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Maurice Nadeau, signataire du "Manifeste des 121"

Brefs repères biographiques et bibliographiques relatifs à Maurice Nadeau, par Taos Aït Si Slimane. Texte publié initialement sur mon blog "Tinhinane", le dimanche 16 avril 2006 à 22 h 32.

Lire, également dans la rubrique [Oreille attentive] de ce blog, la transcription de l’émission de France culture : Surpris par la nuit, Raison de plus avec Maurice Nadeau, par Alain Veinstein.

Maurice Nadeau est né le 21 mai 1911 à 15h dans le huitième arrondissement de Paris. Il est mort le 16 juin chez lui, à Paris.

Normalien et professeur, Maurice Nadeau quitte son poste en 1945 et publie Histoire du surréalisme qui lui valut les foudres d’André Breton. La même année il est engagé, par Pascal Pia, à Combat, journal issu de la résistance dirigé par Albert Camus, dont il deviendra le directeur en 1951 durant sept années. Dans cette fenêtre sur la littérature, Georges Bataille, Maurice Blanchot(Maurice Nadeau est membre de l’association des amis de Blanchot créée après le décès de celui-ci), Robert Antelme, Michel Leiris, Raymond Queneau, René Char, Claude Simon, Borgés, Le Clézio, Henry Miller (qui, un temps, s’installe chez lui et dont il a publié la trilogie : Sexus, Plexus, Nexus, malgré la censure qui sévissait dans l’après-guerre.), Samuel Beckett, Henri Michaux, Nathalie Sarraute,… y seront révélés ou défendus. Même Céline y trouva un appui. Après Combat, Maurice Nadeau est critique à l’Express de Françoise Giroud puis à France-Observateur. Dans un entretien avec Anne Favier pour Livres Hebdo (n°636 de mars 2006), Maurice Nadeau dit à propos de la critique : [...] je ne me suis jamais pris pour un critique, je suis plutôt un lecteur. Pour moi, il y a un premier stade, qui est celui de l’empathie avec l’auteur, ce qui est naturel, et ensuite il y a la distance. Il faut prendre le recul, essayer de sortir aussi un peu de soi pour essayer de faire connaître l’auteur, de faire partager par le lecteur l’émotion ou les impressions que l’on a ressenties. C’est un travail qui se fait assez naturellement. S’agissant des critiques qu’il admire il dit : La critique littéraire est une sphère où je place des personnalités comme Maurice Blanchot, Jean Starobinski ou Georges Poulet. Mais pour moi, le modèle des critiques est Georges Limbour, qui était critique d’art, et à qui j’avais confié une chronique lorsque j’étais à l’Observateur et aux Lettres nouvelles. J’ai visité avec lui des musées à Madrid, à Venise et ailleurs, et il parvenait à vous donner le sentiment d’être dans le tableau. C’était un amoureux de la peinture qui m’a fait comprendre qu’on pouvait avoir le même amour pour la littérature. Dans la vie, on ne compte pas uniquement sur ses propres forces, il y a toujours quelqu’un qui vous montre le chemin. Pour moi, il fait partie de ceux-là.

Longtemps directeur de collections chez de grands éditeurs (Corréa-Buchet-Chastel, Julliard, Denoël, le Mercure de France, Robert Laffont,…), Maurice Nadeau est connu pour avoir souvent su « dénicher » d’authentiques talents en littérature, des inconnus, bien souvent, qui deviendront célèbres : Roland Barthes, Edgar Morin, Arrabal, Hector Bianciotti (Avant de faire son entrée à l’Académie Française, Hector Bianciotti a fait ses débuts dans la collection des Lettres Nouvelles qui abrite aussi l’ensemble de l’oeuvre de Léonardo Sciascia, de J P Donleavy ainsi que celle de l’écrivain suédois Stig Dagerman.), René de Obaldia, Tahar Ben Jelloun, John Hawkes, Leonardo Sciascia, Lawrence Durrell, Bruno Schultz, « Les Jours de notre Mort », le premier livre sur les camps de concentration de David Rousset, Prix Renaudot 1945 ; La rage de vivre de Mezz Mezzrow ; Au-dessous du Volcan de Malcom Lowry, qui depuis est devenu un grand classique ; l’écrivain noir américain Richard Wright ; des écrivains de la Beat Generation ; Jacques Kerouac et Lawrence Ferlinghetti ; Élise ou la Vraie Vie de Claire Etcherelli, adapté au cinéma par Michel Drach ; « Les Choses » de Georges Perec, Prix Renaudot 1965 ; « Ferdydurke » du grand écrivain polonais Witold Gombrowicz ; les poèmes de Pier Paolo Pasolini ; Les Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov, Nelly Sachs, Prix Nobel en 1966, J.M. Coetzee, Prix Nobel en 2003, tous les livres d’Henry Miller,…

Au fil de ses années militantes d’abord au PCF puis au sein du mouvement trotskiste, La ligue Communiste, dans les années trente, il a connu Aragon, Breton, Prévert, Péret,... A vingt ans, j’étais inscrit au parti communiste français. Deux ans plus tard, en 1932, j’en étais exclu, après un voyage d’étudiant en Allemagne, avoir mis en doute dans ma cellule locale, formée de braves gens, cheminots, anciens combattants, employés au Matériel téléphonique, un immigré hongrois, le justesse de la politique suicidaire du parti communiste allemand aux ordres de Staline. Je me mis à lire tant Lénine que Trotsky tout en regardant autour de moiet, bien que je ne fusse pas déjà des plusmalins, je m’aperçus tout de même que Staline et le « communisme » ça faisait deux, qu’exiler Trotsky et envoyer les camarades allemands au casse-pipe ça faisait qu’un. Durand l’occupation allemande, il échappe de justesse aux rafles qui frappent son réseau de résistance qui comprenait un soldat allemand. Ce dernier sera fusillé pour sabotage et plusieurs des militants, dont David Rousset, partiront en camp de concentration. Chez l’éditeur Julliard où il dirigeait la revue littéraire, Les Lettres Nouvelles, il avait comme voisin de palier la revue de Jean-Paul Sartre les Temps Modernes. Il entretenait, avec Jean-Paul Sartre, de bons rapports. Des liens qui se renforcèrent à l’occasion de son inculpation pour la diffusion de la Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie connu sous le nom du « Manifeste des 121 ». Quand Anne Favier (Livres Hebdo n°636, mars 2006) questionne Maurice Nadeau sur les intellectuels qu’il a fréquenté et qui l’ont marqué, il répond : Il y avait Robert Antelme, Dyonys Mascolo, et puis Sartre. On a commencé par faire de la résistance ensemble, mais tout s’est terminé assez vite. En outre j’étais trotskiste, c’est-à-dire hérétique ! Il aurait tout simplement voulu qu’on refasse l’Etat… Mais Sartre était tout de même charmant avec moi, et après la guerre nous nous sommes revus. Bien sûr, il a fait des erreurs politiques, mais l’homme était généreux. Je ne me mets pas sur le même plan que ces personnalités, j’étais simplement journaliste, mais ce sont des gens qui ne refusaient pas mon amitié. C’est bizarre, j’avais l’impression de ne pas appartenir à ces milieu, mais j’ai réalisé ensuite que j’étais en plein dedans. Maurice Nadeau est effectivement souvent avec les intellectuels qui expriment publiquement leurs engagements et partis pris. Signataire du « Manifeste des 121 » en plein guerre d’Algérie, il signe, en 1990, l’« Appel face au fascisme » connu sous le non de l’« Appel des 250 ». Faisant le constat de la montée en puissance du Front National, 250 personnalités lancent un appel à la contre offensive qui a donné naissance au réseau Ras l’front, le réseau de Lutte contre le fascisme. Dans son Journal en public (page 11 – 1er mars) il écrit : mercredi 12 février. En rentrant, le soir, sur le « répondeur » m’attends une voix amie : Les écrivains doivent s’associer aux cinéastes [il s’agit de l’appel de 66 cinéastes contre les loi Debré] pour le projet de la loi Debré sur l’immigration. J’attends votre signature, avant minuit. » Je ne me demande pas si je suis écrivain, ma signature je la donne, d’autant plus que j’avais dit, il y a quelques jours, avant les cinéastes, « ils pourront toujours courrir avant que je dénonce un étranger que j’aurais abrité… » Le jeudi 14. Je me vois dans Le Monde, près d’Edgar Morin, avec 154 autres. J’en reconnais quelques-uns, des « anciens » parmi les 121, - ceux qui rassemblent les signatures doivent avoir consulté la fameuse liste - les autres sont évidemment plus jeunes, je les connais plus au moins. Tiens tiens ! est-ce que les écrivains, les – « intellectuels » que, depuis un certain temps, on accuse de dormir, commenceraient à se réveiller ? Je pense que le détonateurs ça a été l’élection de Vitrolles, la parade insolente du couple Mégret. Le Pen gagne du terrain, un peu plus tous les jours, le gouvernement et le triste Debré lui emboîtent le psa, espérant le battre à la course démagogique. La Gauche fait dodo. Les jeunes cinéastes et une centaine et demie d’intelectuels ont fini par s’en apercevoir. Et toujours dans le même livre il poursuit à la page 14 : Lundi 24 février - 1997. Les 59 cinéastes qui ont déclenché la fièvre pétionnaire se tiennent-ils pour des apprentis socriers. Ou se méfieraient-ils - à bon droit - de toute récupération ? Par les partis politiques, par les organisations contestataires. Ils entendent désormais faire bande à part, laissant se développer sans eux l’incroyable et inattendu raz de marée. Car c’est une vague de fond qui vient de secouer la société française, comme en Mai 68, comme en décembre 95 et qui laisse pantois les partis politiques, les tenants brevetés de « l’opposition ». Continuez vos petits jeux, messieurs les parlementaires, tonnez contre les lois infâmes et félicitez-vous de les « amender », elles ne seront respectées qu’autant qu’une vague de fond, elle aussi venue de loin, ne viendra pas les recouvrir. En attendant, merci au couple Mégret ! Et un merci tout à fait particulier à l’épouse ventriloque quand on la fait parler allemand ! Comme tout quand des milliers de gens descendent dans la rue ! Les magistrats eux-mêmes sont sensibles au bruit. Ils viennent de ne pas donner tort à Michel Rocard d’avoir rappelé que l’honorable Le Pen avait été un tortionnaire durant la guerre d’Algérie. Jusqu’à présent il était interdit de le dire, sous peine d’avoir affaire à la justice. Merci aux 59 cinéates ! En page 17 du Journal en public Maurice Nadeau dit - après avoir inviter à relire l’histoire de la République de Weimar- : Faut-il secontenter d’assister au déroulement d’une histoire qui s’est, ailleurs, si mal terminée ? Pas lui, assurément. Il est, également, au sein du collectif de soutien d’intellectuels, de chercheurs, d’artistes français à l’appel « PAS EN NOTRE NOM » lancé par plus de 30.000 intellectuels et artistes américains contre la guerre en Irak. On retrouve aussi sa voix parmi ceux et celles qui s’expriment (« Un manifeste pour protéger la liberté de l’artiste ») en faveur de la protection de la liberté de l’artiste.

En 1966, il fonde avec François Erval, le bimensuel La Quinzaine Littéraire qu’il anime et dirige depuis 1970. Il y avait alors « Les lettres françaises » d’Aragon, « Les nouvelles littéraire », et moi-même j’éditais à l’époque une revue, « Les lettres nouvelles ». François Erval et moi étions deux jeunes journalistes, lecteurs d’édition. Nous admirions le travail fait par le « Time literay Supplement » ou le « Frankfurter Allgemeine Zeitung », et nous nous intéressions beaucoup tous deux un nouveau journal qui venait de se fonder aux Etats-Unis, « The New York Reveiew of Books ». Bref nous avions des ambitions et pas du tout de moyens financiers. Nous avons trouvé une personne charitable qui nous a prêté de quoi faire le premier numéro, c’était Joseph Breitbach, un écrivain de nationalité autrichienne qui écrivait en français. Il n’a pas été exigeant, il a simplement demandé à apparaître en tant que conseiller ! Après la parution des premiers numéros, nous avons oubliés de l’inviter pour une petite manifestation que nous avions organisée, il n’a pas été content, il nous a demandé de rendre l’argent. (Entretien, Livres Hebdo N°636, mars 2006). L’inestimable indépendance d’esprit de La Quinzaine Littéraire a un coût supporté par le dévouement et l’exigence intellectuelle de ses fondateurs et leurs collaborateurs. Peu soutenue par la publicité des éditeurs, la revue a quelquefois subis de réelles et substantielles difficultés financières. En 1976 des intellectuels et artistes l’ont sauvée in extremis : une vente aux enchères a eu lieu, à laquelle ont participé, entre autres personnalités, Pierre Soulages, Samuel Beckett, Henri Michaux, Nathalie Sarraute,… On a juste une petite publicité régulière de Cartier, grâce à un ami qui connaît Alain-Dominique Perrin, P-DG de Cartier. Depuis plus de dix ans, il donne dans chaque numéro un pavé équivalent à environ 800 euros, et renouvelle chaque année son soutien.

Et 1984, il fonde sa maison d’édition (Éditions Maurice Nadeau). Devenu éditeur « indépendant », il publie des inédits d’Henry James, l’écrivain sud-africain Coetzee (prix Nobel de littérature 2003), « Extension du Domaine de la Lutte » de Michel Houellebecq ; « Les deux fins d’Orimita Karabegovic » de Janine Matillon ; « Le non de Klara » de Soazig Aaron, prix de la Bourse Goncourt du premier roman 2002. A la question (Anne Favier pour Livres Hebdo n°636, mars 2006) : Vous dirigez un journal littéraire, vous avez travaillé pour plusieurs éditeurs avant de créer votre propre maison. Quels sont les ponts entre ces activités ? Maurice Nadeau répond : Toujours le plaisir de la découverte. J’ai travaillé pour une dizaine d’éditeurs, dont Julliard et Denoël, chez qui je suis resté le plus longtemps. Par contrat, j’avais la liberté pleine et entière de mes choix, avec, généralement un quota d’un livre par mois à ne pas dépasser, ce qui n’est pas gênant, il n’y a pas un chef-d’œuvre par mois. Mais, au bout d’un certain temps, on me disait : « on a perdu assez d’argent, maintenant ça suffit, vous pouvez aller ailleurs ». Et je trouvais toujours un autre éditeur pour m’accueillir. Ça allait. A l’époque, j’avais l’avantage d’être membre de différents jurys de prix littéraire, dont le prix Renaudot où j’ai siégé pendant vingt-cinq ans avant d’en démissionner en 1969, et je crois que les éditeurs me soignaient pour cette raison. J’étais naïf. J’étais vraiment innocent, j’étais dedans et je ne voyais pas comment ça fonctionnait. Pour une bonne raison, c’est que ça ne fonctionnait pas à l’intérieur, mais à l’extérieur. Rien ne se passe dans les réunions de jury, tout se passe ailleurs ». Au commentaire : Vous laissez de beaux « restes » en quittant les éditeurs…On vous doit, entre autres, la découverte d’écrivains tels que Georges Perec, Angelo Rinaldi, Hector Bianciotti… Il répond : J’ai peut-être fait perdre de l’argent aux éditeurs en les publiant à l’époque, mais maintenant ils vivent dessus. Les auteurs étrangers m’intéressaient particulièrement. J’ai mis trois ans à faire publier Gombrowicz […] Certains, aussi, sont devenus des amis sans que je les publie, comme Beckett ou Maurice Blanchot. Ces amitiés font partie des bons côtés du métier.

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Bibliographie


- Histoire du Surréalisme, Ed. du Seuil, 1945, rééd. Points, 1970.

- Littérature présente, Ed. Corrêa, 1953.

- Michel Leiris et la quadrature du Cercle, essai, Ed. Julliard, 1963, rééd. Editions Maurice Nadeau, 2002.

- Roman français depuis la guerre, essai, Ed. Gallimard, 1969 ; rééd. Le Passeur en 1992.

- Gustave Flaubert écrivain, études, Ed. Denoël, 1969, rééd. Editions Maurice Nadeau, 1980.

- Grâce leur soit rendue, Ed. Albin Michel, 1990.

- Sade, l’insurrection permanente, éditions Maurice Nadeau, 2002. Il aurait, aussi, publié une étude sur Sade en 1947.

- Serviteur !, souvenirs littéraires, Ed. Albin Michel, 2002.

- Journal en public, Ed. Maurice Nadeau & La Quinzaine littéraire, 2006, 318 pages, ISBN : 2-86231-196-X. Mot de Maurice Nadeau : Depuis bientôt une dizaine d’années je publie un « Journal en public » dans La Quinzaine Littéraire. L’écho qu’il rencontre parfois m’a incité à en rassembler les pages les mieux venues en vue du présent ouvrage.

Chronique du temps qui passe, avare ou prodigue d’événements méritant d’être commentés, voire consignés. Fruits d’autre part d’un tempérament et d’un esprit qui ne sont pas toujours au beau fixe.

Ces événements que le vent emporte on peut avoir plaisir, ou intérêt, à se les remémorer, à les revivre comme on dit. Le temps les a fait disparaître dans un grand entonnoir, les voici qui reviennent à l’air. On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve, mais l’eau continue d’être nouvelle, même si elle ne fait miroiter que des souvenirs.

Souvenirs d’événements, des faits, de personnes. Souvenirs de lectures, de compagnonnages, d’amitiés. A nouveau présents avec de grands auteurs du passé, ou de contemporain dont on a eu plaisir à signaler la naissance. Souvenirs de bonheurs, d’émotions, d’admirations, de mises à distance. Le scripteur a ses tics, ses lubies, ses convictions. Il entend faire servir les mots à exprimer ce qu’il a dans le cœur ou ce qui lui est venu à l’esprit.

A ceux qui m’ont lu toutes ces dernières années, même distraitement, même à l’occasion, je voulais faire ce signe d’amitié. A ceux qui liront pour la première fois ce « Journal », qu’ils soient invités à porter la vue plus loin. »

Pour en savoir plus sur Maurice Nadeau, lire aussi :

- Une vie en littérature entretien Jacques Sojcher/ Maurice Nadeau, Ed. Complexes, 2002, 173 pages, ISBN : 2-87027-948-5. Extrait de la présentation de l’éditeur : « […] Pas de jour sans lecture d’un livre, d’un manuscrit, sans désir de partager, de communiquer, de vivre en littérature. On découvrira dans ses entretiens avec Jacques Sojcher l’histoire de cette passion généreuse, avec en toile de fond la grande histoire d’un siècle de littérature. »

- Lettre à Maurice Nadeau, Bernard Fillaire, Ed. (du) Cherche Midi, 2005, 80 pages, ISBN n° 2 74910 473 4. En 1976, Maurice Nadeau écrit une lettre enthousiaste à un jeune homme à propos de son premier roman : La création est faite, place à l’artisan, à celui qui rabote et polit afin que les aspérités prennent encore plus de valeur…. En 2005, l’ancien jeune homme lui répond. rente ans ont passé depuis notre dernière rencontre, monsieur Nadeau, un vide dans lequel sont tombés bien des livres… […] Il s’adresse à lui comme à son propre père récemment décédé : Vous êtes l’éditeur absent, l’éditeur qui m’a toujours manqué…

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Commentaire (sans les données personnelles de l’auteur du message)

(1) fabrice, le lundi 13 novembre 2006 à 08 h 01, site indiqué :

Bonjour
je suis surpris, je vous avais laissé un commentaire et il n’apparaît pas. Sans doute avez-vous jugé bon de ne point le mettre en ligne pour des raisons qui n’appartiennent qu’à vous.

Cordialement

(2) Fabrice, le mardi 20 mars 2007 à 16 h 04, site indiqué& :

Bonjour
Vos amitiés intellectuelles résonnent en moi. Elles me parlent, me répondent parfois au gré d’un livre ouvert selon le hasard (objectif ?).
Merci pour la qualité de votre blog.
La version sonore de l’entretien écrit :
http://redir.fr/gfvg



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