapport avec la plomberie

  • Assurance
  • Professions du bâtiment
  • Normalisation
  • Matières premières
  • Chauffagistes / thermiciens
  • Électricité / électronique

c. Le secteur éducatif / formation

  • Ministère de l’Éducation Nationale
  • Enseignement technique
  • Organismes de formation

13. Budget / superficie

Pour déterminer l’importance des surfaces et des budgets à mettre en œuvre, esquisser une recherche exploratoire en remplissant une grille à double entrée.

(en France
(superficie) Qualité technique de l’exposition
Luxueux Moyen Modeste
800 m2 X X X
1.500 m2 X X X
2.500 m2 X X X
3.500 m2 X X X
(Budget) (X) (X) (X)

Ceci permettra d’approcher l’ordre de grandeur de l’enveloppe budgétaire à prévoir, et de préciser :

  • le calendrier (dates, durée) ;
  • la localisation dans les différents espaces du MNSTI ;
  • les collaborations / participations extérieures à rechercher.

Annexe n°10

Résumé des enseignements tirés d’une série de 4 études de public auprès de visiteurs d’expositions temporaires

A. LES BASES DE DÉPART

I. Le contexte de ces quatre études de public

1. Aider la réflexion sur la préparation des expositions temporaires

Les études demandées par le MNSTI à la CICEM concernant quatre expositions qui se sont déroulées en 1982, étaient destinées à mieux appréhender les attentes et les réactions des visiteurs d’expositions, de manière à permettre aux personnes chargées de décider, concevoir, réaliser, organiser et gérer les futures expositions temporaires de La Villette d’avoir des éléments de référence concrets, dans des situations diverses.

D’où ces études "légères" qui ont été menées selon une démarche méthodologique analogue sur les 4 terrains d’application.

2. Les objectifs

a. Identifier les visiteurs d’expositions temporaires et en décrire les principales caractéristiques.
b. Apprécier leurs réactions vis-à-vis de l’exposition visitée en évaluant, au-delà d’un avis global, les points positifs et les points négatifs.
c. Cerner et décrire les attentes de ces visiteurs pour d’autres expositions en rapport avec la science, la technique et l’industrie (quel que soit le cadre de leur organisation).
d. Évaluer la notoriété du futur Musée national des sciences, des techniques et des industries de La Villette et l’image qu’en perçoit le public au moment de l’enquête.
e. Tester et mettre au point une technique d’enquête susceptible d’alimenter un "corpus d’informations" exploitable par tous les organisateurs d’expositions temporaires.

3. Le cadre des enquêtes

Quatre expositions ont été sélectionnées par MNSTI.

  • "Maîtres Verriers Contemporains"

Musée des Arts Décoratifs (Paris) Avril à Juin 1982

  • "Science, Technique & Innovation »

Organisation ANVAR / La Villette (Étape de Rennes 35) Octobre 1982

  • "Biotechnologies et Manipulations Génétiques »

Maison Populaire de Montreuil (Mon treuil 93) octobre / novembre 1982

  • "Espace / Cosmos"

Mairie de Montreuil (Montreuil 93) décembre 1982 / janvier 1983

Un résumé succinct présente ces quatre expositions dans les pages suivantes. Il convient de préciser que ces quatre expositions étaient fort diverses selon différents critères :

  • Cadre de l’exposition :
    • "Maîtres verriers Contemporains" : Musée des Arts Décoratifs
    • "Science, Technique & Innovation" : Rennes (bulle itinérante)
    • "Biotechnologies et Manipulations Génétiques" : Maison Populaire de Montreuil (locaux de taille modeste)
    • "Espace/Cosmos" : Mairie de Montreuil (centre culturel au cadre architectural important).
  • Localisation géographique :
    • au cœur de Paris (Arts Décoratifs)
    • dans l’agglomération parisienne (Montreuil)
    • dans une métropole régionale (Rennes).
  • La durée :
    • longue durée (Maîtres Verriers Contemporains) 3 mois
    • durée moyenne (les 2 expositions de Montreuil) environ 1 mois et demi
    • durée brève (Espace / Cosmos Rennes)

II. LES MODALITÉS TECHNIQUES

1. Les sources d’information

Ces enquêtes devant contribuer à préciser un cadre méthodologique et technique, et devant, rester dans le cadre d’un budget modeste, on a défini trois techniques d’enquête par questionnaire utilisées conjointement :
a. Questionnaire A : enquête par formulaire auto administré (voir document joint)
b. Questionnaire B : questionnaire administré par enquêteur / trice à l’issue de la visite
c. Questionnaire C : formulaire postal remis en fin de visite et renvoyé (éventuellement) par le visiteur quelques jours après sa visite.

L’enquête par questionnaire a constitué la principale base d’informations. Cependant, on l’a complétée de deux manières qualitatives (variables selon les expositions) :
a. Entretiens informels avec des visiteurs, principalement dans les phases pilotes, pour inventorier les informations à rechercher ’ et les organiser selon un "conducteur d’enquête"
b. Entretiens avec des groupes (le plus souvent de scolaires, mais égale­ ment personnes au travail) ayant visité l’exposition.

2. Les conditions d’administration des questionnaires

a. Questionnaire A "auto-administré" : ces formulaires (roses) étaient disposés à la sortie de l’exposition. Lors du plan de départ, il avait été prévu que les formulaires seraient distribués par le personnel de l’exposition (le plus souvent gardiens). Dans les faits, comme on l’indique plus loin, c’est le personnel de la CICEM qui a dû, dans la quasi-totalité des cas, proposer et faire remplir ces formulaires.

b. Questionnaire B "enquêteur / trice" : ces questionnaires (jaunes), d’une durée moyenne de 1/2 heure à 3/4 d’heure, étaient administrés à l’issue de la visite.

Le taux de refus est moyen, et il peut même être considéré comme réduit si l’on tient compte du fait que :
  Les visiteurs sortant d’une exposition sont en général assez pressés ;
  le cadre matériel d’enquête au sortir de 1’exposition n’était pas toujours propice à l’interview.

c. Questionnaire C "postal" : Ce formulaire très ouvert, qui reprend l’essentiel des informations recherchées dans le questionnaire par enquêtrice, mais avec plus de détails, était distribué à la sortie et accompagné d’une enveloppe T pour la réponse.

Le taux de retour de ces questionnaires est faible compte tenu du nombre d’exemplaires distribués (1 sur 5 à 1 sur 10 selon les expositions). Ce faible taux de retour n’est pas une surprise ; par contre, l’information recueillie est souvent de grande qualité et permet d’éclairer certains aspects laissés dans 1’ombre par les deux autres modes de recueil de l’information.

B. LES INFORMATIONS

Nous détaillons ci-dessous le type d’informations recueillies dans les trois volets d’enquête. Lorsque des questions sont citées, elles sont issues des questionnaires utilisés pour l’exposition "Science, Technique & Innovation" ANVAR / La Villette.

I. DESCRIPTION DE LA POPULATION DES VISITEURS

1. Informations recueillies

a. Caractéristiques personnelles :

  • Tranche d’âge
  • Situation familiale
  • Profession
  • Département de résidence
  • (pour les scolaires) : niveau d’étude/classe

b. Comment on a eu connaissance de l’exposition

c. Durée moyenne de la visite

d. Comment a-t-on visité l’exposition ?

  • Seul
  • À plusieurs
  • En groupe

2. Commentaires d’ensemble

Ces informations sont en général bien documentées, à l’exception de "l’activité principale" qui est souvent insuffisamment précise, notamment dans les questionnaires auto-administrés (A) et postaux (C).

Ces caractéristiques sont intéressantes dans la mesure où elles permettent de comparer :

  • les trois populations de visiteurs correspondant à chacune des formes de questionnaires,
  • les populations de visiteurs des différentes expositions.

II. ATTITUDE VIS-A-VIS DE L’EXPOSITION

1. INFORMATIONS QUANTITATIVES

Les trois questionnaires commencent par une échelle d’attitude globale, en réponse à la question : "Globalement, comment avez-vous trouvé cette exposition ? "très bien, remarquable" (+++), "bien, intéressante"(++), "plutôt bien" (+), "sans avis, indifférent" (=), "plutôt moyenne" (-), "peu intéressante" (—), "sans aucun intérêt" (---) ?"

Pour essayer d’éliminer le biais entraîné par des commentaires trop généraux, ce résultat est éclairé par la réponse à la question : "Par rapport à ce que vous en attendiez avant la visite, la trouvez-vous : "nettement mieux", "plutôt mieux", "pareil", "plutôt moins bien", "nettement moins bien" ?"

2. Informations qualitatives globales

a. Questions ouvertes

  • Précision du "Pourquoi" de l’attitude globale,
  • Détail de "ce qui a plu"
  • Détail de "ce qui a moins plu".

b. Reformulation résumée de l’exposition

"Si vous deviez dire de quoi parle cette exposition à quelqu’un qui ne 1’a pas visitée, de quelle façon le feriez-vous ?"

c. Visiteur-type

"À votre avis, à quel public s’adresse une telle exposition ? Pourriez-vous me faire le portrait du visiteur-type, en quelques mots ?"

"S’il fallait refaire cette exposition, quel public faudrait-il viser à votre avis ?"

3. Appréciations analytiques

a. Question ouverte

"Et que faudrait-il changer dans l’exposition, quelles parties seraient à développer et quelles autres au contraire à réduire ou éliminer ? Pourquoi ?"

b. Question aidée

On reprend ici les principaux secteurs de l’exposition :

  • Soit sous forme de liste pré-codifiée (Questionnaire B. "par enquêtrice’.’)
    "L’exposition présente différents sujets. Dites-moi s’ils vous ont intéressé "beaucoup", "un peu" ou "très peu" ? (liste des sujets)"
  • Soit sous forme de plan schématique de l’exposition, avec localisation des thèmes et affectation d’une note particulière à chacun d’eux (voir document joint).

c. Modalités d’organisation

  • "Vulgarisation" des thèmes exposés : "Que pensez-vous des explications données dans les différentes parties de l’exposition ?"
  • Animation : "Sur le plan de 1’animation, que pensez-vous du matériel présenté ?"

4. Implication personnelle du visiteur

a. Question ouverte

"En quoi, selon vous, ce que vous avez vu dans cette exposition vous concerne-t-il dans votre vie quotidienne ?"

b. En fonction du thème de l’exposition

"Quels autres aspects de l’innovation en rapport avec votre vie quotidienne, auriez-vous aimé voir traiter dans le cadre de cette exposition ? Comment ? Pouvez-vous donner des exemples ?"

5. Avis sur l’intérêt et l’importance du thème de l’exposition

"Quel est à votre avis le rôle et l’importance de l’innovation scientifique, technique et industrielle dans le monde qui nous entoure ? Pourquoi ?"

6. Comparaison avec d’autres expositions

a. Autres expositions visitées

"Aviez-vous déjà visité une exposition comparable à celle-ci par le thème, par les moyens mis en œuvre ? Laquelle ?"

b. Comparaison avec la présente exposition

"Si Vous aviez à situer cette exposition par rapport à celle que vous me citez, vous diriez qu’elle est : "nettement mieux", "plutôt mieux", "à peu près comparable", "plutôt moins bien", "nettement moins bien" ? Pourquoi ?"

7. Commentaire d’ensemble

Cette batterie de questions, noyée dans un "conducteur d’enquête" facile à suivre pour l’interviewé, permet de donner un bon reflet du niveau d’intérêt pour l’exposition, tant en absolu que par rapport aux attentes personnelles du visiteur.

La difficulté principale est l’agrégation par catégorie typologique de visiteurs qui supposerait une analyse de contenu sur une base suffisamment large pour dégager des profiles homogènes.

III. INTÉRÊT POUR D’AUTRES THÈMES D’EXPOSITIONS

1. Thèmes cités spontanément

"Quels autres thèmes d’expositions vous sembleraient intéressants dans le domaine scientifique, technique, industriel ?"

2. Interrogation "aidée"

Dans les trois formulaires, proposition d’une grille de 10 à 12 thèmes d’exposition :

  • la plupart, communs aux différents lieux d’enquête, ce qui permettra donc une comparaison ;
  • certains plus spécifiques à l’exposition concernée.

"Voici une série de thèmes d’expositions qui pourraient aussi être réalisées. Indiquez-moi s’ils vous intéressent "beaucoup", "assez" ou "peu". (liste thèmes)."

3. Exposition en rapport avec le travail de la personne interrogée

"Y a-t-il des expositions dont le thème, en rapport avec votre travail, pourrait intéresse le grand public ? Lesquelles par exemple ? Que pourrait-­on montrer ?"

Cette question complète une autre question plus générale :

"Quel est votre niveau d’intérêt pour des expositions en rapport avec la science, la technique, 1industrie ? Êtes-vous "très vivement intéressé", "nettement intéressé", "plutôt intéressé", "assez peu intéressé", "pas du tout intéressé" ? Pourquoi ?

4. Commentaire d’ensemble

Il s’agit là d’une des parties les plus intéressantes de ces enquêtes qui permettra dans le rapport de synthèse de dégager des thèmes d’expositions qui intéressent le public déjà visiteur d’autres expositions.

Cet outil devrait également permettre de "pré-tester" l’intérêt de différents thèmes d’expositions : cela pourrait être le cas pour les premières expositions temporaires envisagées à La Villette.

IV. NOTORIÉTÉ ET ATTITUDES VIS-A-VIS DU FUTUR MNSTI LA VILLETTE

1. Notoriété

"Le grand Musée national des sciences, des techniques et des industries de La Villette qui est présenté dans cette exposition, sera créé prochainement à Paris. En aviez-vous déjà entendu parler ? (si Oui) Qu’en connaissez-vous ?"

2. Intentions de visite

"Le Musée national des sciences, des techniques et des industries ouvrira ses portes en 1985 à La Villette, Porte de Pantin ; s’il existait des maintenant :

a. "Iriez-vous le visiter prochainement ? Pourquoi ?"

3. Ce que l’on aimerait trouver au MNSTI de la Villette

b. "Qu’aimeriez-vous y trouver ?"

4. Commentaires d’ensemble

Ces questions étant limitées aux versions B (par enquêtrice) et C (postal) des questionnaires, la base d’informations est relativement faible. Cependant, il s’agit là d’une mine d’informations très intéressantes pour le futur, au fur et à mesure que sera davantage répandue dans le grand public l’annonce de la réalisation du MNSTI.

Nota : Il convient de signaler que des informations ont également été recueillies dans le domaine du tarif d’entrée des expositions et de l’intérêt éventuel de la présence de stands de vente en rapport avec l’exposition :

"L’entrée à cette exposition est gratuite. Si elle avait été payante, à combien estimez-vous la contribution qui aurait pu être demandée au visiteur pour être dans un juste rapport "qualité / prix" ? Pourquoi ?"

"S’il y avait un stand de vente en rapport avec l’exposition : a/ Qu’en penseriez-vous ? b/ Qu’aimeriez-vous y trouver ?"

C. ÉLÉMENTS DE RÉSULTATS PARTIELS DES ENQUÊTES DE PUBLICS SUR LES QUATRE EXPOSITIONS

Chacune des enquêtes de publics fait l’objet d’un rapport détaillé. Nous récapitulons ci-après les principaux résultats d’ensemble pour chacune de ces expositions.

C1. Exposition "MAITRES VERRIERS CONTEMPORAINS" (Musée des Arts Décoratifs)

I. APPRÉCIATIONS GLOBALES

Ont trouvé l’exposition (+++) (++) (+) (=) (-) (—) (---) (nr)
A – Auto-administré 26% 52% 11% n 8% 1% - 2%
B – Enquêteur/trice 50% 33% 10% - 8% - - -
C - Postal 24% 47% 24% - 5% - - -
Ensemble 28% 49% 14% n 7% 1% - 1%
Par rapport à ce qu’ils en attendaient Nettement mieux Plutôt mieux Pareil Plutôt - bien Nettement - bien (nr)
A – Auto-administré 11% 30% 34% 15% 3% 7%
B – Enquêteur/trice 10% 30% 37% 13% - 10%
C - Postal 5% 40% 29% 18% - 8%
Ensemble 10% 31% 34% 15 2% 8%

II. PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION

1) Cette exposition était organisée dans le cadre du Musée des Arts Décoratifs, donc en plein centre de Paris. Elle durait environ trois mois. Le contenu de l’exposition était principalement axé sur des aspects artistiques du verre, l’ensemble étant présenté dans une optique résolument moderne.

Cependant, des éclairages sur les aspects industriels du verre avaient été ménagés : présentation d’objets, schématisation des procédés de fabrication, films vidéo montrant le travail du verre.

Près de l’entrée se trouvait le stand d’un artisan proposant un travail sur verre (contre paiement).

2) Les personnes fréquentant l’exposition le faisaient le plus souvent en complément à une visite du Musée des Arts Décoratifs, ou même du Louvre très proche.

III. CE QU’ON A AIMÉ DANS L’EXPOSITION

C’est surtout pour les aspects artistiques qu’elle présentait qu’on a visité l’exposition (88 %). Par contre, les aspects technologiques (43 %) et les applications industrielles (35 %) ont été perçus comme relativement secondaires par rapport à l’objet essentiel de l’exposition.

Quelques commentaires

"Esthétique impressionnante des formes et des couleurs."

"J’aime le travail du verre : belle collection de verres à pied, quelques objets américains."

"Disposition générale, présentation, rappel des réalisations antérieures, détail des notices explicatives."

"La mise en valeur de la tradition du verre en France et en particulier la volonté de ne pas séparer l’aspect artisanal / artistique de l’aspect industriel ; la section "précurseurs" avec, en particulier, son classement selon les techniques."

"La géométrie de l’exposition ; la qualité de la plupart des pièces exposées. "

"Exposition très bien présentée ; notices succinctes et suffisantes ; de très belles pièces."

"La présentation, le fait qu’il y ait un grand nombre de pays représentés."

"L’ampleur de l’exposition allant du fait artisanal au fait industriel."

"La diversité, la présentation, la simplicité des vitrines. "

"La beauté et souvent l’originalité dans la forme et la réalisation des objets."

"Le côté artistique."

"Les créations contemporaines."

"Tout m’a plu, surtout la recherche des formes."

"L’aspect plastique et sculpture."

"Les verreries contemporaines françaises, les aspects techniques."

IV. CE QUE L’ON A PEU AIME, CE QUI N’A PAS PLU DANS L’EXPOSITION

Les commentaires portent essentiellement sur :

  • la présentation des objets, le manque d’explications, l’organisation parfois un peu disparate ;
  • le manque d’animation, ceci recouvrant à la fois l’ambiance de l’exposition, le manque de personnel de conférence, présentation… et la rareté des présentations "interactives".

On enquêtait notamment sur le point de savoir s’il aurait été intéressant de présenter un atelier de maître verrier : les réponses sur ce point sont très favorables et une large fraction du public des visiteurs a même indiqué qu’elle serait prête à s’impliquer dans une démonstration.

Quelques commentaires

"Pas assez de diversité dans la présentation."

"Manque d’explications sur la fabrication des objets, sur la manière de faire les décors et les formes. J’aurais aimé un historique plu détailler du verre dans sa fabrication et son utilisation."

"Le système de salles un peu au hasard et le manque de panneaux récapitulatifs. De plus, la France étant au sommet de l’art du verre, il n’y a guère de représentations sur le plan du travail français."

"La surcharge de pièces dans certaines vitrines, un éclairage quelquefois mal adapté, trop peu puissant, un peu de poussière (ce qui ne pardonne pas sur ce matériau."

"Le manque d’informations devant l’objet. J’aurais aimé qu’on explique par exemple la fabrication d’un Gallé ; faire ressortir davantage que le verre est un matériau qui respire, qui vit et qui meurt."

"On ne pouvait pas s’approcher assez près des objets… Je n’ai pas vu les horaires de projection du film vidéo."

"Trop orienté sur les USA avec des pièces peu intéressantes ; le manque de places assises dans la pièce vidéo et l’inconfort de cette pièce."

V. CE QUE L’ON AURAIT PU AMÉLIORER DANS L’EXPOSITION

Pour mieux révéler les attitudes des visiteurs, on leur demandait de préciser ce que, à leur avis, il faudrait changer dans l’exposition, et notamment les points à développer. Dans l’ensemble, les résultats confirment un bon niveau de satisfaction, surtout dans la mesure où la plupart des visiteurs "n’attendaient rien de précis" ; ils étaient donc assez réceptifs à ce qui leur était proposé.

Par contre, des suggestions intéressantes ont été faites, porta t le plus souvent sur les techniques de "médiation" entre les objets présentés et les visiteurs.

Quelques commentaires

"Plus de textes expliquant ce qu’on voit et comment on l’a fait, avec des diagrammes."

"Un peu plus de vie,"

"Des panneaux sur les techniques traditionnelles."

"La présence de professionnels du verre, une vidéo beaucoup mieux organisée et confortable, une documentation sur les aspects techniques."

"Description plus complète et plus attractive des présentations des techniques."

"Des exemples d’utilisation du verre dans la vie de tous les jours plus précis."

"Un audiovisuel qui pourrait avoir l’avantage d’animer une exposition qui, sans cela, risque de montrer uniquement la pièce de musée sans lien avec 1’homme qui est derrière· et sa technique."

"Plus d’explications, approfondissements sur les retombées industrielles, le coût du verre, récupération du verre."

"Des tableaux synthétiques, des dioramas."

"Une visite guidée tout simplement par une personne connaissant parfaitement le travail du verre."

C2. Exposition "SCIENCE, TECHNIQUE & INNOVATION" (Rennes)

I. APPRÉCIATIONS GLOBALES

Ont trouvé l’exposition (+++) (++) (+) (=) (-) (—) (---) (nr)
A – Auto-administré 9% 48% 11% 26% 4% 11% - -
B – Enquêteur/trice 4% 50% 32% 3% 12% - 2% -
C - Postal 3% 51% 37% 3% 6% - - -
Ensemble 8% 48% 28% 3% 10% 2% 1% -
Par rapport à ce qu’ils en attendaient Nettement mieux Plutôt mieux Pareil Plutôt - bien Nettement - bien (nr)
A – Auto-administré 4% 20% 23% 12% 3% 38%
B – Enquêteur/trice 2% 18% 26% 18% - 36%
C - Postal 3% 31% 28% 18% - 20%
Ensemble 4% 21% 24% 13% 2% 36%

II. PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION

Il s’agit d’une exposition itinérante coproduite par l’ANVAR et le MNSTI de La Villette. Rennes était la seconde étape sur un périple d’une dizaine de villes importantes, de mi-octobre à mi-janvier.

D’une étape à l’autre, la bulle était installée plus ou moins près du centre-ville : à Rennes, l’implantation était très favorable.

La plupart des visiteurs se rendaient sous la bulle "en passant", "un peu au hasard", sans attendre quelque chose de très particulier.

Il y eut un nombre de visiteurs très important, surtout dans les premiers jours (environ 3,000 personnes par jour). La disposition même de la bulle autorisait des visites rapides de curiosité, et éventuellement des re-visites. On a noté une forte proportion de personnes revenant visiter tel ou tel aspect de l’exposition, soit au moment de la pause déjeuner, soit après les cours … La presse locale avait donné un bon écho à cette exposition.

III. PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION

Au travers de 1’ensemble des commentaires et des résultats chiffrés, les pôles les plus intéressants étaient :

  • Histoire de la bicyclette, jugée vivante, séduisante, illustrée, facilement intelligible, rendant bien compte de l’évolution ;
  • Les manipulations informatiques, le terminal ayant attiré un grand nombre de personnes ;
  • Le panneau présentant la description de la transformation des bidons de lait en fûts de bière.

Résultats récapitulatifs

Ont été intéressés par Beaucoup Un peu très peu
La présentation des inventeurs 37% 50% 13%
Les applications industrielles 59% 33% 8%
Les tuiles de la navette spatiale 44% 53% 19%
Jules Verne et l’énergie 37% 59% 22%
L’évolution du métier à tisser 43% 29% 28%
L’histoire de la bicyclette 60% 29% 11%
Le serveur informatique SEVIL 49% 32% 19%
Les documents distribués 12% 49% 39%
La présentation du MNSTI 36% 49% 15%

Quelques commentaires

"Le cadre de la bulle, la recherche dans la présentation, des exemples simples, mais aussi des techniques de pointe."

"Le côté scientifique, le côté recherche, la clarté des tableaux."

"La bicyclette dans son évolution, les maquettes de métiers à tisser et leur présentation, la réalisation des fats de bière."

"La céramique, l’utilisation de l’informatique pour aider les handicapés dans leur environnement."

"L’accueil, la banque de données, les ferro-fluides, les tuiles de la navette, le serveur informatique, les inventions diverses."

"Tout ce qui montre 1’évolution (bicyclette, métier à tisser)."

"Le fait d’exister ; donner une approche et nécessité de l’innovation les aides apportées à l’innovation."

"La suite de différents métiers à tisser, l’affichage rapide de quelques réalisations de l’ANVAR, des inventions espacées dans le temps, dans l’espace ; brièveté de l’exposition : c’est un aperçu et cela suffit. Au visiteur ensuite de chercher des informations complémentaires."

IV. CE QUE L’ON A PEU AIME, CE QUI N’A PAS PLU DANS L’EXPOSITION

Il y a eu peu de réactions de rejet compte tenu de la petite taille de l’exposition et de son "contenu surprise". Cependant, des commentaires négatifs ont été enregistrés sur :

  • le métier à tisser : difficile à voir, pas très bien disposé, pas vraiment d’implication dans la vie quotidienne ;
  • Les panneaux sur l’innovation : très décriés, frustrants…

Quelques commentaires

"L’évolution du métier à tisser, l’historique de la bicyclette, tous les panneaux peints se trouvant derrière les différentes bicyclettes…"

"Pas assez de présentations pour enrichir l’exposition."

"Manque d’explications, documents distribués, pas de sens de visite, manque de schémas explicatifs, dessins simplets et uniquement décoratifs n’apportant pas grand-chose ; l’expo ressemble à une sorte de musée, sans vie ni unité."

"Pas assez de mouvements, manipulations, échantillons. Le spectateur est trop passif."

"Les inventions pas suffisamment développées."

"Manque d’informations sur les innovations présentées, bande-son mal conçue."

"Les problèmes soulevés n’apportent rien. Il n’y a que des évocations. La seule chose intéressante est le rappel que la recherche peut être aussi des petites trouvailles (soudure des fats de bière)."

"Multitude de photos, choses anodines, superposition d’affiches floues."

"Les panneaux d’affichage auraient dû être plus explicites, présentation de La Villette trop succincte."

V. CE QUI POURRAIT ÊTRE AMÉLIORÉ

Dans l’ensemble, l’exposition a plutôt agréablement surpris. Mais un certain nombre de points pourraient être améliorés :

  • modification, surtout au niveau des panneaux sur l’innovation : il faudrait mettre moins de panneaux mais plus circonstanciés, plus détaillés, élaborés sur quelques cas particuliers, que le visiteur comprenne le pourquoi et le comment de la démarche initiale, l’évolution, le but, à quoi ça sert, ce que ça apporte…
  • mieux spécifier la notion d’innovation : beaucoup de visiteurs s’attendaient à trouver des informations sur les techniques de pointe (informatique, télématique…). Dans ce contexte, la vision : historique (métier à tisser, bicyclette) leur a paru un peu désuète.

C3. Exposition "BIOTECHNOLOGIES ET MANIPULATIONS GÉNÉTIQUES" (Montreuil)

*I. APPRÉCIATIONS GLOBALES

Ont trouvé l’exposition (+++) (++) (+) (=) (-) (—) (---) (nr)
A – Auto-administré 19% 48% 21% 6% 4% 1% 1% -
B – Enquêteur/trice 18% 48% 18% 4% 8% 4% - -
C - Postal 12% 65% 15% - 4% 4% - -
Ensemble 18% 50% 20% 5% 4% 2% 1% -
Par rapport à ce qu’ils en attendaient Nettement mieux Plutôt mieux Pareil Plutôt - bien Nettement - bien (nr)
A – Auto-administré 12% 37% 30% 7% 1% 13%
B – Enquêteur/trice 8% 51% 22% - - 19%
C - Postal 12% 54% 15% 11% 4% 4%
Ensemble 11% 41% 27% 6% 2% 13%

II. PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION

Cette exposition a été organisée dans le cadre relativement modeste de la Maison Populaire de Montreuil, à un endroit peu commode d’accès, sauf pour les proches habitants. Néanmoins, il s’agit d’un espace très fréquenté par une population d’habitués, qui a fourni l’essentiel des visiteurs de l’exposition.

Il y a en effet beaucoup de monde le soir, aux heures d’animation, à la Maison Populaire de Montreuil, mais peu d’adhérents ont visité l’exposition jugée par la plupart trop complexe.

Le contenu scientifique de l’exposition avait été longuement préparé : se trouvaient réunis là des sujets denses, tant sur le plan scientifique que pour la problématique qu’ils soulevaient.

III. CE QU’ON A AIMÉ DANS L’EXPOSITION

Les visiteurs se sont en général fortement impliqués dans l’examen des différents thèmes proposés. Se sont dégagés de l’ensemble :

  • les objets / manipulations : terminaux informatiques, loterie de l’hérédité… ;
  • les films en salle de cinéma
  • les panneaux sur l’embryologie, l’hérédité

Quelques commentaires

"Panneaux sur l’ADN et la synthèse des protéines (j’ai apprécié la présentation à la fois précise et humoristique) ; le tableau sur la recombinaison génétique ; dessins exposant l’histoire de la terre et de la vie…"

"La diversité des présentations, la simplicité des explications qui apportent une image très concrète des phénomènes et travaux de recherche."

"Aspects moraux et manipulations génétiques, biologie et recherche médicale, développement des cycles énergétiques, matériel d’animation et de démonstration."

"Les micro-ordinateurs, la loterie génétique, les films, la possibilité d’avoir une visite guidée, d’être accueilli avec des élèves, la qualité de la brochure."

"Le matériel, ordinateur, microscope, les jeux sur l’ordinateur ; la gentillesse des personnes disponibles aux questions ; la loterie de l’hérédité : très bien expliquée."

"Itinéraire de l’exposition bien fait ; la manipulation génétique, les panneaux sur la santé, la recombinaison génétique, l’énergie de la terre et de la vie."

IV. CE QUE L’ON A PEU AIMÉ, CE QUI N’A PAS PLU DANS L’EXPOSITION

Les réserves et parfois critiques portent davantage sur le mode de transmission de l’information, le côté parfois scolaire de la vulgarisation, et beaucoup moins sur le contenu même de l’exposition.

On regrette :

  • le parti pris des visites commentées et l’absence de toute explication sur les panneaux ;
  • le manque d’unité dans les thèmes présentés

Quelques commentaires

"Le film sur le cycle de l’azote ; le caractère très pauvre des panneaux ; le fait qu’on abordait beaucoup de problèmes, apparemment pas directement liés aux thèmes directeurs…"

"Le manque de liens entre les différents sujets, le manque de progression d’un sujet à l’autre, le manque de documentation, de dialogue."

"Les films, dessins animés retraçant 1’évolution ; trop de confusion dans les thèmes exposés…"

"Manque d’explications dans la salle 2 en-dehors des panneaux : difficulté pour voir les liens entre les différents thèmes…"

"Quelqu’un qui n’a aucune· notion de biologie doit se décourager vite car les légendes des tableaux sont insuffisantes pour faire la liaison nécessaire à la compréhension de l’exposition."

"Presque impossible à visiter sans accompagnateur."

V. CE QUI POURRAIT ÊTRE AMÉLIORÉ

Il conviendrait d’être moins ambitieux sur les objectifs, le niveau de l’exposition. Il faudrait mieux centrer le sujet, se cantonner à un domaine plus précis, adapter une démarche plus pédagogique.

C3. Exposition "ESPACE / COSMOS » (Montreuil)

*I. APPRÉCIATIONS GLOBALES

Ont trouvé l’exposition (+++) (++) (+) (=) (-) (—) (---) (nr)
A – Auto-administré 31% 42% 17% 5% 5% - - -
B – Enquêteur/trice 46% 38% 16% - - - - -
C - Postal 50% (*) [7] 50% (*) - - - - - -
Ensemble 39% 41% 15% 3% 2% - - -
Par rapport à ce qu’ils en attendaient Nettement mieux Plutôt mieux Pareil Plutôt - bien Nettement - bien (nr)
A – Auto-administré 25% 25% 11% 3% 3% 37%
B – Enquêteur/trice 11% 30% 27% 11% 2% 19%
C - Postal 34% - 16% 17% - 33%
Ensemble 19% 25% 19% 8% 3% 26%

II. PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION

Cette importante exposition, très innovatrice sur le plan de la mise en forme graphique et de la création d’une "ambiance", se déroulait dans un cadre relativement austère et froid, assez cloisonné par rapport au quartier. Les présentations étaient organisées selon un cheminement presque imposé, avec une structure interne très forte organisée autour de grands pôles :

  • Histoire
  • Lanceurs
  • Vie et travail dans l’espace
  • Utilisation des satellites (météo, télédétection, télécommunication,…)

Seule la présentation des maquettes de fusées et autres objets se trouvait à l’extérieur de l’enceinte qui définissait le circuit de visite.

La "mise en condition" du visiteur était assurée dès l’entrée par la montée dans un· tunnel noir recréant des sensations propres à évoquer la vie de l’homme dans l’espace.

III. CE QU’ON A AIMÉ DANS L’EXPOSITION

La "mise en situation" du début de l’exposition a été très positivement ressentie par les visiteurs. Les maquettes de la fusée Ariane ont également retenues l’attention.

Quelques commentaires

"L’originalité de 1’entrée dans l’exposition ; la partie consacrée aux photos satellites et l’informatique avec tous les débouchés pour l’avenir."

"Présentation attrayante, maquettes (surtout pour les enfants),"

"L’arrivée (ambiance réussie), les films vidéo, les photos."

"Entrée de l’’exposition intéressante, surtout pour les enfants."

"Entrée amusante, présentation assez bonne, éléments attirants (maquettes),"

"La qualité des matériaux utilisés, la disposition très bonne, l’entrée : notion d’espace très bien rendue,"

IV. CE QUE L’ON A PEU AIMÉ, CE QUI N’A PAS PLU DANS L’EXPOSITION

Les commentaires négatifs sont très peu nombreux car, globalement, l’exposition a été appréciée. Cependant, on doit noter un nombre relativement faible de visiteurs, ce qui amène à ne pas comparer directement les résultats de satisfaction à ceux d’une exposition comme celle de Rennes ou des Arts Décoratifs où "les gens venaient en passant".

Les réserves les plus fréquentes étaient :

  • l’interdiction de toucher aux maquettes, aux objets exposés ;
  • l’impossibilité d’entrevoir l’intérieur des maquettes de fusées ;
  • le peu d’intérêt des panneaux.

Quelques commentaires

"Utilisation militaire, conséquences sur l’être humain (cosmonaute) problème du choix fait."

"Explications peut-être un peu compliquées, surtout pour les enfants."

"Les films vidéo, pas le sentiment des distances."

"L’écriture, le graphisme des commentaires .très difficiles à lire, à déchiffrer."

"On parle peu des hommes qui sont allés dans l’espace."

"Les diapos sans son, image pas cohérente."

V. CE QUI AURAIT PU ÊTRE AMÉLIORÉ

L’exposition Espace / Cosmos était un bon révélateur pour apprécier les réactions du public à un type d’exposition où le visiteur est assez encadré dans son cheminement, se situant ainsi à l’opposé d’une exposition "ouverte tous azimuts" que l’on peut visiter au pas de course, en passant.

En fait, la demande réelle porte sur une forme de visite "à la carte" où l’on tiendrait compte du temps disponible ainsi que des pôles d’intérêt principaux du visiteur.

Dans cette exposition, on a nettement ressenti les différences de réaction entre ceux des visiteurs qui avaient bénéficié de la présence d’un - présentateur/accompagnateur et les autres, livrés à eux-mêmes, qui avaient à déchiffrer des textes parfois difficiles à lire.

Les conclusions de l’enquête sur l’exposition "Espace/Cosmos" et sur son lieu de création à Montreuil devraient être approfondies et vérifiées dans d’autres étapes de cette exposition itinérante que l’on retrouvera en 1983 dans d’autres villes de la Seine St-Denis.

D. CONCLUSION SUR LES ASPECTS TECHNIQUES DES ÉTUDES DE PUBLICS

Les quatre enquêtes de publics ont permis de procéder à une analyse détaillée des aspects méthodologiques de la conduite de ce type d’enquête. Ceci se traduit par un rapport détaillé dans lequel on a dégagé plusieurs points forts :
1. La combinaison de déférentes formules dans ces enquêtes reste la forme technique la plus souhaitable : différentes formules de questionnaires (A, B, C, ci-dessous), complétés par des entretiens libres et des discussions de groupe (avant, pendant et après la visite de l’exposition).
2. Une partie de l’information recueillie dans ces enquêtes peut alimenter une banque de données standardisée qui devrait permettre, par compilation des informations provenant d’enquêtes différentes, de mettre au point :

  • un système d’indices comparatifs (niveau de satisfaction…) ;
  • des analyses typologiques des publics de visiteurs.

La CICEM élabore un descriptif technique de système d’enquête.

3. Les enquêtes de publics visitant les expositions doivent être conduites autant comme une aide à la création que comme un outil de mesure de l’indice de satisfaction. À ce titre, il faut les concevoir dans une optique "longitudinale" avec :

  • pré-étude sur le synopsis / description de l’exposition (visiteurs potentiels) ;
  • étude lors de la visite (visiteurs effectifs.)

Extrait du questionnaire C "postal"

Enquête "SCIENCE, TECHNIQUE ET INNOVATION" ANVAR / La Villette Rennes

CICEM / Expo ANVAR La Villette

3. Voici un plan de l’exposition. Pouvez-vous donner votre avis sur le niveau d’intérêt de ses différentes parties et des différents matériels exposés en fonction des notes, suivantes :

Annexe 11

Note de synthèse pour l’élaboration d’un fichier descriptif des documents et études sur le public

L’organisation d’expositions temporaires doit s’appuyer sur une bonne connaissance des souhaits et possibilités du public. D’où un inventaire et une analyse de toutes formes d’informations documentaires sur le public : études, thèses, courrier des lecteurs de média en rapport avec l’Industrie, la Science, la Technologie,…

De nombreuses études ou analyses de public existent : or, il ne semble pas que l’inventaire de celles de ces études concernant les visiteurs d’expositions en rapport avec la science, l’industrie et la technologie ait été entrepris.

D’où la suggestion du Groupe de Travail de procéder à un tel recensement, qui pourrait être complété par un travail d’analyse rendant l’ensemble de cette information plus facilement accessible aux personnes concernées.

I. Première liste de sources documentaires pour s’informer sur les HABITUDES, ATTITUDES ET ATTENTES DU PUBLIC en matière de pratiques culturelles

1. Grandes études nationales non spécifiques (connaissance pratiques culturelles)

  • INSEE
  • CESP
  • CEO
  • Direction du tourisme
  • Ministère de l’Éducation nationale
  • Ministère de l’Agriculture
  • Formation
  • Ministère de la culture
  • Direction du Plan
  • DATAR

2. Grandes études nationales spécifiques information scientifique et technique

  • BNIST / MIDIST
  • CNRS
  • Secteur de l’informatique
  • Secteur "Énergie"
  • Secteur Cinéma

3. Études en rapport avec la science et l’industrie

  • Sciences & Vie
  • Science & Avenir
  • La Recherche
  • La Science
  • Émission TV
  • Édition cassette vidéo
  • Édition Presse
  • Édition livres

4. Études d’évaluation / fréquentation exposition / musée

  • Maîtres verriers Contemporaines
  • Science, Technique & Innovation (Rennes)
  • Biotechnologies et Manipulations Génétiques (Montreuil)
  • Espace/Cosmos(Montreuil)
  • Palais de la Découverte
  • Expositions itinérantes

5. Études spécifique La Villette

  • MAI (Médiathèque / audiovisuel /Informatique)
  • Lumière
  • Attente clubs Scientifiques

5. Plan-type d’analyse d’un document d’étude sur les HABITUDES, ATTITUDES ET ATTENTES DU PUBLIC en matière de pratiques culturelles

I. Identification

1. Désignation / Sujet
2. Origine / Contexte / Auteurs / Dates
3. Accessibilité
4. Présentation

II. Domaine ouvert

1. Public
2. Thèmes

III. Appréciation technique

1. Technique utilisées (commentaires)
2. Niveau de fiabilité

IV. Niveau d’intérêt

1. Ce qu’elle apporte au corpus de connaissances actuelles
2. Qui elle peut intéresser
3. Conseils

V. Suggestions d’exploitation destinée aux

1. Concepteurs d’Expositions
2. Concepteurs édition (tous média)
3. Gestionnaires
4. Sociologues/Politologues.

notes bas page

[1Ce terme couvre la notion de vulgarisation dont les connotations semblent un peu dévaluées. Le Groupe de Travail s’est posé la question "Peut-on vulgariser la science sans la distordre ? Posée aussi ouvertement, cette question entraîne un véritable débat sur l’un des plus importants enjeux de société actuels.

[2A titre d’exemple, une exposition a été coproduite à l’automne 82 entre l’ANVAR et La Villette "Science, Technique et Innovation"

[3plus la possibilité d’utiliser des surfaces extérieures

[4plus le foyer du Centre des conférences dans certains cas et des surfaces extérieures.

[5m2 hors circulation aux conditions économiques 1982

[6Depuis le 10 janvier 1983, Patrick LANDRE a succédé à Jacques BLANC comme Président de l’AMCSTI, celui-ci ayant été nommé Directeur Adjoint de la Mission du Musée de La Villette

[7(*) base faible

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