Introduction et modération par Olivier Middleton : On poursuit et on termine la matinée avec l’intervention du professeur Parquet. Le Pr. Parquet est un pédopsychiatre de Lille qui a fait plein de choses, on ne va pas rentrer dans les détails, mais qui est notamment l’auteur d’un rapport sur la prévention des consommations des substances psycho-actives, de l’usage simple à l’abus à la dépendance et qui va, je crois recentrer un petit peu les débats de ce matin sur la prévention et notamment comment à partir d’un diagnostic, d’une situation on peut développer des actions de prévention.
Philippe Jean Parquet : Merci de m’accueillir. C’est vrai qu’une de mes caractéristiques professionnelles est d’être un soignant, un soignant de la souffrance et des troubles mentaux des enfants et des adolescents, un soignant dans le cadre des conduites addictives, un soignant dans le cadre des méfaits liés aux activités sportives et aux conduites dopantes et pas au dopage sportif. Mais ce n’est pas parce que j’ai des compétences dans le domaine du sanitaire que j’ai des compétences en matière de prévention. Ce sont deux choses radicalement différentes. C’est la première idée que je voudrais développer. Il n’est pas utile d’avoir de grandes compétences sanitaires pour pouvoir mener une action de prévention. Le champ de la prévention est un champ original. C’est un champ qui n’a rien à voir avec les disciplines de la santé mais c’est un champ qui s’appuie sur les productions de connaissances de la dimension sanitaire, de la dimension sociale, de la psychologie individuelle, de la psychologie collective, de l’épidémiologie, de toutes les productions de connaissances. Mais ce n’est pas quelque chose qui fait partie de ces champs. La prévention est donc une, unique et originale. Et si l’on veut se lancer dans les actions de prévention, ce n’est pas parce que l’on a des compétences dans un autre domaine que l’on ne va pas pouvoir, non pas réussir, mais mener des actions de prévention. Il faut, là, s’ouvrir, se documenter, se former, réfléchir dans ce champ, encore une fois unique, spécifique et original.
Quand on parle de prévention, il faut se dire qu’on a une idée, à tort ou à raison, c’est de modifier ou de pérenniser ou de faire évoluer un phénomène. Modifier parce qu’on le pense dommageable pour la personne, pour le groupe et pour la société. Faire évoluer parce que l’on pense que l’on peut atténuer les dommages ou promouvoir des bienfaits ou, simplement, les actions de prévention vont être faites pour pouvoir continuer à faire que les bienfaits, que les états de santé, que les états de citoyenneté, que les états d’initiatives et de créations, soient plus importants, plus riches, plus diversifiés.
Donc, la prévention, ça ne consiste pas simplement à faire que l’on va enlever ce qui ne va pas pour conduire les choses vers ce qui va. On ne va pas être dans le pathos, on va être aussi dans une santé glorieuse, dans une citoyenneté opulente et dans la capacité à pouvoir être ensemble et vivre ensemble bien. C’est-à-dire qu’on s’adresse aussi bien, entre guillemets, à ceux qui vont bien qu’à ceux qui sont en difficultés. Que dirait-on d’un grand leader d’opinion qui ne s’occuperait que des 10% de la population qui ne va pas bien pour négliger la grande majorité qui ne serait pas éligible à ses soins, à son attention, à sa sollicitude et qui finirait par aller mal ?
Il y a donc quelque chose à voir avec le fait de garder les gens pour qu’ils puissent continuer à aller bien. C’est cette grande majorité là qui est la population cible de la prévention. Essayer de les garder en bonne santé au sens où on entend la santé comme un état de bien-être biologique, psychologique, social, et moi j’ajoute aussi métaphysique.
Ce que je voudrais essayer de faire passer auprès de vous dans cette première partie, où on va se centrer sur la population qui va bien, c’est que si on avait au moment de la création de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) choisi une autre définition de la santé, qui était déjà une avancée formidable, qui n’était plus centrée sur la pathologie mais qui était centrée sur quelque chose qui était positif : le bien-être biologique, psychologique et social. Si on avait, à ce moment-là, oser aller plus loin, - mais pour changer les mentalités il faut beaucoup de temps, accepté la définition du psychiatre infanto-juvénile, tous les psychiatres infanto-juvénile sont d’une extraordinaire qualité, je pense que vous en êtes convaincus, - eh bien si jamais on avait pris cette définition : la capacité à développer l’ensemble de ses compétences biologiques, psychologiques, sociales, citoyennes etc., etc. Vous voyez que là on se trouve devant la capacité à développer, à pouvoir, à faire fonctionner les compétences dans l’individu pour répondre à ses propres exigences et aux exigences de ceux qui sont autour de lui et aux exigences que les contraintes de la matière nous imposent. Cette idée là est une idée qui s’impose maintenant de manière forte. Comment maintenir, dans les politiques d’un pays, les gens dans un état où ils puissent aller bien ? Quand on interroge les gens depuis au moins 30 ans sur ce qu’ils souhaitent, c’est aller bien. Et, aller bien, ce n’est pas ne pas être soufrant, aller bien, c’est de pouvoir répondre avec suffisance à leurs exigences, aux exigences d’autrui vis-à-vis d’eux, aux exigences de la société, sans qu’il y ait un plein exercice de toutes ces compétences. Les gens ont la capacité de repérer qu’il existe des frustrations, des objectifs que l’on ne peut pas atteindre, mais que ces objectifs non atteints n’entament pas leur capacité à se dire : je suis dans un état de bien être. Je vais bien.
La notion de l’incapacité de réaliser tous ces désirs est une notion qui est une des grandes caractéristiques de la santé mentale de l’ensemble de la population mais ceci est corrélé au fait qu’un certain nombre de mes désirs, un certain nombre de mes exigences, un certain nombre des exigences d’autrui vis-à-vis de moi, eh bien, je suis capable de les remplir.
Vous voyez que là toute une partie que l’on appelle « prévention primaire », avec l’organisation mondiale de la santé qui nous a enquiquiné la vie avec la notion de prévention primaire, secondaire et tertiaire, qui est un concept anglo-saxon pour arriérer les grandes écoles américaines, là on a quelque chose qui est radicalement différent : Comment développer les compétences nécessaires ? Vous voyez que là on se trouve dans une perspective, dans une approche qui est une approche éducative. C’est-à-dire que là on ne va pas avoir une action spécifique sur telle ou telle compétence, on va avoir une action globale sur le panel des compétences qui sont susceptibles d’être nécessaire pour mener à bien son projet de vie. Et, du coup l’éducation va faire que le projet de vie de chacun et chacune d’entre nous confronté au projet de vie que les autres souhaitent pour nous, que l’organisation sociale, citoyenne, culturelle, économique, souhaite pour nous, eh bien nous allons être capables de le réaliser avec réussite et avec déficit et que là un équilibre va se faire. Si je prenais la casquette de psychanalyste, je dirais les choses en de tous autres termes. Si on regarde cela on s’aperçoit qu’une des déclinaisons de cette éducation, de ce processus pour développer les compétences, est la déclinaison : éducation pour la santé. Cette déclinaison éducation, elle est pour la santé est formidable parce qu’elle va avoir un grand objectif qui sera : permettre à chacune et à chacun d’entre nous d’être suffisamment informer pour faire des choix personnels des conduites et des comportements qui sont bénéfiques pour sa santé telle que la personne la perçoit et pouvoir mettre à distance, les conduites et les comportements et les situations qui pourraient être dommageable à sa santé telle qu’il la perçoit.
Donc, qu’est-ce qu’on va essayer de faire ? On va essayer non pas, comme on le dit habituellement, de créer des personnes responsables, c’est-à-dire assumant les choix qu’ils ont faits. Tout à l’heure j’ai vu un certain nombre de personnes fumer. Ce n’est pas un comportement négatif, catastrophique. C’est un comportement assumé. Il y a un choix. Certains, ont fait hier soir une faute de goût géniale en consommant du Beaujolais nouveau, on voit bien qu’il y a là deux compétences qui sont altérées : la compétence à être informer de la qualité organoleptique de l’alcool et du vin, qui je le rappelle en passant et, je vais à Bordeaux en parler le vin n’est pas de l’alcool, ce que vous savez tous, mais en même temps on se trouve là devant quelque chose qui vise à faire un choix. Et, que ce choix éclairé puisse amener des comportements qui soient bénéfiques ou néanmoins amener des comportements dommageables pour la santé, on est là à un autre niveau qui est le niveau de la responsabilité auquel cas cette responsabilité va être individuelle ou cette responsabilité va être collective. Quand on a fait des actions de prévention pour la contamination par le VIH. On a insisté, dans un premier temps, sur un domaine médical de montrer la petite bête qu’est le VIH ça n’a rien fait. Ensuite on a essayé de montrer ce qui en était de protéger sa santé puis ensuite on a essayé de montrer, on a eu un plus grand succès, ce que l’on devait pour protéger la santé de l’autre. Et, là on se trouve dans la dimension de la responsabilité individuelle et la responsabilité collective. Lorsqu’on a comme objectif de développer ces compétences de l’individu.
Si l’on redécline les choses au niveau de la pratique sportive, on va avoir quelque chose qui va être du même ordre, qui va être l’art de bien faire les pratiques sportives. Et, tout à l’heure j’entendais parler de l’éthique, c’est ça l’éthique. Ce n’est pas la morale. C’est l’art de bien faire. L’art de trouver les solutions les plus positives et les moins dommageables. Et, donc on va se trouver devant quelque chose qui ne va pas être une action de prévention stricto sensu mais qui va être une action de fonctionnement. Et, c’est ce que tout à l’heure j’évoquais, là commence le souci de l’autre. Tout à l’heure on a cité Winnicott le terme est le souci de l’autre. C’est le souci de l’autre dans le cadre de son développement. Auquel cas, la légitimité d’intervenir c’est lorsqu’il y a un affaiblissement des compétences, une impossibilité de les exercer, je pense que pour les entraîneurs c’est souvent cela, ou une incapacité à pouvoir se mettre dans des situations où les compétences puissent être acceptées. Quand on regarde cela on s’aperçoit que nous sommes tous partisans, partenaires, acteurs, de cette action de construction de développement. Et, ce développement, il a un intérêt particulier, dans ce type de raisonnement. C’est que ce qui est fait dans le cadre de l’éducation individuelle et collective aux compétences générales de l’individu est de même nature que ce qui se fait dans un mini secteur qui est par exemple la pratique sportive, dans un mini secteur par exemple la citoyenneté, dans un mini secteur qui est le respect de l’autre. A partir de ce moment là, on voit bien, que s’il y a une cohérence entre l’acte éducatif le plus général par la tribu familiale, ou un peu plus socialisée par l’école, ou par le club, ou allons jusqu’à la fédération, allons jusqu’à l’Etat, il convient que cette cohérence soit là, sans cela, on introduit des effets pervers, on disant que ce qui est bon à certains moment n’est pas bon à d’autres moments, et on va avoir un relativisme, qui va faire que l’on va se situer dans des effets pervers et nous n’aurons plus à gérer que des effets de crises intra individuelles, interindividuelles, inter institutionnelles, inter étatique. Et, dans cette période là, on va avoir quelque chose qui ne sera plus de la prévention, on va avoir quelque chose qui sera de la gestion des perversions.
Mais la prévention, aussi, consiste à attirer l’attention, provoquer les compétences, proposer des solutions, évoquer des méthodes, mettre en place des politiques, des projets et des actions pour modifier des phénomènes qui sont dommageables à la personne. Et, à cet égard, il y a une légitimité à la faire. Parce que si j’imagine que les enfants ne doivent pas mettre les doigts dans le nez, qu’il faut cesser la pratique de la molardisation, très à la mode, parce que ça contaminer, autrefois, notre beau pays de France avec le bacille Kohr et que c’est une démarche qui est une démarche non sociale et d’une identification catastrophique d’un certain nombre d’adolescents et d’adolescentes à ce moment-là, c’est mon point de vue. C’est-à-dire que je vais faire passer mes représentations, mes besoins, mes désirs, qui sont, sommes toutes, parfaitement légitimes, auquel cas, je vais faire cela dans le cadre de mon espace individuel. Quand je suis dans un espace professionnel, je n’ai pas le droit de faire passer mes convictions personnelles.
Je fais partie de la mission interministérielle sur les dérives sectaires on voit bien que dans la vie civile on retrouve la même chose. A partir du moment où l’un d’entre nous, ou un groupe d’entre nous impose à autrui, sans qu’il y ait de possibilité de marche de manœuvre, une opinion, une conduite, un comportement, à ce moment là on se trouve dans une atteinte à la personne. Et, un certain nombre de pratiques sportives s’inscrivent dans les atteintes à la personne. Heureusement, un tout petit nombre. Et, lorsque je suis légitime dans mes actions de prévention, c’est lorsque je vais me trouver dans une capacité d’expertise, de dialogue et d’action avec les personnes destinatrices de l’action de prévention. C’est-à-dire qu’il y aura à ce moment-là nécessité de contractualisation, ce qui veut dire que les auteurs, les promoteurs et les acteurs des politiques, des programmes, des actions de prévention n’ont pas plus de poids que les destinataires de la prévention. C’est une démarche qui est une démarche concertée, c’est une démarche qui ne sera adéquate que si elle est concertée. Cela veut donc dire que le premier travail que nous avons à faire c’est faire que les personnes acquièrent dans leur cursus éducatif la capacité à pouvoir expertiser, leurs représentations, leurs certitudes, leurs besoins et leurs attentes. Cette capacité à se connaître soi-même. Cette capacité à acquérir cette liberté de pouvoir se voir et s’apprécier. Cette capacité à pouvoir se lire dans le regard d’autrui. Cette capacité à pouvoir se comprendre par rapport aux institutions. Deuxièmement, il faut pouvoir provoquer dans la population générale ou spécifique, la capacité à pouvoir exprimer ses représentations, ses attitudes, éventuellement ses besoins et ses attentes. Mais quelques soient les qualités des épidémiologistes, quand on fait une enquête, qu’est-ce qu’on fait ? On pose une question ou un ensemble de questions dont on pense (a) qu’elle va apporter la réponse que l’on souhaite, oh ! jamais, alors cela serait un référendum ; (b) qu’elle est extrêmement pertinente parce qu’on la comprend, ce qui est toujours le cas ; (c) on pose une question qui peut-être compréhensible mais ne concerne en rien la personne qui doit répondre ; (d) et dernier cas de figure, ce que nous avons vu naturellement tout à l’heure, hein, c’est une question bien formulée, compréhensive, non inductrice, adéquate pour celui qui enquête et adéquate pour celui qui est enquêté. Je rappelle qu’enquêteur c’est actif et enquêté c’est passif. A ce moment là qu’est-ce que l’on fait ? On a cette capacité à aller explorer les personnes dont on pense que leurs capacités d’expression de leurs besoins et attentes, de leurs représentations et attitudes est sommes toute pas géniale, ou pas à la hauteur de ce qu’elles souhaiteraient qu’elles soient. Quand par exemple on fait un théâtre d’improvisation, méthode de prévention qui est chère, quel est l’objectif que l’on va avoir ? Non pas de connaître la thématique sur laquelle on va faire, vous faites un théâtre d’expression libre sur la violence, eh bien la violence on va s’en tartiner, vous faites ça sur les conduites addictives ça part en fumer, vous faites ça sur les blessures c’est du sparadrap, mais qu’est-ce que vous allez faire-là ? Vous allez simplement faire que les gens vont avoir une prise de parole et vont dire ce qu’ils pensent, ce qu’ils ressentent. Vous allez avoir là un objectif qui n’est pas un objectif quant au thème mais un objectif quant à la capacité de s’exprimer, de dire à autrui ses représentations, ses attitudes, ses besoins et ses attentes. Donc, quelque soit le thème, […] dit, elle va pouvoir vous rencontrer. Auquel cas il faut que de l’autre côté on puisse avoir la capacité que ceux qui ont à écouter, écoutent ce qui est dit et non pas ce qu’ils souhaitent que l’on dise. Quand vous avez, ça ne se passe jamais avec la Française des Jeux, quand vous allez dans une direction régionale, sauf celle de Marseille et celles qui sont représentées ici, vous allez présenter un projet, vous savez que si vos présentez un projet sur tel thème il a des chances d’être prit et sur un autre thème il n’a pas de chance d’être prit. Il y a des modes en prévention qui ne reposent pas sur les besoins et attentes mais sur ce qu’il y a dans la cervelle des décideurs et sur les champs de compétences des acteurs. Si je fais du judo c’est vraiment le judo qui est la stratégie, la meilleure, pour gérer les problèmes de contrôle de l’agressivité. Si je fais du chant choral, c’est vivre ensemble à l’unisson, commencé à la mesure 4, s’arrêter, faire un saut spirado, c’est vraiment la meilleure technique. Bon, essayons d’aller un peu plus loin. Comment peut-on avoir cette naïveté, cette disponibilité pour pouvoir écouter les besoins et attentes ? Prenons les besoins de santé, avant les docteurs disaient : je sais ce que tu as mon petit, tu vas te soigner comme ça et puis tais toi c’est moi qui sait. Et, du coup, les patients causait pour du beurre et du fromage. A partir du moment où les patients ont commencé à parler, là çà a été la fin, l’abomination, la désolation pour les docteurs et en même temps Kouchner nous a foutu la loi du 02 mars 2002, qui font que je siège toutes les semaines à la commission des aléas médicaux, c’est-à-dire que là même quand on a été soigné sans faute et qu’on a des pépins il faut que l’on soit indemniser, donc vous voyez bien qu’on a poussé les choses trop loin. Ça veut dire comment pouvoir écouter les besoins et attentes ? C’est un travail qu’être éducateur, être intervenant sanitaire, être intervenant social ne nous amène pas à être super performant. Comment développer en chacun et chacune d’entre nous cette capacité à pouvoir écouter ce qui est dit ? Et ça je crois que c’est important.
Quatrièmement, si on écoute ce qui est dit, eh bien, est-ce que nous allons répondre à ça à partir de mes compétences, à moi vers qui les gens sont venus ? Où est-ce que je vais utiliser aussi les compétences spontanées à gérer le problème des personnes qui sont venues me voir et qui ont peut-être des compétences non utilisées, des compétences mal utilisées, ou des compétences utilisées de manière bizarroïdes ? C’est-à-dire que mon action de prévention, je vais essayer de la combiner à partir des forces de l’acteur de prévention que je suis et à partir des forces que je suis quand je suis le destinataire d’une caution de prévention que j’ai provoquée, sollicitée. Cela veut, donc, dire que là on va avoir une coaction basée sur la différence des acteurs. C’est ce que nous avons vu, malheureusement, avec une association pour laquelle j’ai la plus grande estime, quand on a essayé de travailler sur les problèmes du sida, on s’est aperçue, qu’à un moment donné, cette association a voulu faire le job des préventologues, le job des chercheurs. Non. Nous devons bien savoir où nous en sommes et pour savoir où nous sommes il faut que les compétences diversifiées des personnes dans le champ des acteurs de prévention et dans le champ des demandeurs et destinataires de prévention oient bien identifiées et bien posées comme différentes. Il va y avoir à ce moment là, ce que j’appelle quelquefois, la théorie savante des préventologues et la théorie privée des demandeurs et des destinataires de prévention. Et, c’est l’analyse de ces deux types de théories qui va faire que l’on va pouvoir regarder (1) ce qui est spontanément commun entre les théories, les représentations, les attitudes, les besoins, les attentes des destinataires de la prévention et des acteurs de la prévention et du coup si nous avons quelque chose en commun, eh bien, il est facile de travailler. Mais a fallu identifier ce qui est spontanément en commun. C’est-à-dire de dire que moi le destinataire et moi l’acteur nous partageons quelque chose et il va falloir l’énoncer. Ensuite on va dire qu’est-ce qui n’appartient rien qu’aux demandeurs et aux acteurs de prévention ? Qu’est-ce qui n’appartient rien qu’aux acteurs de prévention ? Et, il va falloir, à ce moment là, apprécier qu’elle est la désirabilité pour l’acteur de prévention de se servir d’une compétence, d’un besoin, d’une attente, d’une représentation, d’une attitude, du destinataire de sa prévention pour l’incorporer dans son projet personnel. Et, dans la même manière les destinataires de la prévention qui étaient les demandeurs de la prévention, comment vont-ils aller piquer, s’approprier quelque chose qui appartient spécifiquement au champ de la prévention et des acteurs de prévention. Ce qui fait que l’objectif que l’on va avoir est un objectif d’accroissement de ce qui est partagé. Et l’objectif d’accroissement de ce qui est partagé. Et l’objectif d’accroissement de ce qui est partagé va faire que les conduites et les comportements vont se trouver modifiés. Modifiés par le partage basé sur la négociation, par l’expression des différences, et la capacité de mettre en place un énoncé des représentations, des attitudes, des besoins et des attentes.
Comment ça se traduit pratiquement ? C’est que le temps de la mis en place d’une politique de prévention, d’un programme de prévention ou d’une action de prévention, ce temps de préparation, de négociation et de construction est le temps essentiel. Et il est, en lui-même, non pas simplement le garant d’une action plus pertinente et plus adéquate éventuellement plus efficiente et éventuellement plus efficace mais il est déjà, ce temps, le moment d’un changement. Et, Il est le moment d’un changement dans lequel il va y avoir une égalité, un plein pied, une non dimension de subordination, du destinataire de la prévention par rapport à l’acteur de prévention. Et, en même temps, cette prévention-là on va se l’approprier très facilement puisqu’elle est l’objet d’un deale. Quand on fait ce truc là dans l’entreprise, les psychologues d’entreprise qui sont toujours entrain de chercher des mots pour justifier leur rémunération, ont parlé de la stratégie « gagnant – gagnant ». Bon, çà c’est une tarte à la crème ça rapporte énormément de fric mais c’est très positif. Deuxièmement s’il y a un décalage, une différence entre ce qui est désiré par le destinataire de la prévention dans le territoire et dans les compétences de l’acteur de prévention ou inversement il va falloir essayer de bien identifier « pourquoi ? » et « sur quoi ? » ce différent porte. Lorsque l’on parle de conduites dopantes, on parle pour quelque chose qui a trait à la personne. Si le cannabis ne faisait partie d’une inscription sur des listes bizarroïdes, si c’était simplement des choses qui étaient de l’ordre du privé, du social et du citoyen, les choses seraient radicalement différentes. Et, c’est comme ça que beaucoup de gens le pose. Et comme, ça fait du bien, ou ça fait du mal, on peut parler là de conduites dopantes, ou de conduites de jouissance, ou de conduites moutonnière, ou de conduites exploratoires ou de conduites n’importe quoi… Mais si j’ai une licence, là, on va parler de quelque chose qui va être un dopage sportif par rapport à une règle qui est consentie. Donc, positionner les choses, ça va être l’essentiel de ce temps de prévention au-delà de ce que je viens de dire antérieurement. A partir de ce moment je vais avoir à travailler sur le fait « est-ce qu’il y a une probabilité qu’une demande d’un préventologue, un désir d’un préventologue, éthiquement est là au sens vrai du terme, éthiquement identifiée, puisse être proposer à une population qui n’en veut mais…, auquel cas il va falloir que je puisse développer une argumentation sur la pertinence dans mon champ de préventologue et sur ma légitimité à intervenir vis-à-vis d’un certain nombre de personnes qui n’ont pas un féroce appétit pour l’objectif de la prévention que je mets en place. Et, lorsqu’on se trouve là, on va avoir, à informer non pas simplement sur le thème sur lequel je vais intervenir mais informer sur mon intentionnalité, je vais devoir informer pourquoi je fais cela. Et, là, je vais avoir deux grandes stratégies. La première stratégie, je vais travailler sur le phénomène. Un certain nombre de gens pensent que, non pas la violence n’existe, mais les conduites et les comportements violents, l’agressivité, non ça n’existe pas, mais les conduites agressive sont identifiables, repérables, analysables en fonction des critères de l’agresseur, de l’agressé et les critères des spectateurs ce qui fait trois variétés. A partir de ce moment là où ceci est présenté, je vais pouvoir mener des actions, mener des programmes, mener des politiques qui vont viser à faire que le phénomène régresse soit en quantité, soit en nature. Et, quand par exemple les télévisons, hier soir je voyais une association qui va vendre des nounours pour les gens victimes de l’inceste, on va se trouver là devant quelque chose qui va être faire diminuer le phénomène inceste, la conduite incestes. Lorsque vous souhaitez que les conduites violentes sur un stade disparaissent ou soient moins fréquentes, ou moins graves, que l’on abîme qu’un œil au lieu d’abîmer les deux yeux, là vous allez travailler sur le phénomène auquel cas vous allez faire comme quand on joue au squash on met des lunettes protectrices et on a une prévention. Vous avez là un travail sur le phénomène. Mais vous pouvez aussi, et ça c’est plus intéressant et j’expliquerai tout à l’heure pourquoi, sur les déterminants, c’est-à-dire quels sont les éléments qui déterminent l’apparition, l’évolution, la pérennisation, la diversification d’une duite ou d’un phénomène. Auquel cas vous voyez que quand vous travailler sur l’insertion, quand vous travailler sur le phénomène du vivre ensemble en respectant des règles dans un sport ou un travail en commun, vous travaillez sur ce phénomène là in situ mais vous avez aussi une action sur un autre déterminant, qui est la capacité d’avoir le respect des règles dans d’autres situations qui n’est pas la situation sur laquelle vous avez travaillé et par exemple de respecter les règles de la conduites automobile. Si vous diminuer les conduites agressives dans un stade, on peut penser que cette compétence acquise là, il va y avoir un transfert de compétence qui va pouvoir faire que dans d’autres domaines eh bien on va pourvoir respecter, maîtriser, avoir une compétence pour pouvoir gérer les conduites agressives, voire même les sublimer. C’est-à-dire que ces conduites agressives si elles ont une certaine expression, vont pouvoir être souhaiter, tolérer, même apprécier. Et, que vous allez donner à la personne une compétence nouvelle à exprimer son agressivité d’une certaine manière dans des conduites agressives valorisées socialement et que vous allez ensuite pouvoir les aider à éliminer cette agressivité ou plutôt ces conduites agressive qui sont dommageables. Lorsqu’on fait des gestes qui seraient que dans la rue vous seriez terroriser sur un terrain sportif eh bien imaginez que là tous vous passiez ça, comme ça (bras d’honneur ?), maintenant devant moi, je fou le camp immédiatement, par contre sur le terrain vous dites ha ! ha ! il l’a eu.
Ce que je voudrais essayer vous faire percevoir, c’est que ce qui est acquis par rapport à thème, ce qui est acquis par rapport à un déterminant, à propos de ce thème et à propos de ce déterminant notre objectif in fini c’est de faire que cette compétence puisse être utilisée dans d’autres situations. Cela veut donc dire que ce que nous faisons dans le champ des pratiques sportives doit être à l’aune de ce qui se passe dans la vie citoyenne, de ce qui se passe dans la vie collective, de ce qui se passe dans la vie familiale, de ce qui se passe dans l’espace individuel intime. Et, tout à l’heure, on montrait l’importance de la famille. Ce n’est pas simplement parce que la famille c’est une nounou qui vous soutienne derrière, c’est aussi parce que le fait qu’une famille s’organise en fonction d’un certain nombre de règles, d’un certain nombre de valeurs, produit un certain nombre de conduites, de comportements qui sont partagées ou qui sont contestées, fait que ce mode familial va se transposer sur le mode le mode sportif. Et, vous voyez donc là qu’il faut une cohérence.
Dernier point, il faut un certain nombre de compétences pour pouvoir faire des actions de prévention. Et, il faut pouvoir pratiquer l’analyse, il faut savoir faire l’expertise d’autrui et l’expertise de soi-même. Il faut savoir qu’elles sont les théories de la prévention. Là on parle des jeunes des jeunes, des jeunes, des jeunes. C’est une prévention populationnelle. Mais si vous faites une prévention rien que chez les jeunes, sans le faire chez les seniors, chez les blettes et les super mûrs, ça n’a aucune espèce d’impact. Parce que ça veut dire que vous allez mettre les jeunes dans une situation d’exception. C’est-à-dire que vous allez en faire un monde à part. ça le marketing publicitaire et commercial sait le faire. Et, si nous faisons cela, nous faisons une grave faute, tout au moins à mes yeux. Nous devons toujours penser que quand nous rencontrons une enfant, quand nous rencontrons un adolescent c’est quelqu’un qui est allant et devenant adulte. Et tout à l’heure on a parlé de l’investissement comme futur d’une profession sportive où de la blessure profonde de ne pas pouvoir réaliser cela eh bien je crois qu’il nous faut penser la prévention de la même manière dans un allant et devenant adulte.
Ce que je voudrais faire passer auprès de vous c’est cette nécessité de cohérence entre ce qui se passe entre les générations de la même manière qu’il faut une cohérence entre ce qui se passe entre le mouvement sportif, qui n’est pas un mouvement, et un espace d’exception mais qui a des spécificité seulement mais qui doit être à l’amble de la vie citoyenne et de la vie individuelle et familiale.
Le dernier point, mais le vrai dernier point, lorsque je ire d’une politique de prévention, d’un programme de prévention ou d’actions de prévention, comment suis-je perçu par les acteurs de prévention, par les promoteurs de prévention ? Est-ce que vous les promoteurs, vous les acteurs, vous allez être respectueux vis-à-vis de moi ? Est-ce que vous allez tenter un formatage ? Est-ce que vous allez me faire à votre image ? Pour tous ceux qui sont dans cette salle la réponse est non. Pour ceux qui sont ailleurs la réponse est quelquefois.
Ce que je voudrais faire passer, c’est que si on a eu cette capacité d’expression des besoins et attentes, si on a eu cette capacité de négociation, c’est là où siège le respect. Ce n’est pas dans le choix partagé des méthodes. C’est dans les intentions de la prévention, de l’action de prévention, du programme de prévention, de la politique de prévention mais pas uniquement dans le faire ensemble. Si je fais une action de représentation des besoins et attitudes et si je donne une caméra à un jeune, une caméra à une blette qui se photographie l’un l’autre ce n’est pas ça qui est le partage. Pourquoi on va chacun se donner une caméra ? Pour apprécier le "être vu" par autrui, l’image que l’on donne à autrui. Et, c’est ça qui est le processus qui fait qu’il y ait une action de prévention et partagé et pas la méthode. Bien souvent on pense que le partage c’est quand on est acteur - acteur c’est-à-dire quand on colle des enveloppes ensemble. Ce n’est pas ça. C’est quand on pense ensemble. Quand on voit des citoyens américains coller des enveloppes pour leur leader favori, ce n’est pas ça partager quelque chose, c’est le fait que l’on soit tous venus avec cet objectif de faire. C’est ‘l’intention qui est là. Et, donc, il faut travailler sur l’intention. Et, quand vous avez à projet à vendre à vos promoteurs et à vos partenaires, quand ils sont de très grande qualité, vendez leurs vos intentions, vendez leur vos objectifs, et ils vous parleront de vos méthodes parce qu’eux ils ont besoin de voir si ce que vous allez proposer et susceptible d’être fait. Ils vont travailler sur l’efficience. Vous, vous avez à travailler sur l’intention qui est le gage le plus sûr de l’efficacité éventuellement. Soyez donc respectueux avec le destinataire de l’intention de prévention. Respectueux, cela veut dire que moi le destinataire des actions de prévention si l’on exerce une action sur moi il faut que je sois d’accord c’est-à-dire que j’en sente la pertinence. Donc, il faut que vous puissiez travailler longtemps avec moi pour que ce que nous allons faire ensemble en construisant et en réalisant cela soit quelque chose qui m’appartienne dès le début. Vous voyez que là on se trouve dans une position où l’on respecte la légitimité du professionnel, de l’acteur, j’entends professionnel mais ça peut-être un bénévole qui s’est inscrit dans la prévention, on va dire l’acteur ou l’actrice de prévention et des destinataires de la prévention. Alors si on fait tout ça cela sera terriblement chouette mais il y aura d’autres difficultés qui se soulèveront mais cela sera pour la prochaine session.
Patrick Magaloff : Professeur, malgré l’hypoglycémie qui nous gagne nous avons bu vos paroles. Elles n’étaient pas alcoolisées mais on devient vite dépendant. Avez-vous quelques questions à poser au professeur ?
Question 1 : Moi, j’ai retenu plusieurs choses notamment quand vous dites qu’il faut apprendre à écouter pour créer les bonnes conditions d’une prévention si je résume un petit peu. Moi j’y vois une certaine contradiction par rapport à la réalité du positionnement de l’éducateur qui est souvent dans une position de conviction, en tout cas les gens qui sont ici on les a entendus dans les réunions ils sont convaincus de leur action, cela se base sur une forme de charisme et donc des personnes de terrain j’entends, est-ce que ce sont des personnes les mieux placées pour rentrer dans un dispositif de prévention comme vous l’avez décrit où il faut être de plein pied or là on n’est pas de plein pied puisque l’éducateur est prescripteur, personne de référence et il y a un rappel, on parle de la règle du jeu, il y a un rappel à la règle, à l’autorité à la sanction, donc il me semble qu’il y a ce décalage là. Alors après vous avez dit le positionnement, il détient une licence qui peut restituer les choses, j’aimerais que vous développiez un petit peu là-dessus parce que je pense que pour les éducateurs le plein pied on a du mal à le mettre en œuvre par rapport à votre description. Merci.
Philippe-Jean Parquet : Vous venez de dire très brillamment que la prévention est faite pour le préventologue. C’est le premier destinataire de la prévention. C’est le « moi je », sauf naturellement ceux qui sont ici. On fait des actions de prévention pour soi-même pour justifier son salaire, son bénévolat, son image de soi, le fait que l’on soit une municipalité ou une collectivité territoriale ou une grosse entreprise qui est vachement chouette etc. C’est vrai que nous la légitimité d’avoir des retombées narcissiques et des bénéfices secondaire pour nous qui sont là parce qu’il faut prendre du plaisir à son job que cela soit un job professionnel ou un job associatif et bénévole. Ce qui montre que bénévole cela n’existe pas parce qu’on a tellement de bénéfices secondaires quand on est bénévole, moi quand je dis je suis président d’une association machin, truc, chouette, les membres que je représente alors là, les chevilles enflent comme ça. Donc, si vous voulez, la prévention est faite pour les préventologues, ça il faut bien le dire. Elle est faite pour les préventologues à partir du moment où ce que je sais, ce que je pense, ce que je souhaite va s’imposer à autrui, même s’ils ne sont pas preneurs. Je peux proposer des choses dont ils ne sont pas preneurs mais à ce moment là mais à ce moment là on va négocier sur : êtes-vous preneurs ou pas ? mais on va le faire. Par contre si vous mettez en place une action de prévention et si vous dites : je pense que ça c’est vraiment chouette alors mettez tout votre talent pour convaincre l’autre que c’est un problème, c’est une difficulté, c’est un objectif, c’est une représentation, c’est attitude, c’est une attente qu’il partage en même temps avec vous. Et, ça c’est une action de prévention. C’est-à-dire que quelque chose qui ne serait pas disponible dans le sujet qui est en face de vous et que vous vous avez identifier d’enquête scientifique, de problème personnel, d’idéologie machin, truc, chouette, etc., etc. toute à l’heure, monsieur, je vous ai entendu dire qu’il fallait être vachement cool sur fait que l’on ait une non performance, vous avez dit distancié, fuuuuu je suis vachement distancié quand je prends le départ du 100 mètres au jeu olympique ! Je vais rester sur le carreau. On peut avoir une action de prévention qui vise à dire moi je pense ça. Tu ne le pense pas ? Qu’est-ce que tu penses de ce que je viens de dire ? C’est très exactement ce qui se passe dans le milieu intra familiale. On disant tu as 13 ans tu souhaites aller à une rêve partie techno à 70 kilomètres avec des barbus invraisemblables, des hurleurs extraordinaires, des festivaliers avec des chiens et des trucs comme ça et avec ta propre réserve d’extasie pour avoir de bons comprimés, je ne suis pas d’accord. Ça ne veut pas dire que l’on va réussir. Mais ça veut dire que vous avez posé une position qui serait une position autre, alternative à ce que les gens sont en face de vous. Et, quand vous défendez un projet, le projet vous n’avez pas à faire qu’il passe le projet parce qu’il vous tient à cœur ais parce que les autres sont convaincus que ceci est pertinent. Donc notre travail de prévention ce n’est pas faire des actions de prévention avec le 151ème jeu de loi, la performance de la diagonale des fous à l’île de la Réunion qui laisse ¾ des diagoneurs moitié claqués etc. le problème c’est d’arriver à convaincre qu’il y a un objectif qui est un objectif que vous avez signalé, que vous exposé, que vous avez brillamment argumenté, qui n’était pas pertinent et qui va le devenir, déjà ça vous avez réussi votre action de prévention. Je ne sais pas si je réponds à votre question. Non ?
Question 1’ : (inaudible hors micro)
Philippe-Jean Parquet : Si vous dites moi j’incarne ce truc là, alors là vous êtes Madonna. On avait fait à la MILDT un très beau truc à un moment donné on avait pensé promouvoir auprès des jeunes, le jeunisme, un message de prévention avec un grand chanteur. On avait essayé de repérer les grands chanteurs possibles et imaginables et ils ont tos été chargés, contrôlés positifs ultérieurement. On avait travaillé sur l’identification à l’image et pas sur le fond. On avait travaillé sur une méthodologie d’identification et pas sur le fait que consommer des produits est-ce que c’est ce qui vous apporte le maximum de vos compétences ?
Si Madame, nous avons tout à l’heure, en fin d’après-midi, une relation affective, peut-être un peu sexuel, de haut niveau tous les deux, c’est mieux si on le fait sans alcool qu’avec alcool. Pas de réponse. Vous voyez c’est ça. J’ai fais une proposition mais ! Par contre je peux essayer d’argumenter ma proposition. C’est la même chose vous voyez. Alors, il faut toujours, on voit bien que c’est lui qui dit ça, trouver un réseau de partenaires. Et, son idée qui est chère de travailler en réseau vient de montrer que là, il y a une zone d’alliance, qui de ce faire entre les mecs, ce n’est pas une nana qui aurait dit ça, entre les mecs pour pouvoir proposer les conditions favorables à la réussite de l’objectif, et ça c’est le partenariat en réseau. Et, vous voyez qu’en même temps il fait de manière formidablement altruiste parce qu’il n’en profitera pas. Non, vous voilà bien !
Philippe-Jean Parquet : Ah !, une candidate.
Question 2 : Oui une candidate. Vous parliez d’objectifs et d’intentions lorsqu’on est une petite association porteuse d’un projet notamment sur le handicap, et notamment le handicap mental, comment faire, si ce n’est par la mise en œuvre et la mise en place d’action au départ évidemment quand on est jeune association rechercher des partenaires de l’entreprise et eux sont ciblés et focalisés sur les méthodes comment faire si ce n’est par la mise en œuvre justement, leur montrer qu’on est en capacité de faire pour les amener finalement après vers l’intention en disant oui on fait ça mais pourquoi on le fait. Et, c’est quand même un point d’ancrage essentiel. Moi j’ai une petite fille qui est handicapée mentale, ça fait 13 ans que je me bas pour que justement elle puisse, parce que je suis convaincue des valeurs éducatives et sociales du sport, et je me bas pour qu’elle puisse faire une activité physique voire sociale et culturelle ça a été le seul moyen pour nous la mise en œuvre d’actions comme ça qui finalement étaient soit ponctuelles soit étalées dans le temps de trouver des partenaires financiers notamment.
Philippe-Jean Parquet : Alors, je ne partage pas votre opinion et je vais vous expliquer pourquoi. Il y a eu une merveilleuse campagne qui a été faite sur le désavantage mental. C’est mieux que le handicap. Ça fait un peu cause de trop. Mais désavantage, ça veut dire que l’on ne peut pas répondre à toutes les exigences que l’on se donne et à toutes les exigences que les autres ont sur vous. Ce n’est pas la même chose. On n’est pas quelqu’un qui a en moins on est quelqu’un où il y a des champs vachement positif, et vous le savez certainement par expérience madame et je partage votre expérience, on a des endroits où ce n’est pas à la hauteur de la capacité. C’était une campagne, mais vous verrez qu’il a fallu du fric pour la faire, qui était pour les trisomiques 21, une des causes d’un désavantage qui n’est pas un handicap. C’est une des causes des désavantages, qui était : « quand tu me verras, sourit moi ». ça a été quelque chose de tout à fait extraordinaire parce que ça visait à modifier l’attitude des gens de ceux qui a avait un déficit de compétences qui se manifestait sur le visage, dans la vie quotidienne et dans les apprentissages. C’est cette intention d’avoir un regard positif qui fait qu’on a pu plus facilement dans les classes faire que les choses… ma femme qui jusqu’il y a une année s’occupait d’enfant présentant une maladie qu’on appelle hémophilie pour faire admettre que les hémophiles traités puissent aller dans les classes faire du sport, conduire un camion, avoir des postes de responsabilités, ce n’est pas simplement en expliquant que maintenant il y a du facteur 8 qui est chauffé qui n’échoue pas et le VIH mais sur l’image de l’hémophile comme celui qui veut être saigné à blanc mais qui veut mourir devant vous sans que vous puissiez faire quoi que cela soit, c’est-à-dire que cette personne est acceptable comme compagnon de vie et donc c’est à ça l’objectif in fini, qui est l’objectif essentiel. Ce n’est pas qu’un enfant présentant un désavantage ou un déficit puisse faire clac clac avec une balle ou boum boum par contre si ça est repérer comme une méthodologie, comme une stratégie, comme une tactique alors oui, et c’est là que je vais vous rejoindre alors que je n’étais pas d’accord avec vous. Ça c’est une stratégie auquel cas là on a une exemplarisation, qu’une intentionnalité et le problème à ce moment là peut-être en grande difficulté parce que de la part des structures qui essayons de promouvoir l’inscription dans la vie familiale, dans la vie quotidienne des personnes présentant des désavantages, nous pouvons aboutir à des effets tout à fait pervers c’est-à-dire avoir des stratégies spécialisées, des stratégies dérogatoires alors que l’objectif est d’avoir des stratégies différencié auquel cas vous voyez sur la notion de différence et non pas de dérogatoire, vous voyez que l’on travail sur la citoyenneté, on n’est plus dans e communautarisme, on est dans le partage et la vie en commun des différences et là on voit bien , à ce moment là, travaillons avec les promoteurs pas sur le fric mais sur l’idée on peut faire des choses très importantes. Dans ma région on a réussi à faire quelque chose de cet ordre là et au cours des séances du conseil régional ils ne nous ont pas demandé une seule fois ce que ça allait coûter, c’était la première fois que ça arriver, d’habitude c’est ce qu’il demande. Vous remettez un dossier : « oh ! il y a beaucoup, beaucoup de fonctionnement ça ne va pas marcher. Oui, Oui il faut de l’investissement pas de fonctionnement », c’est tout ! Et puis ensuite c’est votre bonne mine et votre argumentation.
Oui ? On est d’accord pour finir ? Voilà.
Philippe-Jean Parquet : Encore une question sinon Magaloff va dire qu’on va mourir d’hypoglycémie. Quoi que vous avez des compétences pour réguler votre glycémie. On termine ? Merci de votre attention.