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Discours de l’inauguration de la deuxième phase du Grand Palais Rmn, le 19 juin 2025

Transcription des discours faite par : Taos AÏT SI SLIMANE et Arnaud CHAUB

Prise d’image et de son par GC le jeudi 19 juin 2025, lors de l’inauguration de la deuxième phase du Grand Palais Rmn

Didier FUSILLIER : Bonjour à tous !

Bonjour à tous. Un peu de silence, merci beaucoup. Merci !

Madame la ministre,

Messieurs les ministres,

Monsieur le ministre de la Recherche [1],

Monsieur le ministre de la Culture du Canada,

Monsieur le ministre de la Culture du Québec,

Mesdames et Messieurs les parlementaires, élus, et ambassadeurs,

Cher.e.s présidents et présidente, Delphine [2], Hervé [3] Laurent,

Chère Camille [4],

Chers amis,

Cher public,

Merci d’être venus aussi nombreux. Je vous avouerai qu’on ne s’attendait pas à être quand même aussi nombreux, mais c’est un immense plaisir pour nous, pour toutes nos équipes, les 70 entreprises, qui ont travaillé d’arrache-pied, d’abord pour sortir le bâtiment pour les Jeux Olympiques et pour sortir cette deuxième phase de travaux, jusqu’à encore il y a 10 minutes d’ailleurs. Ça n’arrête pas, parce qu’on n’a pas encore fini, il y aura encore une troisième phase au palais d’Antin.

Un mot tout d’abord pour nos architectes, tout d’abord François Chatillon, architecte en chef des monuments historiques, qui a présidé à tout la remise aux normes de cette fantastique rénovation.

François, juste un mot ? Allez, je vous le présente, parce qu’avec la Madame la ministre on a décidé de montrer tout le monde que ce sont nos héros. Un mot ?

François Chatillon : J’ai 10 secondes, donc je vais être très court. Je voudrais simplement qu’on applaudisse les 8 à 10 000 personnes qui ont travaillé sur ce chantier. On va juste faire ça.

[Applaudissements]

Didier Fusillier : Avec François, il y avait Wandrille et David, de l’atelier Senzu, qui ont fait tous les mobiliers. Voilà, ils ont leurs fans.

[Applaudissements]

Didier Fusillier : Alors, il faut savoir qu’ils ont leurs fans mais ils les payent aussi, hein !...

Un membre de l’atelier Sunzu : Merci ! Je remercie infiniment la RMN de nous avoir accordé cette chance de rénover ce bâtiment. Notre agence s’appelle l’atelier Senzu, le Senzu est un haricot magique, qui régénère les pouvoirs magiques, et aujourd’hui quel bel exemple de régénération. Merci !

Didier Fusillier : Alors, il y a évidemment nos équipes autour de Daniel Sancho, mais il est timide. Il est là parmi nous. C’est toute l’équipe du Grand Palais Rmn, qui a mené ça.

Daniel Sancho : Merci ! Merci. Avec François, on était 14 000 sur ce chantier, c’est encore pire que ça. Ce n’est pas 70 entreprises, c’est 300 entreprises ! C’est vraiment un travail d’équipe. C’est un travail d’équipe, c’est un travail collectif entre architectes, ingénieurs, compagnons de tous ordres. Plus de 100 nationalités sur ce chantier. 14 000 personnes. C’est un une aventure humaine extraordinaire, qui se termine presque. Mon président va me dire que ce n’est pas terminé. Il va me le dire pendant quelques mois encore, mais on va terminer le job au mois d’octobre. Merci, merci à tous, vraiment, on est … c’est magnifique, voilà. Merci !

[Applaudissements]

Didier Fusillier : Voilà. Alors, vous savez, il y a eu effectivement 14 000 personnes qui ont travaillé. Madame la ministre, je tiens à vous remercier encore, d’avoir bien voulu proposer au Président de la République de donner un diplôme spécial d’État, de reconnaissance de l’État, pour beaucoup, des centaines de travailleurs, qui étaient maçons, qui étaient soudeurs, qui étaient là, c’était immense ce que nous avons vécu ici. Merci beaucoup pour ce geste qui a beaucoup impressionné.

Puis, maintenant nous ouvrons aussi une activité complètement débordante, Il y a, vous l’avez vu déjà dans la Neuf, il y a eu des salons, il y a eu des expositions, mais nous ouvrons avec de nouvelles expositions, et la première, première parce que sans les sciences … ce sont les enfants, et Delphine qui va parler … Nous avons coproduit …

[Applaudissements très, très nourris …]

Voilà, merci …

[Ovation interrompue …]

Alors vous avez tous vu Transparence, sinon, il faut venir avec les enfants, parce que c’est magnifique. C’est une collaboration, vous savez, une coproduction entre le Grand Palais et Universcience dont nous sommes très fiers.

Il y a aussi Hervé Lemoine, avec toute son équipe. Alors, ils veulent parler tous les trois en même temps. Et plus encore, avec les tapisseries danoises que vous avez vues juste au-dessus. 16 tapisseries, des années de réalisation, 4 à 5 années, qui partent donc dans quelques semaines au Danemark, et c’est la première fois où on a une commande royale aussi importante depuis Louis XIV. Donc c’était quand même quelque chose. Voilà.

Puis, évidemment, à tout seigneur, tout honneur, le Centre Pompidou et Laurent Le Bon, et on salue toutes les équipes qui ont fait un travail phénoménal.

[Applaudissements]

Dans des conditions compliquées, je salue vraiment les équipes du Centre, parce qu’on a monté, en même temps que nous on finissait le bâtiment d’ailleurs, qui n’est pas fini... Ne levez jamais la tête quand vous êtes dans une galerie, il y a pas de plafond ou alors à moitié fait, enfin voilà, mais on va corriger tout ça. Mais je vous laisse dire un mot à 3.

Ensemble : Attention, attention. 1, 2, 3 : Merci !

Didier Fusillier : On avait promis d’être bref, c’est bref, hein ? Voilà !

Puis, mes remerciements évidemment à toutes les équipes de la RMN Grand Palais parce qu’ils sont vraiment fantastiques.

[Applaudissements]

Ils passent à travers tout, ils sont là. Ce sont les grands seigneurs, ils sont magnifiques.

Je veux saluer aussi, évidemment, mes prédécesseurs, Jean-Paul Cluzel, qui est là, viens Jean-Paul, viens. Il y a aussi évidemment Chris Dercon. bien sûr, et Sylvie Hubac, qui ont lancé ces travaux, nous on est là pour les terminer et tous les services du ministère.

Il y a Jean-François Hébert qui est là, il y a notre ami Luc Allaire, parce que sans eux on ne fait rien non plus, parce qu’ils sont là pour serrer la vis, pour nous dire « Non ça c’est pas possible ». Voilà, ce n’est pas le beau rôle, mais merci d’être avec nous.

Puis enfin remercier, parce que sans eux, nous ne sommes rien non plus, nos grands mécènes, nos mécènes, ceux qui nous accompagnent. Je vais tous les donner, on les applaudira tous ensemble. Jean-Pierre Aubin, qui a été le grand mécène de Transparence, la fondation Engie, Cher Jean-Pierre Clamadieu qui nous aide sur un truc fantastique que vous verrez cet hiver, c’est l’éclairage de la coupole de la nef, avec Engie. Vous avez la fondation Velux qui nous a aidé pour les grandes verrières. Alors, ils ne nous ont pas mis des velux partout, ça nous aurait bien aidé en cas de grande chaleur, mais bon, ils nous ont beaucoup aidés pour ces verrières. Le domaine Clarence Dillon pour la restauration de la statuaire, vous pourrez goûter leurs vins tout à l’heure, la French Retail Society pour la restauration des dorures et des bronzines de la rotonde d’Antin, la MAIF pour l’exposition Transparence. GIDE pour l’exposition Niki de Saint Phalle, et la Caisse d’Épargne Île-de-France, qui permet aux enfants de 18-25 ans de venir gratuitement au Grand Palais. Puis, tous les mécènes du Club Grand Palais, évidemment à toutes et tous notre grande reconnaissance, et accompagnez nous longtemps.

Un dernier mot tout particulier pour saluer Chanel, qui nous aide énormément. Sans Channel, il n’y a pas le festival d’été, hein, qui est porté entièrement par ce grand mécénat que Channel nous offre avec Bruno Pawlowski. Je laisse Camille Hutin qui va nous dire un petit mot, car vous avez le magnifique rideau qui a été fait par Chanel, les brodeurs et les brodeuses de Chanel, et des jeunes d’Aubervilliers qui ont travaillé avec tous les métiers de Chanel, et c’est une magnifique réalisation, qui fait partie du mécénat.

Camille Hutin : Le seul mot à prononcer ce soir, c’est bravo ! et c’est un bravo collectif à tous ceux qui ont participé. Et merci Didier, merci le Grand Palais, de nous avoir accompagné dans cette aventure et de nous avoir donné cette place de choix pour rayonner à travers les métiers de manière pérenne. Donc, merci beaucoup.

Didier Fusillier : Voilà, je passe la parole avec plaisir à monsieur le ministre de la Recherche. Et surtout amusez-vous à vous perdre dans le Grand Palais, parce que c’est ce qu’on fait tous les jours, et il n’y a pas plus grand bonheur. Voilà.

Philippe Baptiste : Alors, Madame la ministre, chère Rachida,

Mesdames et Messieurs les présidents et directeurs,

Chers amis,

C’est un immense plaisir de découvrir, de voir ce Palais extraordinaire et évidemment d’avoir découvert aussi cette partie dédiée aux enfants et à la science.

Cette inauguration multiple augure bien des promesses de ce que doit continuer à être ce magnifique Grand Palais et avec lui le Palais des enfants. Bachelard disait en effet qu’on ne peut étudier que ce qu’on a d’abord rêvé. Il nous faut des lieux où on rêve la science avant de s’y pencher dans les laboratoires, dans les couloirs, dans les universités. Ce rêve commence avec les enfants. En croisant l’art et la science, la culture scientifique, la culture artistique, c’est une invitation au voyage pour les plus jeunes d’entre nous et tous ceux qui les accompagneront. Je crois que la première proposition de parcours Transparence a pris le parti d’une interaction constante avec son jeune public en stimulant la curiosité par la manipulation des objets, le jeu des perceptions. Et c’est bien cela le début de la construction scientifique, une curiosité en éveil et en actions qui conduit à la découverte et à la compréhension du monde. C’est particulièrement nécessaire, je crois, cette méthode scientifique, dans une période où la vérité même paraît menacée d’obsolescence, où elle est malmenée, en France comme ailleurs. Je voudrais remercier tous ceux qui ont permis à ce parcours de voir le jour, ils montrent avec intelligence que la rencontre de la culture et de la science peut être féconde, dès le plus jeune âge.

Comme de nombreux scientifiques en France et au-delà, je suis très attaché évidemment au Palais de la Découverte depuis sa création …

[Applaudissements nourris]

Depuis sa création en 1937, sous l’impulsion de Jean Zay et avec le génie de Jean Perrin, un scientifique prix Nobel, et d’André Léveillé, un peintre qui fut aussi le premier secrétaire général de cet endroit, ce lieu est celui de la transmission et de la culture scientifique. La transmission, évidemment, d’une manière vivante, d’une matière vivante, une matière qui évolue constamment. L’endroit où les parents amènent leurs enfants à leurs premières découvertes scientifiques. L’endroit aussi où les passions vont naître, les destins commencer à se dessiner. Et laissez-moi peut être faire une autre citation, et vous citer Claudie Haigneré qui parlait déjà en 2010, au nom de toute la communauté, de l’attachement sincère à la spécificité de ce haut lieu de découverte des sciences, à ce lieu, à son histoire, à son lien à la diffusion de la culture et de la culture scientifique.

Si nous voulons, et je crois que nous le voulons, que des projets de ce genre perdurent, nous devons évidemment nous en donner les moyens, y compris aussi en réinventant les modèles et en trouvant de nouveaux souffles à ce magnifique projet. Et c’est bien ce à quoi nous nous attelons aujourd’hui. Nous pouvons ce soir assurément assumer ensemble l’ambition forte qui est la nôtre, dans ces lieux, de permettre depuis plus de 90 années de faire se rencontrer toujours plus science, culture et éducation.

Merci beaucoup.

[Applaudissements très nourris]

Didier Fusillier : Bien …

[Applaudissements toujours aussi nourris]

Mesdames, Messieurs, merci, voilà. Je vous demande quelques instants de silence, s’il vous plaît.

Madame la ministre de la Culture, qui connait beaucoup cet établissement, elle y vient souvent, et elle nous soutient vraiment, donc merci, merci beaucoup d’être avec nous.

Rachida Dati : Bonsoir à toutes et à tous.

Alors on va déminer tout de suite : Universcience n’est pas mort. C’est fait. Universcience va poursuivre son ambition et sa vision. Et justement toutes les inquiétudes que les uns et les unes peuvent avoir, vous ne devez pas en avoir, bien au contraire. La France est un pays de la science, la France est un pays de la culture, et la culture et la science, ça va ensemble. Et donc Universcience, il n’y a aucune inquiétude à avoir. Alors, on va maintenant faire un peu la fête, fêter ce grand moment et fêter ce magnifique endroit tous ensemble.

[Applaudissement]

Alors, Monsieur le ministre, cher Jean Baptiste,

Mesdames et Messieurs les parlementaires,

Mesdames et Messieurs les ministres,

Le ministre de l’Identité canadienne et de la Culture, cher Steven [5],

Monsieur le ministre de la Culture et des Communications du Québec, cher Mathieu [6],

Messieurs les ambassadeurs,

Monsieur le maire du 6e arrondissement [7],

Monsieur le président du Grand Palais, cher Didier Fusillier,

Monsieur le président du Centre Pompidou, cher Laurent Le Bon,

Monsieur le président des manufactures nationales, cher Hervé Lemoine,

Madame la présidente d’Universcience par intérim, chère Delphine,

Madame la directrice de 2M, chère Camille Hutin,

Mesdames et Messieurs.

Alors il y a un an, la nef du Grand Palais se dévoilait aux yeux du monde, et aux yeux du monde entier. Ça a fait l’admiration et le respect du monde entier. À l’occasion des Jeux Olympiques / Paralympiques, elle avait brillé dans les yeux des athlètes, des spectateurs, des téléspectateurs, qui nous ont offert des images inoubliables.

Alors cela montre que notre patrimoine séculaire n’est pas figé, que sans renier ce qu’il a été, ce patrimoine reste vivant. C’est aussi une façon de rendre accessible à tous l’un de nos plus emblématiques monuments, et vous connaissez notre attachement à ce que tout le monde puisse accéder à la culture, et en particulier à ce Grand Palais.

Alors ces savoir-faire ancestraux qui ne cessent de se réinventer au service de la création contemporaine, je souhaite évidemment saluer l’engagement historique de Chanel aux côtés du Grand Palais.

Ce soir marque aussi le lancement d’un partenariat fondateur entre deux institutions : le Grand Palais RMN, et bien sûr le Centre Pompidou, cher Laurent.

Alors que le Centre Pompidou a entamé progressivement la fermeture de ses espaces, il a vu dans le Grand Palais un écrin tout trouvé pour accueillir ses œuvres et continuer de les faire rayonner aux yeux du public.

Alors évidemment, la vocation du Grand Palais, je le disais, c’est aussi de réunir toutes les générations autour de la culture.

Moi, je salue le travail conjoint entre Universcience et le Grand Palais RMN. Un travail qui aboutit aujourd’hui à l’exposition Transparence. C’est un dialogue entre les arts et les sciences. Un dialogue festif et joyeux qui se déploie sous les yeux des petits et des grands.

Alors oui, avec Philippe Baptiste, nous partageons l’idée que la culture scientifique c’est aussi une culture à part entière. Mais au-delà des expositions, il y a toutes celles et tous ceux que nous n’avons pas cités. Je pense aux tapisseries royales, cher Hervé, à l’exposition monumentale Ernesto Neto. Et évidemment Euphoria, inaugurée au début du mois.

Alors moi, je voudrais aussi remercier tous ceux que vous avez rappelé, cher Didier, ils sont nombreux, et ils sont certains au premier rang, parce que je reconnais vos visages. Les ouvriers ; les compagnons, 11 000 compagnons ; 115 entreprises. Beaucoup de ténacité pour rénover ces 72 000 m².

Moi, je voudrais qu’on applaudisse tous ces ouvriers qui ont permis à ce qu’on puisse tous profiter de ce magnifique Grand Palais et de ce Palais de la découverte.

Alors, Mesdames et Messieurs, le Grand Palais c’est 125 ans d’histoire, un lieu unique qui a traversé le temps très solidement, et très solidement arrimé à notre capitale. C’est un lieu désormais repensé, réenchanté, et prêt à écrire avec vous tous une nouvelle histoire, une nouvelle page de l’histoire de sa vie.

Je vous remercie.

Applaudissements]

Didier Fusillier : Bien, et bien mesdames, messieurs, je vais terminer par une dernière citation, je vais citer Laurent Le Bon : « faites du bruit ! » Voilà !

Et bonne fête à tous.

[Applaudissements]

notes bas page

[1Philippe BAPTISTE, ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

[2Delphine SAMSOEN, Directrice générale déléguée de l’Établissement publique du Palais de la Découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie

[3Hervé LEMOINE, président de l’Établissement public des Manufactures nationales – Sèvres et Mobilier national réunissant le Mobilier national et la Cité de la Céramique – Sèvres & Limoges

[4Camille HUTIN : Directrice Communication CHANEL Mode, Directrice Générale de la Galerie du 19M & Communication le19M

[5Steven GUILBEAULT, ministre de l’Identité canadienne et de la Culture

[6Mathieu LACOMBE, ministre de la Culture et des Communications du Québec

[7Jean-Pierre LECOQ, Maire du 6e arrondissement de Paris

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